CD Gli Amori di Apollo e di Dafne 2004

COMPOSITEUR Pier Francesco CAVALLI
LIBRETTISTE Giovanni Francesco Busenello

 

ORCHESTRE Orquesta Joven de la Sinfonica de Galicia
CHOEUR
DIRECTION Alberto Zedda

 

Titone, Apollo Mario Zeffiri ténor
Dafne Marianna Pizzolato mezzo-soprano
Aurora, Venere, Itaton Marisa Martins mezzo-soprano
Cefalo Agustin Prunell-Friend ténor
Sonno, Alfesibeo, Peneo Carlo Lepore basse
Morfeo, Cirilla Jose Lopez Ferrero ténor
Amore Soledad Cardoso soprano
Panto, Giove Ugo Guagliardo ténor
Musa I, Ninfa I Fabiola Masino soprano
Musa II, Ninfa II Luisa Maesso mezzo-soprano
Filena, Procri Assumpta Mateu

 

DATE D’ENREGISTREMENT mai 2004
LIEU D’ENREGISTREMENT Teatro Rosalia Castro – La Corogne – Espagne
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

 

EDITEUR Naxos – Opera Classics
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION décembre 2006
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

 

 

Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – février 2007 – appréciation 3 / 5 – technique 6,5 / 10

« L’enregistrement d’un opéra de Cavalli est toujours un événement — et l’on ne peut qu’appeler de ses voeux celui ci d’Eliogabalo, ressuscité à Bruxelles par Jacobs il y a deux ans, ou, mieux, celui du ravissant Egisto (dont la — médiocre — version de Hirsch n’a jamais été publiée en CD). Mais la présence d’Alberto Zedda, rossinien émérite, auquel on doit déjà une version du Couronnement de Poppée de Monteverdi (Nuova Era, 1988), ne va pas de soi dans ce répertoire. Tournant résolument le dos aux recherches menées par les baroqueux, Zedda reste fidèle aux options prises par Leppard dans les années 1970, notamment en ce qui concerne l’orchestration : flûtes, hautbois, cors, violons, harpes et, surtout, d’envahissants trombones (dont un participant au continuo) ne cessent de pérorer, grevant la moindre aria de contre-chants hors de propos. Non que l’instrumentation d’un opéra de Cavalli soit condamnable à condition qu’elle serve la rhétorique et n’alourdisse pas le mouvement du parlar cantando — ce qui est presque toujours le cas ici, Zedda cédant, davantage que Leppard, à une solennité anachronique (accentuée par l’acoustique réverbérée du théâtre).
Bien que truffé de dieux et de personnages mythologiques, le second opéra de Cavalli n’en demandait pas tant. Cette approche souligne les faiblesses du livret de Busenello, qui peine à tresser les amours croisées de trois couples fameux (Apollon et Daphné, Titan et l’Aurore, Céphale et Procris). La partition regorge de jolis moments, mais y manquent les scènes d’ensemble qui égaient La Calisto ou les monologues déchirants qui font le prix de La Didone (si l’on excepte les lamentos, ici trop décousus, de Procris et d’Apollon). Plombée par une battue peu spirituelle, la distribution avoue sa disparité pour quelques bons éléments (Marianna Pizzolato et Mario Zeffiri, plus convaincant dans la haute-contre d’Apollon que dans le ténor de Titan), trop de voix routinières (les sopranos, notamment). Un rendez-vous à demi-manqué, mais qui restera précieux pour les fans de Cavalli. « 

Opéra Magazine – juin 2007 – appréciation 3 / 5

« C’est à Venise que voit le jour en 1640, Gli amori d’Apollo e Dafne, deuxième opéra de Pier Francesco Caletti-Bruni, dit Cavalli. Le livret porte la griffe de Giovanni Francesco Busenello, futur collaborateur de Monteverdi pour « L’Incoronazione di Poppea ». Bel exemple d’un genre encore jeune ne connaissan pas pas la régularité et la plus grande symétrie qui s’imposeront à la fin du XVIIe siècle, l’ouvrage illustre le foisonnement de l’opéra vénitien, avec ses nombreux persormages et ses intrigues croisées. Si l’histoire centrale reste celle d’Apollon et de la nymphe Daphné, on croise aussi Titon et l’Aurore, Céphale et Procris, sans oublier un personnage de vieilIe femme chanté par un ténor. L’édition de Fèderico Agostinelli utilisée pour cet enregistrement n’est peut-êre pas la plus philologique qu’il soit, mais elle aurait fonctionné si l’orchestre avait été de meilleure tenue. La précision des attaques et la justesse font parfois détaut chez les instrumentistes de l’Orquesta JJoven de la Sinfonica de Galicia, placé sous la baguette d’Alberto Zedda. Quart aux nombreux solistes de cette captation sur le vif (La Corogne, mai 2004), ils sont inégaux, avec une mention pour Mario Zeffiri, Apollon convaincant, et Soledad Cardoso, jjoli Amour. On attend maintenant une version discographique nous permettant de savourer Gli amori di Apollo e Dafne dans des conditions optimales. »