Circé

COMPOSITEUR Marc Antoine CHARPENTIER
LIBRETTISTE Thomas Corneille / Donneau de Visé

Tragédie, ornée de machines, de changements de théâtre et de musique, sur un texte de Thomas Corneille (1625 – 1709), et des divertissements de Donneau de Visé (1638 – 1710), créée le 17 mars 1675 dans le théâtre de la rue Guénégaud. Circé connut soixante-seize représentations. 

Le triomphe de Circé

Les décors et effets de machines, préparés par messieurs de La Hire, de Lessos et de Saint-Martin, ne furent pas pour peu dans le succès que connut la pièce, avec soixante représentations : « Les machines et décors sont mobiles : les plantes fleurissent, les montagnes s’élèvent, les statues s’animent et s’envolent, les jardins se transforment en rochers sur lesquels s’abattent les flots : c’est une scène pleine de magie qui évolue sous les yeux du public. L’oeuvre est un véritable triomphe. »

Thomas Corneille

Castil-Blaze, dans L’Opéra de 1548 à 1856, rapporte ce qu’en disait Donneau de Visé en janvier 1710 dans le Mercure galant : Pendant les six premières semaines, la salle de la Comédie fut toute remplie dès midi. Comme l’on n’y pouvait trouver de place, on donnait un demi-louis d’or à la porte pour y avoir entrée, et l’on était content lorsque par la même somme, donnée une seconde fois aux premières loges, on obtenait d’être assis au troisième rang.

 Les intermèdes (H 496) comprennent : une Ouverture à la française, un prologue chanté, des pièces instrumentales qui alternent avec des airs et des danses, et un épilogue.

 Au départ, les intermèdes s’exécutaient avec, en plus des six violons d’orchestre, six autres violons et un clavecin sur la scène. Lully fit interdire les six violons supplémentaires et tout chanteur ou danseur étranger à la troupe.

 La pièce fut remaniée par Dancourt en 1705, et une nouvelle musique fut composée par Jean-Claude Gilliers.

 

« L’opéra est inspiré de la légende de la magicienne Circé, qui avait transformé en porcs les compagnons d’Ulysse. Un important appareil scénique fut utilisé lors de la première représentation de l’oeuvre. » (Dictionnaire chronologique de l’Opéra – Le Livre de Poche)