Poro

PORO, RE DELL’INDIE

 

COMPOSITEUR Georg Friedrich HAENDEL
LIBRETTISTE Antomio Salvi / Pietro Metastasio
ENREGISTREMENT EDITION DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1958 Horst-Tanu Margraf Eterna 3 (LP) allemand
1958 1998 Horst-Tanu Margraf Berlin Classics 3 allemand
1994 1994 Fabio Biondi Opus 111 3 italien
2006 2006 Konrad Junghänel The Göttingen Händel Society 3 italien

Opéra (HWV 28) en trois actes, adapté par Antonio Salvi, d’après Alessandro nell’Indie de Métastase.

Achevé le 16 janvier 1731, il fut créé à Londres, au King’s Theatre le 2 février 1731, dans le cadre de la seconde saison de la Nouvelle Académie. Les rôles étaient tenus par la soprano Anna Maria Strada del Po, soprano (Cleofide), Francesco Bernardini, dit Senesino, castrat alto (Poro), Margherita Antonia Merighi, contralto (Erissena), Francesca Bertolli, contralto (Gandarte), Annibale Pio Fabri, ténor (Alessandro), Giovanni Giuseppe Commano, basse (Timagene). L’oeuvre fut un succès et connut seize représentations.

C’est pendant les répétitions que Haendel apprit le décès de sa mère, le 29 décembre précédent.

Elle fut reprise le 23 novembre de la même année, lors de la saison suivante, avec trois arias supplémentaires, pour quatre représentations, puis les 8 et 9 décembre 1736, avec Domenico Annibali, à l’occasion de l’anniversaire du roi, avec six arias supplémentaires, dont une de Leonardo Vinci et deux de Giovanni Alberto Ristori.

Personnages : Poro (mezzo-soprano), roi d’une partie de l’Inde, amant de Cleofide, Cleofide (soprano), reine d’une autre partie de l’Inde, amante de Poro, Erissena (alto), soeur de Poro, Gandarte (alto), général de l’armée de Poro, amant d’Erissena, Alessandro il Grande (ténor), Timagene (basse), confident d’Alexandre et secrètement son ennemi

 

Représentations :

Halle, Händel-Halle – 2, 3, 4 juin 2012 – Kammerorchesterbasel – dir. Enrico Onofri – avec Franco Fagioli, Veronica Cangemi, Kristina Hammarström, Sonia Prina, James Gilchrist, David Wilson Johnson

Londres – Britten Theatre – Royal College of Music – 20, 22, 26, 28 mars 2007 – London Handel Orchestra – dir. Laurence Cummings – mise en scène Christopher Cowell – avec Christopher Ainslie (Poro), Nathan Vale (Alessandro), Ruby Hughes (Cleofide), Hakan Ekenas (Timagene), Madeleine Pierard (Erissena), Andrew Pickett (Gandarte)

Göttingen – Deutsches Theater – 1er, 3, 5, 6 juin 2006 – Akademie für Alte Musik – dir. Konrad Junghänel – mise en scène Igor Follwill – décors Manfred Kaderk – costumes Andreas Meyer, Wolfgang Scharfenberger – avec William Towers (Poro), Jutta Böhnert (Cleofide), Franziska Gottwald (Erissena), Andrew Radley (Gandarte), Thomas Piffka (Alessandro), Torben Jürgens (Timagene)

Goldberg – août 2006

« Poro n’a pas déçu… Donné la première fois au King’s Theatre de Londres en 1731, il raconte, sur un livret de Métastase, les exploits indiens d’un exceptionnellement magnanime Alexandre le Grand (Alessandro), et en particulier ses relations avec Poro, le roi qu’il a vaincu, et avec Cleofide, reine d’une région d’Inde voisine et amante de Poro. La dynamique de l’opéra est soutenue par la jalousie intense et injustifiée de Poro à l’égard d’Alessandro, scénario dramatique traité par Haendel avec beaucoup de psychologie. Le décorateur, Manfred Kaderk, place l’action dans un endroit unique et plutôt laid, une structure dévastée aux murs d’un jaune sale, décorés de reliefs représentant des éléphants, vraisemblablement le palais de Poro. Dans l’acte II, dont la première scène très théâtrale qui voit les Macédoniens combattre la rébellion indienne sur les rives de l’Hydaspes a été inexplicablement coupée, le pouvoir d’Alexandre est mis en lumière par une grande tapisserie qui illustre en arrière-plan ses prouesses militaires, tandis qu’à l’acte III on la retrouve sur un mur latéral, face à une autre image du même genre, comme pour dissimuler les dégâts dus à la guerre et évoquer une sorte de galerie d’art, avec les cordes qui ont servi à hisser les toiles. Tandis que Poro, sa soeur Erissena, son général Gandarte et Cleofide sont vaguement vêtus à l’indienne, Alexandre et ses soldats paradent en uniformes colo­niaux du XXe siècle siècle et en bottes de cavalerie, cliché usé caractéristique de cette production d’Igor Folwill largement dépourvue d’originalité ou de compréhension des conventions de l’opéra baroque.

