Jean BOYER

Jean BOYER
av. 1600 – 1648

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ballet non identifié, dansé en 1617 – un air de Boyer Pourquoy vous Nimphes de ces bois Allés vous ignorant les loix, conservé dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1617), le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1617), le recueil d’Airs à 4 parties (Ballard, 1619), le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1622)
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ballet non identifié, dansé en 1621 – un air de Boyer Ces yvrongnes venant de faire une aspre guerre Au puissant dieu Bacchus, conservé dans le recueil d’Airs mis en tablature de luth (Ballard, 1621)
BALLET DE LA FOLIE
ballet dansé par le roi le mardi gras, soit le 27 février 1618 – trois airs conservés – un air de Boyer : Belles je vous ameine ici Des amans qui sont sans souci, dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1618), le recueil d’Airs à 4 parties (Ballard, 1619), et le recueil d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1619) – un air de Paul Auget : Que servoit de joindre les armes Au veiller, dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1618), et le recueil d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1619) – un air anonyme : Amour amoureux d’une belle, dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1618), et le recueil d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1619)
BALLET DES FORGERONS
ballet dansé dans l’antichambre de la reine-mère, en février 1617 – un air de Boyer C’est en vain que vous fuyés Ma rayonnante lumière, récit du Soleil, conservé dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1617), le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1617), le recueil d’Airs à 4 parties (Ballard, 1619), et le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1622)
BALLET DES INDIENS
ballet dansé vers 1621 – un air de Boyer : Voyci des vrays amants, beaux yeux, Que j’ay trouvé parmy des lieux Les plus escartés de ce monde, conservé dans le recueil d’Airs mis en tablature de luth (Ballard, 1621), et le receuil d’Airs de différents auteurs (Ballard, 1621) – deux airs de Claude Coffin : Favoris des dieux & du jour, Nous quittons l’Indien sejour, et Six bergers viennent de Trasse Suivant les pas & la trasse De six Nimphes, conservés dans le recueil d’Airs de différents auteurs (Ballard, 1621)
BALLET DE M. de NEMOURS
Ballet fait par M. de Nemours, dansé au Louvre le 20 février 1618 – un air de Boyer a été conservé, récit à quatre parties : Nous sommes ou nous ne sommes pas Ces beaux balleteurs pleins d’appas, inclus dans le recueil d’Airs à 4 parties (Ballard, 1619), et le recueil d’Airs mis en tablature de luth (Ballard, 1621) – Boyer dédia au duc de Nemours son premier livre d’Airs – Héroard, dans son Journal, note pour le 20 février : il va chez la reine et chez M. de Luynes où il recorde son ballet à neuf heures trois-quarts ; il revient en la salle, où il voit danser un ballet fait par M. de Nemours ; revient à une heure et demie.

Né probablement avant 1600, il parut en 1617 à la cour de France en collaborant à la musique du Ballet des Forgerons, dansé en février. Il écrivit par la suite de nombreux airs pour des ballets royaux, parmi lesquels le Ballet de la Folie (27 février 1618), le Ballet fait par M. de Nemours (20 février 1618), le Ballet des Indiens (ca 1621) ou encore le Ballet du Grand bal de la Douairière de Billebahaut (11 février 1626). Ce fut sans doute Henri de Savoie, duc de Nemours (1572-1632), principal ordonnateur de ces spectacles, qui l’introduisit auprès de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. En effet, Jean Boyer était alors très probablement au service de la maison de Nemours, comme en témoignent ses deux premières publications, dédiées au duc (1er livre d’Airs à 4 parties, Paris, Pierre Ballard, 1619) ou à son épouse, Anne de Lorraine (Airs de Jan Boyer, parisien, mis en tablature de luth, Paris, Pierre Ballard, 1621. C’est encore Henri de Savoie qui signa, le 13 décembre 1629, le certificat qui nomma le musicien Secrétaire ordinaire de la Chambre du roi, après la parution d’un 2nd livre d’airs à 4 parties (Paris, Pierre Ballard, 1627). Parallèlement, l’éditeur Pierre Ballard inséra quelques-unes des pièces du compositeur dans les collections anthologiques qu’il publie à cette époque : Airs de différents auteurs mis en tablature de luth (livres de 1617 et 1618) et Airs de cour et de différents auteurs, à voix seule (livres de 1617, 1619, 1621, 1623, 1624, 1628).

Le 18 février 1636, Boyer obtient la charge de Joueur de viole ordinaire de la Chambre du roi pour le second semestre, suite à la démission de Gabriel Caignet. Sans doute se tourna-t-il alors vers l’entourage libertin de Gaston d’Orléans, frère unique du roi. C’est en effet à cette société que semblent destinés les deux derniers recueils du musicien : un 1er livre de Chansons pour boire et pour danser, dédié en 1636 à Jean-Jaques de Flotte, « Gentilhomme ordinaire de la Maison de son Altesse », suivi par un 2nd livre en 1642. Boyer ne quitta cependant pas le service royal et remplit jusqu’à sa mort (1648) sa charge d’Ordinaire de la Musique du roi et de la reine. (Le Règne d’Astrée – Université Paris Sorbonne)