CD La Senna Festeggiante (direction Robert King)

LA SENNA FESTEGGIANTE

COMPOSITEUR

Antonio VIVALDI

LIBRETTISTE

Domenico Lalli

 

ORCHESTRE King’s Consort
CHOEUR
DIRECTION Robert King

La Virtu Hilary Summers contralto
L’Età dell’Oro Carolyn Sampson soprano
La Senna Andrew Foster Williams basse
Coro Charles Daniels ténor

DATE D’ENREGISTREMENT 1er au 6 février 2002
LIEU D’ENREGISTREMENT St Jude-on-the-Hill, Hampstead Garden Suburb, Londres
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Hyperion
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION janvier 2003
NOMBRE DE DISQUES 2 ( Gloria e Imeneo, sérénade, avec Tuva Semmingsen et Hilary Summers )
CATEGORIE DDD

 Critique de cet enregistrement dans :

Goldberg – mars 2003 – appréciation 5 de Goldberg

« D’emblée, la réalisation de King se place au sommet de la discographie. Côté Senna, elle surpasse sans peine l’honnête version de Gester, qu’un plateau inégal et un déficit affectif complet relèguent à une fonction purement documentaire. King fait par ailleurs jeu égal avec Alessandrini, qu’il supplante toutefois sur le plan vocal avec un plateau plus homogène et grâce à une prise de son plus flatteuse. Disque après disque, King s’affirme décidément comme l’un des plus brillants interprètes de l’oeuvre de Vivaldi, après tant d’années passées au service exclusif des divinités musicales anglaises. Non content de s’intéresser à la langue péninsulaire, il réussit en outre l’exploit d’être le premier chef anglais à s’italianiser, après tant de générations d’anglais britannisant l’Italie. Le King’s Consort frémit, la basse continue vitupère. Chaque couleur est judicieusement soulignée, chaque articulation est explorée. Le plateau, d’un honorable niveau dans les deux oeuvres, est très nettement dominé par la basse d’Andrew Foster-Williams et par la capti-vante Hillary Summers, dont le timbre androgyne déroute, dérange puis fini par conquérir. Superbe ! »

Classica – mars 2003 – appréciation 4 / 5

« …un Robert King inspiré et attentif à l’aspect pastoral de Vivaldi. Même si certains de ses solistes (Sampson notamment) pourront sans doute nous paraître en retrait par rapport à d’autres prestations (Summers quasi parfaite), l’impression mitigée dégagée par cet enregistrement…Il manque peut-être ici une certaine folie italienne propre à ce genre de partition, festive et enlevée. Pourtant, on ne boudera pas une réalisation aussi soignée en attendant la version de référence. »

Opéra International – février 2003 – appréciation 4 / 5

« Au fil de ses enregistrements d’oeuvres de Vivaldi, The King’s Consort se rapproche de plus en plus de l’excellence. Et si l’on pourrait souhaiter un feu plus italien dans la langue des solistes, ce coffret ne se hisse pas moins au sommet de la discographie et se positionne avantageusement face à l’enregistrement dirigé par Rinaldo Alessandrini, aux chanteurs à la langue plus colorée, mais qui sont aussi plus erratiques. »

Diapason – février 2003 – appréciation 5 / 5 – technique 6 / 10

« Dès les premières mesures de la sinfonia, un mot vient à l’esprit : le swing. Un esprit fait d’engagement, de légèreté, de naturel, de fantaisie. Les flûtes à bec envahissantes et les hautbois colorent les textures, s’amusent , jubilent, et Rohert King franchit avec cette Senna la mystérieuse frontière qui sépare le vivaldien confirmé de l’interprète élu. Le plateau vocal est captivant. Andrew Foster Williams, une vraie basse, souple, agile, bien colorée, juste limite quand s’approchent les graves abyssaux, le soprano raffiné et élégant de Carolyn Sampson, mais surtout Hilary Summers, voix mystérieusement androgyne, timbres moirés, couleurs rares dans le medium. Une version homogène et cohérente, qui n’élude pas le problème posé par la disparition du récitatif conclusif dans le manuscrit – mais les vers de remplacements ampoulés composés par Carlo Vitali ne sont pas une réussite. »

Abeille Musique – présentation – janvier 2003

« Le King’s Consort poursuit sa série d’enregistrements de Vivaldi avec deux étincelantes « serenatas » (sérénades) écrites en 1725 et 1726 pour l’Ambassadeur français Jacques-Vincent Languet, comte de Gergy, qui célébrait chaque année la fête de Saint Louis le 25 août, honorant ainsi non seulement le saint de son pays mais aussi son monarque. La Serenata ‘ de l’italien sereno (serein) ‘ est conçue comme une pièce donnée en plein air à la lumière artificielle. Elle se démarque autant de l’opéra que de la cantate tout en empruntant des éléments à chacun et ne peut pas non plus être assimilée à un oratorio italien. De longueur très variable, elle peut être très courte et ne dépasse pas l’équivalent de deux actes d’un opéra baroque.

La Senna Festeggiante est ici enregistrée intégralement pour la première fois, avec la partie centrale du long récitatif final jusqu’alors manquante que Robert King a récemment restaurée. C’est une oeuvre écrite pour trois voix principales qui sont dans le présent enregistrement la brillante soprano Carolyn Sampson, l’alto Hilary Summers et la jeune et belle basse Andrew Foster-Williams. L’orchestration est éclatante, soutenue par un continuo très vivant et rythmé. Il s’agit de la plus grandiose et de la meilleure des oeuvres vocales profanes de Vivaldi, pleine de vigueur et de tendresse.

Gloria e Imeneo, enregistrée ici pour la première fois, fut écrite pour commémorer le mariage de Louis XV avec la princesse polonaise Maria Leszczynska et fut exécutée à Venise en septembre 1725 dans les jardins de l’Ambassadeur. Cette serenata de mariage s’articule autour de deux personnages qui font l’éloge du jeune couple : Imeneo (Hyménée, dieu du mariage) en la personne de la jeune et remarquable norvégienne mezzo-soprano Tuva Semmingsen, et Gloria (La Gloire, attribut du Roi de France) que chante l’alto Hilary Summers.

Ces oeuvres ont été enregistrées après toute une série de concerts à travers l’Europe. L’enregistrement a conservé le climat du « live » grâce à de longues prises sans montages et à la recréation de l’impression scénique par l’utilisation d’effets variés de perspective sonore. »