Konrad Junghânel, à la tête de l’Akademie fûr Alte Musik Berlin pour sa première représentation d’un opéra, a fait entendre quelques belles pages, mais sa direction, marquée par une approche de la partition d’une brusquerie qui confinait parfois à la violence, perdait le plus souvent le sens de la ligne ‘à l’italienne’ qu’avait Haendel. Il encourageait aussi, ou autorisait, ses chanteurs à se laisser aller à certaines cadences et ornements vocaux assez malvenus. Sur le plan vocal, cependant, cela se passait assez bien particuièrement pour le Poro de William Towers, interprétation entièrement satisfaisante qui traduisait à la fois l’insécurité jalouse du roi indien et sa dignité héroïque essentielle. Jutta Böhnert était sa séduisante Cleofide, tour à tour fougueuse et tendre, tandis que la vive Erissena de Franziska Gottwald rendait bien le personnage d’une jeune femme volage qui, comme Cléopâtre, mûrit au cours de l’action, même si sa façon grossière de flirter ouvertement avec un groupe de soldats d’Alexandre n’est qu’à mettre au compte des nombreuses bévues de la mise en scène de Folwill. L’Alessandro de Thomas Piffka était assez mal interprété, avec trop de problèmes de justesse et une incapacité à articuler la colorature avec une précision acceptable, et David Hansen interprétait le personnage plutôt pâle de Gandarte. Dans le rôle du traître confident d’Alessandro Timagene, le jeune Torben Jürgens montrait les qualités prometteuses de sa voix de basse, mais son jeu d’acteur était parfois déplorable. »

Festival International d’Edimbourg – Festival Theatre – 20 août 2003 – version de concert – Scottish Chamber Orchestra – dir. Emmanuelle Haïm – Jane Irwin (Poro), Ian Bostridge (Alessandro), Sarah Fox (Cleofide), Christine Rice (Erissena), Robin Tyson (Gandarte), Tim Mirfin (Timagene)

Halle – Händelfestspiele – Opernhaus – 11 juin 1999 – dir. Paul Goodwin

Opéra de Halle – Festival Haendel 1998 – Händelfestspielorchester des Opernhauses Halle – dir. Paul Goodwin – mise en scène Mike Ashman – avec Romelia Lichtenstein (Cleofide), Patricia Spence (Poro), Sally Bruce-Payne (Erissena), Nicholas Hariades (Gandarte), Rufus Müller (Alessandro), Ulrich Studer (Timagene).

Poro - Festival Haendel - 1998

Toulouse – Théâtre du Capitole – 2, 4 et 6 décembre 1994 – dir. Gilbert Bezzina – mise en scène, décors et costumes Eric Vigié – avec Drew Minter (Poro), Véronique Dietschy (Cleofide), John Elwes (Alexandre), Philippe Cantor, Jean Nirouët, Consuelo Caroli

Opéra de Lyon – 3 novembre 1994 – en version de concert – dir. Fabio Biondi – avec Gloria Banditelli, Rossana Bertini, Massimo Crispi (ténor), Balconi, Schubert, Roberto Abbondanza, Roberto Balconi (alto).

