Attilio ARIOSTI (surnommé Frate Ottavio)
5 novembre 1666 (Bologne) – 1729 (Londres)
dramma per musica – livret de Pietro Antonio Bernardoni – représenté à Vienne le 26 juillet 1708 – et/ou à Lietzenburg – Berlin le 4 septembre 1708 – repris partiellement dans le pasticcio Almahide, au Queen’s Theatre de Londres, le 10 janvier 1710 | |
drama – livret de Nicola Francesco Haym d’après Arrenione de Francesco Silvani – représenté au King’s Theatre, le 21mai 1724 | |
drama en trois actes – livret de Nicola Francesco Haym d’après Pietro Pariati – représenté au King’s Theatre de Londres, le 1er décembre 1724 | |
ou L’inganno vinto della costanza – pastorale – livret d’Ortensio Mauro – représenté à Lietzenburg – Berlin, le 6 juin 1700 | |
trattenimento carnavalesco – représenté à la Cour de Vienne, durant le carnaval 1704 | |
dramma per musica – livret de Nicola Francesco Haym d’après Pietro Pariati – premier opéra d’Ariosti à Londres, représenté au King’s Theatre de Londres, le 19 février 1723 – Argument : le livret fait référence à Cneius Marcius Coriolanus, héros de la lutte de Rome contre les Volsques entre 488 et 486 av. JC. Général romain, il s’empara de la ville volsque de Corioli. Il attira la haine du peuple et fut banni, l’obligeant à se réfugier chez les Volsques, avec lesquels il vint assiéger Rome. Sa mère Veturia et son épouse Volumnia le convainquirent de lever le siège. | |
poemetto drammatico – livret de Pietro Antonio Bernadoni – représenté à la Cour de Vienne, le 19 mars 1707 | |
drama per musica – livret de Nicola Francesco Haym d’après L’inganno scoperto per vendetta de Francesco Silvani – représenté au King’s Theatre de Londres, le 10 avril 1725 | |
dramma per musica en trois actes – livret de Giambattista Neri – représenté au San Salvatore de Venise durant le carnaval 1697 | |
représenté à Berlin en 1701 | |
ballet – livret de Ortensio Mauro – représenté au Stallplatz de Berlin, le 1er juin 1700 – en collaboration avec K.F. Rieck | |
livret de Silvio Stampiglia – représenté à la Cour de Vienne, le 21 avril 1707 | |
oratorio – livret de Gian Battista Neri – Carême 1705
JORAM, basso |
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trattenimento musicale – livret de Donato Cupeda – représenté à la Cour de Vienne, le 19 mars 1704 pour la fête de Joseph 1er
PUBLIO CORNELIO, basso Borrini |
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pastorale en trois actes – livret d’Ortensio Mauro – dénommée aussi Atys ou Atide – représentée le 6 juin 1700 à Berlin, Lietzenburg | |
dramma en trois actes – livret de Nicola Francesco Haym d’après Apostolo Zeno – représenté au King’s Theatre de Londres, les 7, 10, 14, 17, 21, 24 et 28 janvier 1727, en ouverture de la saison de l’Académie royale, sans succès – avec Faustina Bordoni dans le rôle de Berenice – personnages : (Lucilla (soprano), Berenice (soprano), Aniceto (castrat alto), Vologeso (ténor), Lucio Vero (ténor), Claudio (ténor), Niso (basse) | |
singspiel en un acte – livret de Christian Reuter – représenté à Lietzenburg – Berlin, le 12 juillet 1703 | |
poemetto drammatico– livret de Pietro Antonio Bernadoni – représenté à la Cour de Vienne le 19 mars 1707 | |
poemetto drammatico– livret de Pietro Antonio Bernardoni – représenté à la Cour de Vienne, le 15 novembre 1703 | |
poemetto drammatico– livret de Pietro Antonio Bernadoni – représenté à la Cour de Vienne, le 15 juillet 1709 | |
melodrama en trois actes – livret de Nicola Francesco Haym d’après Apostolo Zeno – représenté au King’s Theatre de Londres, les 21, 24 et 28 octobre 1727 – avec Faustina Bordoni dans le rôle de Zidiana | |
dramma pastorale en cinq actes – livret d’Apostsolo Zeno – représenté au San Salvatore de Venise à l’automne 1696 – acte III d’Ariosti – en collaboration avec A. Lotti (acte I) et A. Caldara (acte II) | |
livret de Nicola Francesco Haym – représenté au King’s Theatre de Londres, le 4 avril 1717 | |
dramma – livret de Nicola Francesco Haym d’après Giulio Cesare Corradi – représenté au King’s Theatre de Londres, le 14 janvier 1724, sans succès – |
Compositeur italien cosmopolite, moine et courtisan chargé de missions diplomatiques. Ariosti était un musicien que ses dons d’organiste d’une part, de claveciniste, de violoncelliste et de joueur de viole d’amour d’autre part, servirent aussi bien dans les milieux religieux que dans diverses cours européennes. Connu sous le nom de « Frate Ottavio » (après son entrée dans les ordres en 1688), il composa un oratorio, La passione (1693), dont la scène de folie et la « sinphonie infernale » – mémorables il est vrai – furent sources de controverses. Durant sa brève période au service du duc de Mantoue (1696-1697), il consacra ses talents à l’opéra : deux au moins furent représentés à Venise, où le duc passait régulièrement le carnaval.
Sur invitation de l’électrice Sophie Charlotte, Ariosti se rendit à Berlin en 1697, où la présence d’un moine catholique dans une cour protestante fit un certain bruit. Sans occuper de poste officiel, il composa plusieurs opéras italiens, les premiers du genre représentés à Berlin. Il restait de toute façon un personnage controversé, et en 1703 fut rappelé en Italie par son ordre. Mais en route, il s’arrêta à Vienne, où il fut invité à se fixer. Il regagna finalement l’Italie en 1707-1708 comme agent de Joseph Ier. Ariosti accumula une fortune considérable et depuis sa période berlinoise s’était habitué à une vie de luxe. À la mort de Joseph Ier en 1711, l’impératrice-régente exprima sa désapprobation en le renvoyant et en recommandant au pape de l’exclure de son ordre.
En 1716, il avait gagné Londres, où il joua en soliste de la viole d’amour entre les actes d’Amadigi de Haendel. Il fut employé par la Royal Academy de 1719 à 1723. Ses six Lessons pour viole d’amour (1724), dédiées à George Ier, restent sa musique la plus connue, alors que ses opéras londoniens à succès des années 1720, Coriolano et Vespasiano, sont tombés dans l’oubli, bien que contenant d’autres exemples de musique « d’atmosphère » purement instrumentale et de nombreux airs au cantabile attrayant. Quand Ariosti mourut (non sans avoir dû beaucoup réduire son train de vie), son compatriote Rolli composa une épitaphe burlesque (*) faisant allusion au manque de dignité avec lequel il quémandait de l’argent à ses amis et connaissances. (Guide de la musique baroque – Fayard)
(*) Here lies Attilio Ariosti
He’d borrow still, could he accost ye.
Monk to the last, whate’er betide,
At other’s cost he lived-and died.