AMADIGI |
COMPOSITEUR |
Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE |
ORCHESTRE | Les Musiciens du Louvre |
CHOEUR | |
DIRECTION | Marc Minkowski |
Amadigi | Nathalie Stutzmann | contralto |
Oriana | Jennifer Smith | soprano |
Melissa | Eiddwen Harrhy | soprano |
Dardano | Bernarda Fink | contralto |
Orgando | Pascal Bertin | mezzo-soprano |
DATE D’ENREGISTREMENT | novembre/décembre 1989 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Studio 103 – Maison de la Radio – Paris |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Erato |
COLLECTION | |
DATE DE PRODUCTION | juillet 1991 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Télérama – ffff
Répertoire – octobre 2001 – appréciation 8 / 10
« L’enregistrement de cet opéra baroque et chevaleresque marqua en 1988 les débuts fracassants du jeune Minkowski et de ses Musiciens du Louvre, avec un équipe dominée par la révélation d’une fameuse débutante, Nathalie Stutzmann, entourée de Bernarda Fink et Jennifer Smith. On y trouve déjà toute la nervosité et la flamme caractéristiques du chef. »
Diapason – mai 2001 – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque
« Quatre personnages se mettent en quatre pour nous éblouir et émouvoir, et ils y parviennent grâce à la Muse enchanteresse du Saxon. Nos préférences vont à la tendre Oriana et au méchant Dardano, tandis que le chef se lance dans cette histoire d’amours contrariées par la magie noire comme si sa vie en dépendait ».
Goldberg – hiver 2001 – appréciation 4 / 5
« Jennifer Smith, dans le rôle de l’héroïne Oriana, est une fois de plus excellente, et Eidden Harrhy est une superbe sorcière Melissa, fougueuse et cependant victime de l’amour. Les moments les plus remarquables sont deux lamentations habilement orchestrées « S’estinto è l’idol mio » et « Pena tiranna io sento al core », ainsi que « Destero dall’empia Dite », dans lequel une Melissa courroucée, accompagnée par la trompette et le hautbois, jure de faire surgir toutes les Furies de l’ Enfer. Minkowski et ses musiciens se révèlent des interprètes pleins de brio et de sensibilité, experts à exprimer toutes les nuances de la palette musicale et émotionnelle de Haendel. ».
Opéra International – juin 1991 – appréciation 5 / 5
« Quel plaisir de retrouver le timbre plein et charnu de Naqthalie Stutzmann, loins de affèteries vocales de tel ou tel fausset…Les quatre voix féminines – sopranos et altos – ici réunies sont une oasis de bonheur. Une réserve s’impose toutefois pour la Melissa d’Eiddwen Harrhy dangereusement fatiguée. »
Le Monde de la Musique – juillet/août 1991 – appréciation 4 / 5
« Conçu non point d’après le livret rédigé par Quinault pour Lully mais d’après celui de Houdar de la Motte pour l’Amadis de Grèce de Destouches (1699), l’Amadigi de Haendel semble bien pouvoir tenir le haut du pavé de la production lyrique du Sassone : variété des humeurs, des contrastes, quelques-uns des plus beaux airs du maître; et tout cela avec un seul quatuor de voix féminines – cinq, si l’on compte les deux récitatifs d’Orgando à la fin de l’ouvrage -, sans lassitude, sans répétition. Seule parmi ces quatre protagonistes, Eiddwen Harrhy suscite aujourd’hui bien des réserves : son engagement dramatique est toujours celui qu’on a connu, mais les moyens vocaux semblent s’être précocement envolés ; son premier – et magnifique – air (« Ah, spietato…. ») le dit, hélas une fois pour toutes, ce que se charge de nous rappeler, quelques plages plus tard, le duetto « Crudel non farai » du second acte. Nathalie Stutzmann est superbe, mais elle gagnerait en intelligibilité en allégeant son grave, parfois à la limite du tubage. Sinon, elle a tout sensibilité, abattage, séduction. Jennifer Smith est aussi émouvante qu’à l’habitude (« S’estinto e l’idol mio »), Bernarda Fink, qu’on entendait récemment dans le Flavio de René Jacobs, chante peu mais bien – mais quels airs ! le douloureux « Pena tiranna » et l’étrange « Tu mia speranza », à l’acte 2. Belle tenue de l’orchestre de Minkowski, lequel compense la réduction de ses effectifs par une enviable cohésion. Marc Minkowski, haendélien convaincu et convaincant, peut ajourd’hui sans doute s’affronter aux meilleurs, et à Gardiner le premier. Avec cet indispensable Amadigi, la discographie haendélienne se construit et se complète on ne peut plus utilement. »
Guide de la musique ancienne et baroque
« Le plateau, entièrement féminin, est dominé par une Jennifer Smith capable de mêler beau chant, beau style et pure émotion. Dans l’ensemble, les voix sont bien caractérisées, même si certaines paraissent fatiguées (Melissa) et si le bel canto n’est pas toujours leur affaire. En compensation, Minkowski dirige avec brio et une nervosité parfois un rien artificielle une oeuvre qu’il vit avec passion. »