Masaniello furioso

Tommaso Aniello

COMPOSITEUR Reinhard KEISER
LIBRETTISTE Bartold Feind
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE DISPONIBLE FICHE DETAILLEE
1990/1993 Thomas Albert CPO 2 allemand oui

 

Masaniello furioso oder die neapolitanische Fischerempörung, opéra en trois actes, sur un livret de Bartold Feind (*), inspiré d’une chronique de 1663 écrite par J.G. Schleder, contant la révolte du jeune pêcheur Tommaso Aniello dit Masaniello, né en 1643, contre la domination espagnole à Naples, du 7 au 16 juillet 1647. Un drame avait déjà été écrit sur ce sujet en 1683 par Christian Weise.

(*) Bartold Feind (1678 – 1721), avocat, auteur de livrets « remarquables par la mise en valeur des personnages, la qualité émotionnelle, le réalisme des scènes et parfois l’implication politique ou les allusions à l’actualité » (André Lama – La Rome antique dans l’art lyrique), auteur de Pensées sur l’opéra.

L’opéra fut créé en 1706 au Hamburger Gänsemarktoper.

 

Synopsis

Acte I

Retirés non loin de la ville de Naples, le vice-roi Arcos (alto) et quelques nobles espagnols, passent quelques heures dans la contemplation. Le calme bienfaisant de cette solitude est pour eux une compensation à « l’ennui et à la nervosité, ces fléaux du temps ». Alors qu’ils regagnent Naples, ils peuvent entendre de loin un grand tumulte dans la ville. Le peuple se révolte, mécontenté par le lourd tribut qui lui a été imposé par les occupants espagnols, et il donne libre cours à sa colère en tenant des propos furieux. Masaniello (basse), un pêcheur napolitain qui veut délivrer la ville de la tyrannie des espagnols, s’allie le chef des brigands, Perrone (baryton). Ils veulent marcher contre les Espagnols, avec les 7 000 hommes de sa bande.

Les nobles, qui séjournaient déjà ensemble avant à l’ermitage, trouvent à présent le courage, entre quatre yeux, de s’avouer leur amour : d’un côté Don Antonio (basse) et Mariane (soprano), dont le bonheur est troublé par la révolution et la jalousie nourrie par Antonio à l’égard du vice-roi, de l’autre côté l’amour de Don Pedro (ténor) apporte bien des complications dans le couple formé par Aloysias (soprano) et Don Velasco (ténor).

Acte II

La ville est en proie à une vive agitation. A certains endroits, les combats de rue se déchaînent. Bassian (ténor), un marchand de fruits, assiste à l’enlèvement d’Antonio par Perrone. Les nobles s’arment afin de délivrer l’amant de Mariane.

Entre-temps, Aloysio pense avec tristesse à son cher Pedro, qui est absent et, par sagesse, veut quitter la ville. L’émeute continue. Les insurgés prennent le dessus, chassent les défenseurs et abordent le dépôt d’armes. Mariane, qui veut partir à la recherche d’Antonio, car elle se fait du souci, reçoit une lettre du vice-roi qui, l’aimant, en fait son héritière.

Tandis que Pedro est laissé seul, avec son amour malheureux et inassouvi pour Aloysia, Antonio se trouve dans un camp de prisonniers, comme esclave. Mariane l’y trouve et reste en gage dans les mains de Perrone, tandis qu’Antonio doit dénicher une rançon.

Acte III

Sur la place du marché la révolution fait rage. Arcos et ses fidèles compagnons ne parviennent qu’à grand peine à échapper à la violence de Masianello. Par ailleurs Perrone rend sa liberté à Mariane, après avoir reçu la rançon. Mariane est bouleversée en apprenant que ce n’est pas Antonio qui a payé la rançon de sa libération mais Arcos.

La guerre civile qui sévissait à Naples a pris fin. Les deux parties négocient la paix. Le peuple est transporté de joie car le calme et la paix sont revenus. Antonio, irrésolu, fait la cour à Aloysia qui le repousse rudement. Mariane, qui arrive soudain, ajoute encore à la confusion et, après ces bouleversants événements, Aloysia commence par aller se coucher. Pedro, revenu de son exil, embrasse la dormeuse. Alors qu’Aloysia prend celui qu’elle croit être son mari dans ses bras, Velasco accourt. Il s’ensuit alors une mêlée lorsque Velasco veut tuer Aloysia. Pedro ne parvient qu’à grand peine à lui faire lâcher l’épée.

Entre-temps, Perrone feint la loyauté à l’égard d’Arcos ; il ne veut pas qu’on le juge responsable de l’insurrection. Pour expier, Antonio s’enfonce un poignard dans le coeur. Implorant son pardon, il tombe sans connaissance dans les bras de Mariane.

Toute cette gloire est montée à la tête de Masaniello. Transporté de fureur, désorienté, il donne des ordres inutiles, jusqu’à ce que Perrone l’abatte d’un coup de fusil.

A présent la paix est revenue. Mariane et Antonio forment un couple, tout comme Velasco et Aloysia. Pedro décide de se retirer dans la solitude et Arcos, qui persiste à faire de Mariane son héritière, est heureux de ce dénouement.

(livret CPO)

 

La danse des ardents, ou La vie de Masaniello – roman de Jean-Noël Schifano – Folio Gallimard – 2001

 

 Représentations :

Stuttgart – Staatstheater – 10, 12, 16 mars, 4, 12 avril, 8 mai 2002

Stuttgart – Staatstheater – 10, 14, 23, 28 février, 5 mai 2001 – dir. Alessandro De Marchi – mise en scène Knabe

Halle – Festival Haendel – 10 juin 1996 – dir. Thomas Albert – mise en scène Peters

Berlin – Hebbel-Theater – 11 octobre 1992 (et cinq autres représentations) – Berliner Kammeroper – dir. Brynmor Jones – mise en scène Henry Akina – décors Folker Ansorge – costumes Andrea Hoppen – avec Stella Doufexis, Mieko Kanesugi, Miriam Vollbrechtshausen, Silvia Weiss, Tilman Birschel, Andreas Cantow, Ian Comboy, Bruno Fath, Markus Köhler, Clemens-C. Löschmann, Johannes Schwärsky