COMPOSITEUR | Jean-Benjamin de LABORDE |
LIBRETTISTE | Voltaire |
Tragédie lyrique en cinq actes, sur un livret de Voltaire, commandée à Royer par le duc de Richelieu. Elle fut mise en répétition le 5 octobre 1752, au Concert de la Marquise de Villeroy (*), en présence du Prévôt des Marchands.
(*) Marie-Renée de Montmorency avait épousé, en 1716, Louis François Anne de Neufville, quatrième duc de Villeroy, maréchal de camp en 1738
Voltaire avait écrit la pièce en 1740, et elle fut modifiée par M. de Sireuil.
Voltaire se plaignit amèrement qu’on ne lui ait pas demandé son avis pour modifier sa pièce et en faire un opéra. Ainsi, dans une lettre au comte d’Argental, du 21 septembre 1754 :
J’ai donné mon consentement à la représentation de ce malheureux opéra de Prométhée, comme je donne mon consentement à mon absence qui me tient éloigné de vous. Je souffre avec douleur ce que je ne peux empêcher.. On m’a fait assez sentir que je n’ai aucun droit de m’opposer aux représentationsd’un ouvrage imprimé depuis longtemps, dont la musique est approuvée des connaisseurs de l’hôtel de ville, et pour lequel on a déjà fait de la dépense. Je sais assez qu’il faudrait une dépense royale et une musique divine pour faire réussir cet ouvrage : il n’est pas plus propre pour le théâtre lyrique, que les Chinois pour le théâtre de la comédie. Tout ce que je peux faire , c’est d’exiger qu’on ne mette pas au moins sous mon nom les embellissemens dont M. de Sireuil a honoré cette bagatelle. Je vois qu’on est toujours puni de ses anciens péchés. On me défigure une vieille Histoire générale, on me défigure un vieil Opéra. Tout ce que je peux faire à présent, c’est de tâcher de n’être pas sifflé sur tous les théâtres à la fois. Vous jugerez , mon cher ange, de la nature du consentement donné à Royer, par la lettre ci-jointe. Je vous supplie de la faire passer dans les mains de Moncrif, si cela se peut sans vous gêner. J’ai encore pris la précaution d’exiger de Lambert qu’il fasse une petite édition de cette Pandore, avant qu’on ait le malheur de la jouer ; car la Pandore de Royer est toute difléreme de la mienne ; et je veux du moins que ces deux turpitudes soient bien distinctes.
(*) Charles-Augustin de Ferriol d’Argental, neveu de la romancière Madame de Tencin. Il fut ambassadeur de France à Parme et à Plaisance. Dans ses lettres, Voltaire l’appelait « Mon cher ange »
Voltaire se plaignit à nouveau au comte d’Argental, le 11 octobre 1754 :
Je ne fais pas s’il (Royer) sait faire des croches, mais je sais bien qu’il ne sait pas lire. M. de Sireuil est un digne porte-manteau du roi ; mais il aurait mieux fait de garder les manteaux que de défigurer Pandore. Un des grands maux qui soient sortis de sa boîte, est certainement cet opéra. On doit trouver au fond de cette boîte fatale plus de sifflets que d’espérance. Je fais ce que je peux pour n’avoir au moins que le tiers des sifflets : les deux tiers, pour le moins, appartiennent à Sireuil et à Royer. Je vous prie, au nom de tous les maux que Pandore a apportés dans ce monde, d’engager Lambert à donner une petite édition de mon véritable ouvrage, quelques jours avant que le chaos de Sireuil et de Royer soit représenté. Je me flatte que vous et vos amis feront au moins retentir partout le nom de Sireuil. Il est juste qu’il ait sa part de la vergogne. Chacun pille mon bien, comme s’il était confisqué , et le dénature pour le vendre. L’un mutile l’Histoire générale, l’autre estropie Pandore, …
Voltaire récidiva dans une nouvelle lettre au même comte d’Argental : J’écris au président Hénault (*), et je le prie d’engager Royer, qu’il protège, à supprimer son détestable opéra, ou du moins à différer. Vous connaissez, mon cher ange , cette Pandore imprimée dans mes œuvres. On en a fait une rapsodie de paroles du Pont-neuf. Cela est vrai à la lettre. J’avais écrit à Royer une lettre de politesse, ignorant jusqu’à quel point il avait poussé son mauvais procédé et sa bêtise. Il a pris cette lettre pour un contentement ; mais à présent que M. de Moncrif m’a fait lire le manuscrit, je n’ai plus qu’à me plaindre. Je vous conjure de faire savoir au moins, par tous vos amis, la vérité. Faudra-t-il que je sois défiguré toujours impunément en prose et en vers, qu’on partage mes dépouilles, qu’on me dissèque de mon vivant ? Cette dernière injustice aggrave tous mes malheurs. Rien n’est pis qu’une infortune ridicule.
