L’inimico delle donne (L’ennemi des dames)

COMPOSITEUR Baldassare GALUPPI
LIBRETTISTE Giovanni Bertati

    

 DVD

ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR FICHE DÉTAILLÉE
2011 2011 Rinaldo Alessandrini Dynamic

 

Dramma giocoso, sur un livret en trois actes de Giovanni Bertati, représenté au teatro San Samuele de Venise, à l’automne 1771.

Ce fut le dernier opéra écrit par Galuppi. Bertati, au contraire, commençait sa carrière qui devait le mener au succès notamment avec le Matrimonio secreto (1792).

Le livret fut repris par le compositeur Giuseppe Gazzaniga sous le titre Zon-Zon principe di Kibin-Kinka (1773).

L’oeuvre fut au répertoire pendant huit ans, et reprise à Turin, Reggio Emilia, Parme, Venise.

Durant le carnaval de 1774, Giuseppe Gajani tenait le rôle de Ly-lam au Teataro Ducale de Parme. Sa soeur Maria y tenait aussi un rôle.

Partition éditée par Ricordi en 1986

Personnages : Zon-Zon, Agnesina, Geminiano, Kam-si, Zyda, Xunchìa

Le livret raconte, dans un décor exotique, la conversion d’un couple réticent au mariage et à l’amour.

 

« Au San Samuele de Venise, le printemps 1771 n’est pas placé sous le signe de la mélancolie. L’une des créations proposées, L’inimico delle donne, est une pittoresque fantaisie dont le livret, signé du prolifique Giovanni Bertati, avait déjà servi à Giuseppe Gazzaniga pour Zon-Zon, principe di Kibin-Kan-Ka. Une aimable chinoiiserie, n’ayant d’autre but que d’offrir au public un divertissement de bon ton.

Un prince chinois, Zon-Zon, croise le chemin d’une Italienne, Agnesina, qu’une malencontreuse tempête a fait échouer sur les rives de cette contrée lointaine ; les femmes indisposent le souverain, l’étrangère déteste les hommes: on devine déjà la fin. Cette intrigue un tantinet simplette, Baldassare Galuppi (1706-1785) la pare d’une musique péétillante, suffisamment virtuose pour mettre les voix en valeur, assez expressive pour que les perrsonnages ne soient pas de simples marionnettes et pour leur donner un minimum de c�ur. Mozart, paraît-il, n’y est pas resté insensible: le dernier air d’Agnesina, au troisième acte, aurait-il servi de modèle au «Se il padre perdci» d’Idomeneo, dont la mélodie est proche ?  » (Opéra Magazine – mars 2011)

 

Représentations :

Liège – Palais Opéra – 28, 30 janvier, 1er, 3, 5 février 2011 – Opéra Royal de Wallonie – dir. Rinaldo Alessandrini – mise en scène Stefano Mazzonis di Pralafera – décors Jean-Guy Lecat – costumes Frédéric Pineau – lumières Franco Marri – avec Anna Maria Panzarella (Agnesina), Liesbeth Devos (Xunchia), Priscille Laplace (Kam-sì) , Federica Carnevale (Zyda), Filippo Adami (Zon-zon), Alberto Rinaldi (Geminiano), Juri Gorodzeki (Ly-lam), Daniele Zanfardino (Si-sin)

 

 Opéra Magazine – mars 2011

« … De cet ouvrage, qui n’avait, semble-t-il, jamais été repris depuis le XVIIIe siècle, il existe deux manuscrits ; le Conservatoire de Bruxelles en possède un, et certains de ses airs ont été utilisés pour cette résurrection. L’Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie n’est pas toujours d’une parfaite justesse, mais Rinaldo Alessandrini le dirige avec un dynamisme irrésistible, et un art du récit convaincant. La force de conviction est également l’atout maître de l’équipe vocale, à l’entrain communicatif. Priscille Laplace, Liesbeth Devos et Federica Carnevale forment un pétulant trio de péronnelles destinées, par les ministres, à épouser le prince : des voix fraîches, et du tempérament. Daniele Zanfardino et Juri Gorodezki, ce dernier très jeune ténor biélorusse à suivre de près, se démènent comme des diables pour manipuler le potentat. Le métier du vétéran Alberto Rinaldi l’aide à commpenser l’usure de son timbre pour brosser avec brio lé portrait de Geminiano, l’oncle d’Agnesina.

Il est fort dommage que le chant de Filippo Adami ne soit pas plus souple ; l’interprète y gagnerait en aisance, son aigu serait plus libre et sa caractérisaation du personnage, encore plus percutante. Anna Maria Panzarella concilie sans peine justesse du style, humour et finesse musicale, et se révèle une meneuse de jeu pleine d’énergie.

La mise en scène animée et réjouissante de Stefano Mazzonis di Pralafera a pour cadre les décors simples et astucieux de Jean-Guy Lecat; l’élément principal consiste en un triptyque dont deux volets sont recouverts de peintures orientalisantes (bammbous et oiseaux), celui du milieu servant d’écran pour des ombres chinoises. Somptueux et colorés. les costumes de Frédéric Pineau contribuent à faire de cette soirée une fête du goût et un hommage réussi à un musicien oublié. »

 

Stift Melk – Kolomanisaal – Autriche – Internationale Baroktage – 4 juin 2006 – version semi-scénique – L’Opera Stravagante – dir. Ivano Zanenghi – avec Filippo Pina Castiglioni (Zon-Zon), Marina Bartoli (Agnesina), Omar Camata (Geminiano),Elena Bertuzzi (Kam-si), Silva Pozzer (Zyda), Tania Lombardozzi (Xunchìa)

 

Venise – Teatro Goldoni – 20, 22 octobre 2005 – première exécution mondiale – Orchestra Accademia Musicale di San Giorgio – dir. Fabio Pirona – mise en scène Rosalba Trevisan – clavecin Stefano Celeghin – avec Elvis Fanton (Zon-Zon), Roberta Canzian (Agnesina), Omar Carata (Geminiano), Massimo Marin (Si-sin), Luca Favaron (Ly-lam), Cosetta Tosetti (Xun-chia), Cristiana Bertoldo (Kam-si), Marina Bontempelli (Zyda)