CD Armide (1992)

ARMIDE

Armide

COMPOSITEUR

Jean-Baptiste LULLY

LIBRETTISTE

Philippe Quinault

 

ORCHESTRE Collegium Vocale
CHOEUR Chapelle Royale
DIRECTION Philippe Herreweghe

Armide Guillemette Laurens soprano
Renaud, Phénice Howard Crook ténor
La Gloire, Mélisse, Phénice, une Bergère héroïque Véronique Gens soprano
La Sagesse, Lucinde, Sidonie, une Naïade Noémi Rime soprano
Hidraot, Ubalde Bernard Deletré basse
Le Chevalier danois, un Amant fortuné Gilles Ragon ténor
Artemidore, la Haine John Hancock baryton
Aronte Luc Coadou basse

DATE D’ENREGISTREMENT novembre 1992
LIEU D’ENREGISTREMENT Salle Berthier – Paris
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Harmonia Mundi
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION mai 1993
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

 

Diapason – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque – mai 2001

« Guilemette Laurens se jette à corps perdu dans un rôle où sa maîtrise du récitatif fait des merveilles, tandis que son ingrat Renaud bénéficie des accents tendres de Howard Crook ».

Classica – Guide de l’opéra en 250 CD – novembre 2000 – version conseillée

 « Aidée par Philippe Herreweghe, Guillemette Laurens explore les facettes du rôle-titre avec sa maîtrise naturelle de ce style de « déclamation chantée ».

 Goldberg – automne 1998 – 5 de Goldberg

« Cinq ans après Atys, Armide grâce à la sensibilité de Philippe Herreweghe est l’objet d’un accomplissement rare. Depuis Cadmus (1673), Lully travaille la déclamation chantée dont le meilleur exemple ici est dans les nombreuses langueurs qui étreignent le cour d’Armide, le célèbre « Enfin il est en ma puissance » (II,4), modèle de l’art lullyste, cité par Rameau pendant la Querelle des Bouffons (1753). Voici la seconde approche de l’ouvrage par le chef flamand. La lisibilité de la progression dramatique est assurée par la définition d’un orchestre, précis, fascinant, véritable acteur. Outre Acis (passacaille finale), ouvrage ultime, aucune ouvre à part Armide, n’exprime à ce degré, l’émotivité instrumentale de Lully. Tous les airs dramatiques sont précédés d’un prélude, accompagnés par un flot poétique, rugissant ou murmuré, d’un orchestre aux sonorités somptueuses. La direction est fine, légère, nuancée. Voilà qui révise l’idée d’un Lully mécanique, répétitif, froid, académique. Herreweghe éclaire la construction poétique du drame, ses tensions croissantes, ses colorations souterraines, ses pointes et ses détentes (envoûtants actes IV et V). La tragédie produit ses vertus : exaspération puis soulagement, exaltation salvatrice des esprits. Armide est un opéra réaliste. La musique dit l’impuissance de la magicienne dont les charmes et astuces n’empêchent pas que parte l’aimé. L’autorité vocale de Guillemette Laurens dit cette fureur de magie et cette tendre désillusion. La partition raconte le parcours de cette expérience. Voilà en substance, l’enseignement qui a guidé Philippe Herreweghe. Voilà pourquoi grâce à lui, nous pouvons entrevoir magie et purgation du théâtre lullyste. »