Je demande que, si on laisse Royer le maître de m’insulter et de me mutiler, on intitule au moins son Prométhée, pièce tirée des fragmens de Pandore, à laquelle le musicien a fait faire les changemens et les additions qu’il a cru convenables au théâtre lyrique. Il vaudrait mieux lui rendre le service de supprimer entièrement ce détestable ouvrage ; mais comment faire ? je n’en sais rien ; je ne fais que souffrir et vous aimer.
(*) Charles-Jean-François Hénault d’Armorezan, dit « le président Hénault », était alors surintendant de la Maison de la Reine Marie Leszczynska
Dans une nouvelle lettre au comte d’Argental, toujours en octobre 1754, Voltaire évoqua à nouveau l’opéra de Royer qu’il traitait de polisson : Mais, mon adorable ange, Alla qui ne veut pas que les fidelles s’énorgueillissent, me prépare des sifflets à l’opéra, pendant que vous me soutenez à la comédie. C’est une cruauté bien absurde, c’est une impertinence bien inouie que celle de ce polisson de Royer. Faites en sorte du moins , mon cher ange, qu’on crie à l’injustice, et que le public plaigne un homme dont on confisque ainsi le bien, et dont on vend les effets détériorés. Je suis destiné à toutes les espèces de persécution.
Le 3 décembre de la même année, dans une lettre à Nicolas-Claude Thiriot, écrivain de ses amis, qu’il écrivait de Lyon où il était venu voir le maréchal de Richelieu, il évoquait à nouveau ses craintes sur l’accueil de l’opéra de Royer : Ce que je redoute le plus , ce font les sifflets dont on menace la Pandore de Royer ; c’est un des fléaux de la boîte. Cet opéra, un tant soit peu métaphysique , n’est point fait pour votre public. M. Royer a employé M. de Sireuil, ancien porte-manteau du roi, pour changer ce poème, et le rendre plus convenable au musicien. Il ne reste de moi que quelques fragmens ; mais, malgré tous les soins qu’on a pu prendre sans me consulter , je crains également pour le poème et pour la musique. Si on a quelque justice, on ne me doit tout au plus que le tiers des sifflets.
Le 19 décembre de la même année, toujours à destination de Thiriot, il revenait sur Sireuil et Royer : Je ne savais pas que vous connussiez M. de Sireuil. Il me paraît par ses lettres un fort galant homme. Je suis persuadé que lorsqu’il s’arrangea avec Royer pour me disséquer, il m’en aurait instruit s’il avait su où me prendre. Il faut que ce soit le meilleur homme du monde ; il a eu la bonté de s’asservir, au canevas de son ami Royer ; il fait dire à Jupiter : « les Grâces sont sur vos tracés , un tendre amour veut du retour ». Comme le parterre n’est pas tout-à-fait si bon, il pourrait pour retour donner des sifflets. Royer estun profond génie ; il joint l’esprit de Lulli à la science de Rameau, le tout relevé de beaucoup de modestie. C’est dommage que madame Denis, qui se connaît un peu en musique, n’ait pas entendu la sienne ; mais madame de la Poplinière l’avait entendue autrefois, et il me semble qu’elle n’en avait pas été édifiée. D’honnêtes gens m’ont mandé de Paris qu’on n’achèverait pas la pièce ; j’en suis fâché pour messieurs de l’hôtel de ville ; car voilà les décorations de la terre, du ciel et des enfers à tous les diables. M. de Sireuil en sera pour ses vers, Royer pour ses croches , et le prévôt des marchands pour son argent. Pour moi, en qualité de disséqué, j’ai présenté mon cahier de remontrances au musicien et au poète.
