CD Artaxerxes

ARTAXERXES

COMPOSITEUR

Thomas ARNE

LIBRETTISTE

Pietro Metastasio

 

ORCHESTRE

Classical Opera Company

CHOEUR
DIRECTION

Ian Page

Mandane

Elizabeth Watts

Arbaces

Caitlin Hulcup

Artaxerxes

Christopher Ainslie

Artabanes

Andrew Staples

Rimenes

Daniel Norman

Semira

Rebecca Bottone

DATE D’ENREGISTREMENT
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR

Linn Records

DISTRIBUTION

Codaex

DATE DE PRODUCTION

24 janvier 2011

NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE

Double CD, SACD Hybride, Super Audio CD

Critique de cet enregistrement dans :

Péché de classique

« Thomas Arne est l’un des grands musiciens de la vie théâtrale anglaise du XVIIIe siècle. Le 28 novembre 1760, après vingt ans d’un étonnant silence, il compose pour Covent Garden l’opéra seria Artaxerxes. La première reprise moderne de l’ouvrage n’aura lieu qu’en 1962 et il faudra encore atttendre 1995 pour que le premier enregistrement soit publié chez Hyperion. Après les représentaations à Covent Garden en 2009, la Classical Opera Company ennregistre à son tour l’ouvrage avec des récitatifs reconstitués par ran Page et un nouveau final écrit par Duncan Druce. L’excellente disstribution met en valeur l’énergie du texte. ran Page sublime une partition d’une grande diversité stylistique. Caitlin Hulcup dans le rôle d’Arbaces et Elizabeth Watts dans celui de Mandane interprèètent leurs personnages respectifs dans un esprit « galant» de belle facture. Christopher Ainslie, sous les traits d’Artaxerxes, et Daniel Norman en Rimenes sont d’exxcellents techniciens et ne sont jamais mis en difficulté par les nombreux airs de bravoure écrits par le compositeur. Une agréable découverte dans une interprétation de tout premier plan. »

 Classica – avril 2011 – appréciation 4 / 4

« Nous devons ce très bel enreegistrement du plus grand opéra de Arne (créé en 1762, à Lonndres) au travail exemplaire de Ian Page, qui a composé les récitatifs perdus et Duncan Druce qui a élaboré le finale, manquant aussi. La couture est invisible et la cohérence d’ensemble parrfaite. Le reste est du Arne tout pur, compositeur anglais, adulé en son temps, admiré par Haydn et Mozart et injustement négligé. En 1995, Roy Goodman avait proposé chez Hyperion une preemière discographique très convenable et bien distribuée de cet opéra. C’est d’abord une oeuvre pleine de vigueur et profondément innervée par un sens dramatique accompli. De la frénésie emballante à la rêverie envoûtante, toutes les émotions sont présentes, dans un art de la variation des affects et des climats qui sont la marque d’une oeuvre d’exception. Le livret évoque complots complexes, amour et politique, tentatives d’empoisonnement et tout le toutim. On le suivra sur le livret – malheureusement non traduit. D’une imagination musicale remarquable, cet opéra dont l’esthétique est un point de convergence incontestable entre Haendel et Mozart s’avère en tout point parfait et frise le chef-d’ oeuvre, ce qu’il est peut-être …

L’équipe réunie par Ian Page et l’administration de Covent Garden est exceptionnelle : inutile d’entrer dans le détail, tous les chanteurs sont admirables et campent leur personnage avec un aplomb, une assurance, une fébrilité et une émotion tout à fait convaincants. Peu immporte un aigu un peu tiré par ci ou là (jamais en contradiction avec le texte), d’autant que l’orchestre se montre un accompagnateur admirable : beau, souple, limpide, précis et d’un bel acharnement quand il le faut ! Cet ouvrage qui constitue à l’évidence un jalon maajeur dans l’histoire de la muusique anglaise en général et de ses opéras en particulier, bat en brèche l’idée reçue et inepte que l’Angleterre n’aurait rien produit de marquant dans ce domaine entre Purcell et Britten. La preuve en est ici donnée par cet enregistrement de très haute tenue, qui émeut autant qu’il enthousiasme. »

Opéra Magazine – décembre 2011 – appréciation 2 / 4

« Thomas Augustine Arne (1710-1778) fut l’un des musiciens anglais les plus en vue au XVIII siècle et, pour la postérité, son nom reste attaché à la composition de l’hymne Rule Britonnia. Artaxerxes constitue, pour sa part, le monument majeur de la production lyrique d’Arne : après sa création triomphale, en 1762, il est demeuré au répertoire au Covent Garden de Londres durant près d’un demi-siècle.

Par la suite, il n’a jamais connu l’éclipse totale, l’aria fînale de Mandane, «The soldier, tir’d of war’s alarms», demeurant un numéro de bravoure prisé des coloratures ; Joan Sutherland et Beverly Sills s’y sont notamment frottées.

La partition et le matériel d’exécution d’origine furent détruits en 1808, dans l’incendie du Royal Opera. Ne subsista alors, officiellement, que la partition imprimée, publiée chez Warrell en 1762, qui omettait les récitatifs et le choeur fînal. En 1813, Henry Bishop réalisa une adaptation qui lemeura en usage, tout au long du XIXe siècle.

En 2009, pour une production destinée au Linbury Studio Theatre, Covent Garden, le chef Ian Page et le musicologue Duncan Druce restituèrent – ou plus exactement, recomposèrent ex nihilo – les récitatifs et le choeur manquants. Le présent enregistrement, bienj qu’effecetué en studio, est le reflet du spectacle mis en scène par Martin Duncan, très bien accueilli par le presse britannique sous le charme de la somptueuse scénographie de Johan Engels.

À l’ écoute du disque, il y a cependant matière à scepticisme : coups de glotte et émission tendue à l’extrême chez Elizabeth Watts – qui domine toutefois ses partenaires -, comme chez Caitlin Hulcup ; timbre métallique et manque d’ampleur pour Christopher Ainslie ; vocalisation laborieuse d’Andrew Staples ; aigus forcés et parfois incertains de Rebecca Bottone… Il est vrai qu’Artaxerxes est quasiment impossible à distribuer, imposant aux chanteurs des difficultés qui n’ont rien à envier aux plus périlleux ouvrages de Haendel. Point positif, tous les interprètes sont anglophones, et le texte est, tant dans les airs que dans les récitatifs, toujours parfaitement intelligible, L’accompagnement instrumental est de qualité, et la direction de Ian Page, nerveuse et tranchante. Les contrastes dynamiques sont parfois exagérés, mais la responsabilité en incombe d’abord à la prise de son.

Ce nouvel Artaxerxes ne s’impose pas défînitivement face à l’enregistrement de Roy Goodman (1995, Hyperion), commercialisé à un prix très inférieur. Seule la plus-value d’une captation vidéo aurait pu emporter la décision. »