CD King Arthur (1989)

KING ARTHUR

King Arthur

COMPOSITEUR

Henry PURCELL

LIBRETTISTE

John Dryden

 

ORCHESTRE Concerto Armonico Budapest
CHOEUR Choeur de l’Université de Paris-Sorbonne
DIRECTION Jacques Grimbert

Philidel, Cupidon Jill Feldman soprano
Isabelle Poulenard soprano
Vincent Darras haute-contre
Ian Honeyman ténor
Génie du Froid Glenn Chambers baryton

DATE D’ENREGISTREMENT juillet 1989
LIEU D’ENREGISTREMENT Paris
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Adda
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION 1990
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE

Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – février 1995

« L’enregistrement de Jacques Grimbert a été réalisé en 1989. Peu rompu aux effectifs « historiques », le chef a réuni pour l’occasion des ensembles fort disparates : son choeur de la Sorbonne et des cordes venues de Budapest, renforcées par des instrumentistes à vent français. Tout cela ne parvient pas à sonner réellement homogène : le choeur est peu précis en justesse et en articulation, les cordes ne doivent avoir qu’une maîtrise bien sommaire de leur instrument ancien pour être aussi acides et si flûtes, hautbois et basson tirent leur épingle du jeu, on ne peut pas en dire autant des trompettes… enfin, le continuo brille par son indolence. Face à un travail musical terne et à une prise de son cotonneuse, les solistes vocaux tirent par instant leur épingle du jeu. »

L’Avant-Scène Opéra – 1995

« On aurait tort de mépriser cette réalisation française qui vient interrompre l’implacable succession des versions idiomatiques produites par la belle Albion. Cet enregistrement du Choeur de la Sorbonne reste marginal, mais il fait preuve d’ingéniosité. Par exemple dans le soin qu’a pris Grimbert de donner vie à la partition. Ingénieux ce continuo éloquent, ces variations de l’orchestration (reprises avec hautbois, apparition d’un tambourin dans les Tunes les plus dansants…) et ce choix de tempi judicieux, de phrasés intelligents et de nuances bien senties. Ils suffisent à faire bondir les guerriers et frémir les coeurs amoureux. Ingénieuse, la solution qui consiste à peaufiner le texte et l’expression des choristes de la Sorbonne, là où ils ne peuvent naturellement pas rivaliser en couleur et en « dégaine » avec les ensembles anglais. Quant aux soli, ils sont habilement répartis entre cinq chanteurs. Darras pourrait presque l’emporter sur les contre-ténors des autres versions (le rapport voix/présence fait toute la différence), Ian Honeyman délivre une leçon de volubilité dans un « How best are shepherds » léger, ornementé et suprêmement libre (mais quel dommage que le timbre s’amenuise ainsi dans l’aigu), Jill Feldman donne du caractère à Philidel et Cupidon. Moins à l’aise, le Génie de Glenn Chambers grelotte avec un peu trop de scrupules et Isabelle Poulenard n’évite pas certaines acidités. L’enregistrement dans son ensemble ne brille donc pas d’un éclat fulgurant d’évidence ; mais il a le mérite de prouver qu’au royaume du Roi Arthur, un peu d’imagination et de savoir-faire comptent autant que l’orthodoxie stylistique et la perfection lisse des exécutants. »

Opéra International – juillet/août 1990 – appréciation 2 / 5

« Le choeur de l’Université de Paris-Sorbonne est empâté et massif, malgré un effort pour alléger les effectifs…Isabelle Poulebard et Jill Feldman semblent être plus motivées dans leurs parties de soprano, mais Vincent Darras et surtout Glenn Chambers – son air du Génie du Froid est gentiment « exécuté » – paraissent franchement en deça. »