Le même jour, dans une lettre au comte d’Argental, il se plaignait qu’une scène de Pandore ait été modifiée : Voici le temps funeste où Royer et Sireuil vont me disséquer. Figurez-vous que j’avais fait donner à Pandore une très-honnête fête dans le ciel par le maître de la maison : je vous en fais juge ; un muficien doit-il être embarrassé à mettre en mufique ces paroles ?
Aimez , aimez et régnez avec nous,
Le Dieu des cieux est feul digne de vous.
Sur la terre on poursuit avec peine
Des plaisirs l’ombre légère et vaine :
Elle échappe, et le dégoût la fuit.
Si Zéphire un moment plaît à Flore
II flétrit les fleurs qu’il fait éclore :
Un seul jour les forme et les détruit.
Aimez, aimez, et régnez avec nous.
Les fleurs immortelles
Ne sont qu’en nos champs :
L’Amour et le Temps
Ici n’ont point d’ailes.
Aimez , aimez et régnez avec nous, etc.
On a substitué à ces vers : « Les Grâces font sur vos traces, régnez, triomphez, un tendre amour veut du retour ».C’est ainsi que tout l’opéra est défiguré. Je demande justice, et la justice contiste à faire savoir le fait. Tandis que Royer me mutile…
Pancrace Royer mourut le 11 janvier 1755, sans que Pandore ait été représenté. Voltaire n’en fut pas mécontent, écrivant dans une lettre au comte d’Argental, le 23 janvier : Dieu a puni Royer ; il est mort. Je voudrais bien qu’on enterrât avec lui son opéra, avant de l’avoir exposé au théâtre, sur son lit de parade. Et dans une autre à Thiriot, écrite le même jour Vous voyez, mon ami, que Dieu est juste : Royer est mort parce qu’il avait fait accroire à Sireuil que c’était moi qui l’était. Il faut enterrer avec lui son opéra, qui aurait été enterré sans lui. Royer avait engagé ce Sireuil dans la plus méchante action du monde, c’est- à-dire, à faire des mauvais vers ; car assurément on n’en peut pas faire de bons sur des canevas de musiciens. C’est une méthode très-impertinente qui ne sert qu’à rendre notre poète ridicule, et à montrer la stérilité de nos ménétriers.
Voltaire en voulait plus à Royer qu’à Sireuil, poursuivant : Je vous prie, mon ancien ami, d’engager M. Sireuil à ne plus troubler son repos et le mien par un mauvais opéra. C’est un honnête homme, doux et modeste; de quoi s’avise-t-il d’aller se fourrer dans cette bagarre ? Donnez-lui un bon conseil, et inspirez-lui le courage de le suivre.
Selon Adrien-Jean-Quentin Beuchot , qui préfaça une édition des oeuvres complètes de Voltaire entre 1831 et 1841 : L’opéra de Pandore, que Voltaire appelle aussi Prométhée, et par plaisanterie le Péché originel, fut composé en 1740. L’auteur désirait beaucoup que sa pièce fut représentée. Il avait, en 1744, confié Pandore « à Mme Dupin, qui voulait s’en amuser, et l’orner de quelques croches avec M. de Franqueville et Jéliotte (3) ». Mais, de son côté, Richelieu l’avait donnée à mettre en musique à Royer, qui la fit retoucher et arranger par Sireuil, ancien porte-manteau du roi ; ce dont Voltaire fut très mécontent. J.-B. de Laborde ayant fait une nouvelle musique pour Pandore, Voltaire espéra que sa pièce paraîtrait au théâtre pour les fêtes du mariage du Dauphin (depuis Louis XVI) en 1770 ; puis à celles pour le mariage du comte d’Artois (depuis Charles X) en 1773; il n’en fut rien: Pandore n’a jamais été jouée.
Avant de mourir, le 20 décembre 1765, le Dauphin, fils de Louis XV, avait signalé à Laborde que Royer avait composé une partition sur un livret de Voltaire, Pandore, mais qu’il était mort sans qu’elle soit représentée. Laborde écrivit à Voltaire pour solliciter l’autorisation de composer à son tour une musique sur le livret : Le plus beau jour de ma vie sera celui où vous me permettrez de voir mon nom précédé du vôtre, et je serais trop heureux si l’on se souvient de moi après vous avoir entendu. Voltaire lui répondit, le 4 novembre : Pandore n’est pas un bon ouvrage, mais il peut produire un beau spectacle et une musique variée…. Vous ne ressusciterez pas Royer, vous êtes plutôt homme à l’enterrer.
