CD Alcyone

ALCYONE

Alcyone

COMPOSITEUR

Marin MARAIS

LIBRETTISTE

Antoine Houdar de la Motte

 

ORCHESTRE Les Musiciens du Louvre
CHOEUR Choeur des Musiciens du Louvre
DIRECTION Marc Minkowski

Alcyone Jennifer Smith dessus
Ceix Gilles Ragon haute-contre
Pelée Philippe Huttenlocher basse taille
Pan, Phorbas Vincent Le Texier basse
Grand-Prêtre, Neptune Bernard Deletré basse
Apollon, Le Sommeil Jean-Paul Fouchécourt haute-contre
Ismène, Première matelote Sophie Boulin dessus
Une Actrice de la Fête, Seconde Matelote, La Prêtresse Véronique Gens dessus
Doris Eve Pia Manceau dessus
Céphise, Une Actrice de la Fête Marie-Hélène Manceau dessus
Un Acteur de la Fête Bruno Boterf haute-contre
Le Chef des matelots Jean-Louis Bindi basse-taille
Phosphore Pascal Bertin haute-contre

DATE D’ENREGISTREMENT janvier 1990
LIEU D’ENREGISTREMENT Studio 103 – Radio France
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR WEA / Erato
COLLECTION Musifrance
DATE DE PRODUCTION 1990
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

Version réalisée vers 1980, à la demande de Jean-Pierre Marty, directeur de la saison lyrique à Radio-France, par Jérôme de La Gorce, à partir de la partition réduite, gravée par Bausses, et vendue par Marin Marais.

 intégrale audio (1 / 2 / 3)

Critique de cet enregistrement dans : 

Diapason – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque – mai 2001

« Jennifer Smith confirme, avec cette voix si particulière, sa place exceptionnelle parmi les « tragédiennes » lyriques, tandis que le reste de la distribution satisfait pleinement. Minkowski les emporte tous dans un tourbillon qui culmine à l’acte IV, dont la célèbre tempête vous laissera pantois ».

Classica – Guide de l’opéra en 250 CD – novembre 2000 – version conseillée

 « Pour Alcyone, pas de meilleur guide que cette première mondiale gravée (galvanisée !) par Minkowski et son plateau de tempéraments ».

Le Monde de la Musique – décembre 1990 – appréciation CHOC

« C’est sans doute le regain d’intérêt pour les pièces de viole de Marin Marais qui a suscité la résurrection d’Alcyone. Au moins pourra-t-on, grâce à cet enregistrement, juger sur pièce un ouvrage qui, pour être considéré comme le meilleur des quatre opéras de son auteur, n’en a pas moins suscité bien des controverses : digne des chefs-d’oeuvre de Lully et annonciateur des splendeurs ramistes selon certains, cette tragédie lyrique créée an 1706 à l’Académie royale de musique traîne aussi une réputation de monument boiteux, figé dans les règles passéistes du grand style français et refusant malencontreusement les harmonies italianisantes chères à Campra et Charpentier.

Il faudrait un metteur an scène particulièrement inventif (Villégier ?) pour rendre vie au livret simpliste de Houdar de la Motte d’après un passage des Métamorphoses d’Ovide. Au disque, cependant, l’habile agencement de grands airs, de scènes dramatiques en récitatif, de choeurs et de symphonies  » descriptives  » révèle un ensemble extrêmement cohérent, d’une variété et d’une splendeur sonore qui magnifient étonnamment l’héritage de Lully. L’orchestre et les choeurs – pas seulement dans la célèbre Tempête – sont traités avec une liberté, une inventivité qui dépassent de loin les conventions du genre.

Marc Minkowski, qui a déjà enflammé le Platée de Rameau, renouvelle ici le miracle. Sans douta Alcyone nous paraîtrait-il moins splendide s’il n’était ainsi exalté par un ensemble instrumental à ce point survolté et par des solistes capables de prendre tous les risques. Les voix, comme toujours dans ce répertoire, ne sont pas irréprochables. Pour une Jennifer Smith grande tragédienne et grande chanteuse, et un Philippe Huttenlocher écrasant de personnalité, il faut supporter des « diseuses » sans voix (Sophie Boulin) et des basses sans grave (Vincent le Texier). Tous, cependant, possèdent le ton juste et la noblesse nécessaire. »

   Opéra International – novembre 1990 – appréciation Timbre de Platine

« Pour cette résurrection, Alcyone bénéficie d’une excellent ensemble de solistes, bien assortis et complémentaires : aux côtés de Jennifer Smith, qui interprète le rôle-titre avec la grâce et l’émotion nécessaires, Gilles Ragon s’affirme comme l’une des meilleurs voix actuelles pour les difficiles rôles de haute-contre caractéristiques du répertoire français de l’épque. Si Sophie Boulin, en Ismène en fait un peu trop dans le maniérisme couleur baroque, on retrouve avec plaisir Philippe Huttenlochere dans le rôle de Pelée, et un certain nombre de grand habitués dans les seconds rôles. Plateau homogène et vivant, parfaitement soutenu par le choeur et l’orchestre, aussi vigoureux que colorés. »