Beaune – Festival International de Musique Baroque – Cour des Hospices – 16 juillet 1994 – dir. Fabio Biondi – avec Gloria Banditelli, Rossana Bertini, Massimo Crispi, Balconi, Schubert, Roberta Abbondanza

Nice – 15, 17 et 19 mai 1994 – dir. Gilbert Bezzina – mise en scène, décors et costumes Eric Vigié – avec Drew Minter (Poro), Véronique Dietschy (Cleofide), John Elwes (Alexandre), Philippe Cantor, Jean Nirouët, Consuelo Caroli

Poro à Nice

« Le regard d’Eric Vigié sur l’ouvrage est uniquement décoratif. Se refusant à saisir la moindre des perches tendues par Haendel réformant Métastase, il part d’un présupposé : la rencontre Grèce (Alexandre le Grand)-Indes (Poro et Cleofide) est matérialisée par le bleu lapis-lazuli, découvert par Alexandre le Grand à Babylone…Dédaignant une direction d’acteurs au plus près de la vie charnelle et intime de chaque personnage, Eric Vigié en est réduit à habiter la scène de trop nombreux mouvements d’éclairage, de fumigènes abusifs, d’une scène de marionnettes faisant revenir le déjà trop-vu théâtre dans le théâtre, ou de jeux avec des accessoires…Diri-geant depuis la fosse avec son archet de premier violon et ayant établi un continuo sans cesse approprié, Gilbert Bezzina est parvenu à imprimer un indiscutable rythme dramatique général, des tempi tous adéquats, ainsi qu’un juste équilibre entre le motorisme de l’orchestre et le suivi légitime des chanteurs…Des trois rôles principaux, Véronique Dietschy tire au mieux son épingle du jeu scéniquement majestueuse, elle campe une royale Cleofide et rend pleinement tous les mouvements d’âme qui la tenaillent. Si John Elwes (Alexandre le Grand) surnage, malgré le blanc carcan imposé par le metteur en scène, il n’en va pas de même de Drew Minter (Poro). Il n’est pas question de lui nier d’évidentes qualités musicales, mais de constater qu’il n’a réellement pas les épaules d’un tel rôle : par une voix grossie et des jeux de scène exagérés, il compense des défauts de projection vocale, un timbre trop monochrome et une stature physique trop frêle. Dans les emplois plus secondaires, Consuelo Caroli, Jean Nirouët et Philippe Cantor complètent harmonieusement cette distribution vocale plus musicale qu’héroïque. » (Opéra International – juillet/août 1994)

Monte Carlo – Salle Garnier – Printemps des Arts – 20 avril 1994 – version de concert – Ensemble Europa Galante – dir. Fabio Biondi – avec Gloria Banditelli, Andreas Scholl, Alessandro Naglia

Karlsruhe – Festival Haendel – 3 juillet 1983 – dir. Charles Farncombe – mise en scène Kreyssig – décors Heinz Balthes – costumes Schmitzer – avec Graham Pushee, Johnson, Hermann, De Ridder, Best, Tervo

Halle – Festival Haendel – 1983 – dir. Christian Kluttig – mise en scène Bernd Leitner – décors Andreas Baumann – dramaturgie Karin Zauft

Karlsruhe – Festival Haendel – 20 juin au 4 juillet 1982 – dir. Charles Farncombe – mise en scène Uwe Kreyssig – décors Heinz Balthes – costumes Renate Schmitzer

Halle – Festival Haendel – 30 avril 1981 et sq. – dir. Christian Kluttig – mise en scène Bernd Leitner – décors Andreas Baumann – dramaturgie Karin Zauft – avec Christa Hilpisch (Cleofide), Nils Gieseke (Alexander), Jürgen Trekel (Poro)

Halle – Festival Haendel – 9 avril 1959 – Landestheater Halle – Händelfestspielorchester Halle – dir. Horst Tanu Margraf – mise en scène Heinz Rückert – décors et costumes Rudolf Heinrich – avec avec Günther Leib, baryton (Poros), Philine Fischer, soprano (Mahamaya), Margarethe Herzberg, mezzosoprano (Nimbavati), Hellmuth Kaphahn, basse (Gandharta), Werner Enders, ténor (Alexander der Große), Franz Stumpf, baryton (Timagenes)

 

Halle – Festival Haendel – 1957 – Landestheater Halle – Händelfestspielorchester Halle – dir. Horst Tanu Margraf – mise en scène Heinz Rückert – décors et costumes Rudolf Heinrich

 

Halle – Festival Haendel – 17 juin 1956 – première reprise à l’époque moderne – Landestheater Halle – Händelfestspielorchester Halle – dir. Horst Tanu Margraf – mise en scène Heinz Rückert – décors et costumes Rudolf Heinrich – avec Philine Fischer (Mahamaya), Günther Leib (Poros)

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