Laborde vint présenter la partition à Voltaire vers le 15 septembre 1766, et en joua lui-même quelques airs au violon. Voltaire fut émerveillé et écrivit : Je croyais que M. Laborde faisait de la musique comme un premier valet de chambre doit en faire, de la petite musique de cour et de ruelle. Je l’ai fait exécuter. J’ai entendu des choses dignes de Rameau. Ma nièce Denis (*) est tout aussi étonnée que moi, et son jugement est bien plus important que le mien, car elle est excellente musicienne.
(*) Marie-Louise Mignot (1712 – 1790), devenue Mme Denis, fille de la soeur aînée de Voltaire, veuve à trente-deux ans, vécut auprès de Voltaire jusqu’à sa mort.
Voltaire commença à nourrir des craintes à partir des échos qui lui parvenaient des Menus Plaisirs, où une répétition était prévue le 14 février 1767 : Je crois qu’il y a des morceaux très agréables, mais on dit qu’en général la musique n’est pas assez forte.
Lors de la répétition, sur la scène des Menus-Plaisirs, il apparut que le musicien n’avait pas répondu à la magnificence et à la beauté du poème. Il n’était plus question de représenter l’œuvre devant la Cour, et Voltaire n’eut plus qu’à réconforter Laborde : Combattez, travaillez, opposez le génie au mauvais goût.
Voltaire garda un bon souvenir de la musique de Laborde, confiant à Chabanon (*) dans une lettre du 18 décembre 1767 : J’ai l’oreille dure, je suis un peu sourd ; cependant je vous avoue qu’il y a des airs de Pandore qui m’ont fait beaucoup de plaisir…. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a dans la Pandore de M. de la Borde des choses qui m’ont fait un plaisir extrême. J’ai d’ailleurs de fortes raisons qui m’attachent à cette Pandore.
(*) Michel-Paul-Gui de Chabanon (1730-1792), auteur tragique et musicographe, académicien en 1779, ami de Voltaire
Voltaire espéra que sa pièce serait retenue pour les fêtes à l’occasion du mariage du Daauphin, futur Louis XVI, en 1770.
Il reçut à nouveau la visite de Laborde en 1773, alors que ce dernier partait pour un voyage en Italie. Laborde arriva à Ferney le 5 juillet, et fit écouter à Voltaire quelques morceaux de Pandore. Voltaire reprit sa plume pour écrire à Madame du Barry et au duc de Richelieu, pour obtenir que Pandore soit représenté à l’occasion du mariage du comte d’Artois, futur Charles X.
Mais comme résuma Beuchot : il n’en fut rien: Pandore n’a jamais été jouée.
Dans son Commentaire sur le théâtre de Voltaire, Jean-François de La Harpe écrivit : Royer, musicien médiocre, était directeur de l’Opéra en 1753. M. de La Borde, premier valet de chambre du roi, était, comme musicien, un des meilleurs disciples de Rameau ; il aimait tous les arts, et encourageait les artistes. Le bien qu’il faisait à ses concitoyens ne put le préserver d’être égorgé par les assassins révolutionnaires.
Personnages : Prométhée, fils du Ciel et de la Terre, demi-dieu, Pandoree, Jupiter, Mercure, Némésis, Nymphes, Titans, Divinités célestes, Divinités infernales
Synopsis
Acte I
Une campagne, et des montagnes dans le fond
Sc. 1 – On voit Pandore dans l’enfoncement, couchée sur une estrade. Prométhée se lamente : Pandore, qu’il a formé de ses mains, reste sans vie.
Sc. 2 – Encelade et Typhon, son frère, interrogent Prométhée. Ils ne peuvent croire que Jupiter soit le responsable, et décident d’invoquer leur mère la Nuit. Le jour pâlit, la terre tremble. Le théâtre change, et représente le chaos. Tous les dieux de l’enfer viennent sur la scène.
