ALCINA |
COMPOSITEUR |
Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE |
Antonio Marchi (d’après l’Arioste) |
ORCHESTRE | Capella Coloniensis |
CHOEUR | Choeur de la Radio Allemande de Cologne |
DIRECTION | Ferdinand Leitner |
Alcina | Joan Sutherland | soprano |
Ruggiero | Fritz Wunderlich | ténor |
Morgana | Jeannette Van Dijck | mezzo-soprano |
Bradamante | Norma Procter | soprano |
Oronte | Nicola Monti | ténor |
Melisso | Thomas Hemsley | baryton |
DATE D’ENREGISTREMENT | 15 mai 1959 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Cologne |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | oui |
EDITEUR | Golden Melodram / Rodolphe / Verona |
COLLECTION | |
DATE DE PRODUCTION | 1959 (Golden Melodram) / juin 1996 (Verona) |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | 3 x 33 t (Golden Melodram) – 2 CD (Rodolphe) |
Critique de cet enregistrement dans :
Opéra International – juin 1999 – « Les sortilèges d’Alcina »
« Enregistrement « pirate » d’un concert donné à Cologne pour célébrer le bicentenaire de la mort du compositeur. On avait réuni pour l’occasion deux jeunes chanteurs prometteurs : Joan Sutherland et le nouveau ténor mozartien, Fritz Wunderlich. Ce que l’on entend, compte tenu des coupures nombreuses et des transpositions coutumières de l’époque, est très satisfaisant »… »L’Alcina de Sutherland est admirable par son timbre somptueux et sa technique impériale »… »On sera plus dubitatif quant à la prestation de Wunderlich en Ruggiero : il le chante évidemment une octave plus bas que le castrat Carestini ne l’avait créé »… »Constamment Wunderlich doit ruser pour négocier la ligne haendélienne »… »Le chef dirige l’ensemble vivement, mais sans grande idée de ce qu’est un opéra de Haendel ».
Guide de la musique ancienne et baroque
« Autre anniversaire celui que célébrait, sur les ondes de la WDR à Cologne, la jeune équipe réunie autour d’un des premiers ensembles fixes spécialisés dans l’interprétation de la musique baroque (et avec un diapason à 415 Hz), la Cappella Coloniensis, deux cents ans presque jour pour jour après la mort de Haendel. Ce concert radiophonique du 15 mai 1959 fut commercialisé en 1980 par Melodram, puis piraté par divers labels qu’une affiche éblouissante a peut-être aveuglés. Trois ans avant sa performance officielle, la Stupenda était une Alcina moins libre, moins généreuse en contre-notes et en colorature improvisée, mais plus scrupuleuse quant à l’expression et au texte d’une pureté stylistique vraiment exceptionnelle il y a plus de trente ans. Wunderlich offre plus d’une séduction à son Ruggiero, mais un rôle de mezzo transposé d’une octave vers le bas l’oblige à barytonner contre sa nature : une merveille mal à l’aise. Le reste de l’équipe fait bonne figure et ferait davantage si le chef, que Haendel n’inspire visiblement pas, ne laissait traîner sa baguette sans nuance, sans nerf, legato et pesante. Du matériel précieux gâché par des outils stylistiques, dramatiques et spirituels inadéquats. »