CD King Arthur (1983)

KING ARTHUR

King Arthur

COMPOSITEUR

Henry PURCELL

LIBRETTISTE

John Dryden

 

ORCHESTRE English Baroque Solists
CHOEUR Monteverdi Choir
DIRECTION John Eliot Gardiner

Cupidon Elizabeth Priday soprano
Sirène, She Jennifer Smith soprano
Sirène Gillian Fisher soprano
Vénus Gill Ross soprano
Ashley Stafford contre-ténor
Paul Elliott ténor
Génie du Froid, Eole, He Stephan Varcoe baryton

DATE D’ENREGISTREMENT 1983
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR WEA
COLLECTION Erato
DATE DE PRODUCTION 1984/1994
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE

Critique de cet enregistrement dans :

Classica – Discothèque idéale de l’opéra – septembre 2002

« Gardiner touche ici à la perfection. Les solistes (Jennifer Smith notamment) et le Monteverdi Choir, d’une grande pureté plastique et aux riches gammes d’expression, participent pleinement à cette aventure légendaire. »

Classica – Guide de l’opéra – novembre 2000

« Gardiner…touche ici à la perfection – et les solistes (Jennifer Smith notamment), la pureté plastique et les riches gammes d’expression du Monterverdi Choir participent pleinement à cette aventure légendaire ».

L’Avant-Scène Opéra – 1995

« Enfin, Gardiner vint. Et, avec lui, un orchestre d’instruments anciens virtuoses, sans disparité de couleur (ni de diapason!), dans une lecture clairement orientée, discutable, certes, mais menée à terme, avec sa logique interne. Celle-ci frappera d’emblée : les English Baroque Soloists sonnent clair, nerveux, franc et… petit. Comparez avec l’orchestre de Pinnock, qui emploie le même effectif. Vous verrez que, mises à part les différences de prise de son (celle d’Erato s’avère plus crue que celle d’Archiv), Gardiner dirige une musique de tréteaux que l’on imagine jouée en plein air par des instrumentistes métamorphosés en poètes bucoliques ! La bataille, avec ses timbales assourdissantes et ses trompettes qui ne font pas de quartier, prend un air joyeusement fanfaron; les scènes pastorales semblent sorties d’une tapisserie baroque; et la Passacaille est empreinte d’une gravité toute en mouvements, précision et finesse, quitte à frôler le maniérisme. A cette beauté expressive des instruments répond la perfection technique et musicale du Monteverdi Choir, vainqueur incontestable de cette confrontation. Des Saxons qui sacrifient avec autant de hargne contenue, des Bretons qui chantent l’amour pastoral avec autant de délicatesse, on en redemande! Un point faible, cependant: si l’on a trouvé la manière, on n’a pas trouvé réellement le ton. A force de tendre vers un idéal sonore extrêmement « léché « , Gardiner devient distant, presque froid. Et il ne suffit pas de faire jouer un ensemble comme un orchestre de scène, il faut aussi que les solistes nous fassent croire au théâtre. Or tous semblent bien peu concernés. Ecoutez les Sirènes irréprochables de Smith et Fisher, justement trop irréprochables pour se faire réellement tentatrices. Ecoutez aussi le Génie et l’Éole de Stephen Varcoe, qui chante toutes les notes avec une intonation sans tache et un texte souverain… Rien n’y fait, la pâleur de son timbre et une application un peu trop évidente interdisent toute incarnation. Le manque de substance, vocale autant que scénique, voilà aussi le problème de Paul Elliott, que l’on retrouve dans les mêmes airs et travers qu’en 1978, avec toutefois une plus grande poésie dans ‘ »How happy the lover ». Quant au contre-ténor Ashley Stafford, il se borne à chanter les notes. Caractérisation? Connaît pas. Des atouts chez chacun, certes : un style, une langue anglaise très soignée (le délicieux dialogue de He (Varcoe) et She (Smith) vaut le détour), et une musicalité rayonnante, même chez la timide Vénus de Gill Ross et le Cupidon jeunet d’Elizabeth Priday. Il ne manque ici que l’essentiel : le théâtre. »

Opéra International – février 1995

« Avec cette version, enregistrée en 1983, le chef britannique présente presque une partition nouvelle. Dès la première écoute, la vie fait enfin son entrée. Grâce à une précision et une vivacité qu’il a rarement atteintes, Gardiner donne de la couleur à ce qui, chez Lewis et Deller, était en noir et blanc…(Il) réussit une gageure : se nourrir des ruptures expressives et formelles d’une oeuvre, pour mieux en exalter l’unité dramatique. Ici, tout est subitement agile, coloré, et joue sur tous les registres, du plus sérieux au plus comique. Un léger regret : son continuo n’est ni fondamental ni moteur. Il se prive alors de la linéarité musicale, lui préférant une verticalité unanime et rassurante qui lui masque les reliefs des oeuvres abordées. Mais pour King Arthur, ce talon d’Achille est presque inexistant face à une imagination musicale en éveil. Par exemple, le célèbre air du Cold Genius que Purcell a revêtu d’un signe énigmatique : Gardiner fait jouer ses cordes sul ponticello à côté d’un Stephen Varcoe réellement transi de froid. A la magnifique précision de l’orchestre, délicieusement fruité, et du choeur, toujours sonnant, répond une distribution vocale très convaincante. Si elle ne brille pas par son approfondissement stylistique, elle manifeste un enthousiasme et une adéquation presque sans failles. Hormis les sopranos Gill Ross et Elizabeth Priday, trop acidement garçonnes, le reste de la distribution est bien réjouissant. Avec un salut laudatif au ténor Paul Elliott et au baryton Stephen Varcoe. En bref, une version fort satisfaisante. »

Opéra International – février 1993 – appréciation 3 / 5

« Un ensemble de solistes solides (Smith, Fisher, Elliot ou Varcoe), un chef inspiré quoique parfois affecté, et surtout une perfection plastique de chaque instant, un Monteverdi Choir et des English Baroque Soloists merveilleux de précision et de couleur… »

Opéra International – octobre 1984 – appréciation Timbre d’argent

« Une version presque sans faille : un orchestre somptueux d’instruments baroques, un choeur d’une dynamique et d’une diction assez exceptionnelle, et une distribution vocale parfaitement homogène et d’une qualité sans relâche…un grand sens de la poésie et du lyrisme, qui ne dédaigne par un humour de bon aloi dans les scènes les plus satiriques »