Sc. 3 – Prométhée demande que la vie soit donnée à son oeuvre. Les Trois Parques répondent qu’elles sont là pour ôter la vie, pas pour la donner. Prométhée les chasse. Némésis le menace, puis les dieux des enfers disparaissent. On revoit la campagne éclairée et riante. Les Nymphes des bois et des campagnes sont de chaque côté du théâtre. Encelade conseille à Prométhée d’aller lui-même chercher au ciel la flamme qui donne la vie. Prométhée décide de se rendre près du dieu Amour. Il s’envole.
Acte II
Le théâtre représente la même campagne. Pandore, inanimée, est sur une estrade. Un char brillant du lumière descend du ciel.
Le choeur des Nymphes chante le retour de Prométhée. Celui-ci descend de son char, un flambeau à la main : il se vante d’avoir ravi aux dieux le feu sacré du tendre Amour. Il s’approche de l’estrade où gît Pandore et lui donne la vie. Pandore se lève sur son estrade, et marche sur la scène. Prométhée n’en revient pas lui-même. Les Nymphes et les Titans dansent autour de Pandore. Celle-ci aperçoit Prométhée qui lui avoue son amour.
Tout à coucp, la terre frémit, le ciel gronde, avec des éclairs menaçants. On voit descendre un char sur lequel sont Mercure, la Discorde, Némésis, etc. Mercure ordonne à Prométhée de monter au sein des dieux. Pandore et Prométhée tentent de le fléchir. Mercure fait enlever Prométhée par les Vents.
Acte III
Le théâtre représente le palais de Jupiter, brillant d’or et de lumière
Jupiter est avec Mercure, et, à la vue de Pandore, envie l’Amour. Il voit arriver Pandore, et se retire. Pandore se plaint d’avoir goûté si peu à l’amour. Tous les dieux avec tous leurs attributs entrent sur la scène. et chantent la gloire de Jupiter. Pandore s’effraie et regrette son amant. Le chœur recommence, Jupiter sort d’un nuage, et propose à Pandore de jouir de l’immortalité. Mais Pandore n’aspire qu’à retourner sur terre. Jupiter ordonne aux plaisirs de séduire la jeune fille. Les Plaisirs dansent autour de Pandore en chantant, célébrant le vie des dieux. Mais Pandore reste fidèle à son amant. Mercure arrive, et prévient Jupiter que les Titans, emmenés par Prométhée, veulent l’attaquer. Pandore implore Jupiter.
Acte IV
Le théâtre représente les Titans armés, et des montagnes dans le fond ; plusieurs géants sont sur les montagnes, et entassent des rochers
Prométhée emmène les Titans au combat. Un char, qui porte les dieux, descend sur les montagnes, au bruit du tonnerre. Pandore est auprès de Jupiter. Les géants montent au combat, aux cris des Nymphes qui bordent le théâtre. Les dieux venlent détruire la terre. Il se fait un grand silence; un nuage brillant descend ; le Destin paraît un milieu des nuages. Les dieux se rassemblent autour de lui. Les Desstin appelle à l’arrête des combats. Il, ordonne que Pandore soit rendue à la terre, mais que les Titans soient ensevelis sous les rochers. Les rochers se détachent et retombent. Le char des dieux descend sur la terre. On remet Pandore à Prométhée. Jupiter s’incline devant l’arrêt du Destin, mais annonce le divorce éternel de la terre et des cieux, et menace de se venger.
Acte V
Le théâtre représente un bocage, à travers lequel on voit les débris des rochers
Pandore tente de retenir Prométhée qui veut soulager la peine des Titans vaincus. Prométhée laisse Pandore avec les Nymphes. Celles-ci se retirent alors que Pandore s’avance avec Némésis, qui paraît sous la figure de Mercure. Némésis dénigre Prométhée et tente Pandore en lui promettant d’immortaliser sa beauté et d’avoir prise sur Prométhée. Pandore résiste, mais finit pas se laisser et ouvre une boite mystérieuse. La nuit se répand sur le théâtre, et l’on entend un bruit souterrain. Jupiter est vengé, Némésis s’abîme. Pandore gît évanouie sur un lit de gazon. Prométhée arrive et s’inquiète de Pandore. Seuls lui répondent les Furies et les Démons accourant sur le théâtre. Prométhée retrouve Pandore qui s’accuse. L’Amour descend du ciel.
Le théâtre change, et représente le palais de l’Amour
L’Amour annonce qu’il combattra le destin en renforçant l’amour des deux amants.
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