Gabriel BATAILLE
vers 1575 – 1630 (Paris)
ballet dansé devant Monseigneur le Grand, en 1612 – mise en tablature de luth par Bataille de six airs anonymes : Puisqu’en nostre tendre jeunesse, Je n’aime plus dedans les bois, Comme fins oiseleurs nous avons tant chassé, Nous qui vivons en liberté, Quittons ces forêts, Ces pipeurs s’en vont | |
ballet dansé en 1615 – deux airs anonymes : Dis nous vollage Amour, Dis nous si quelque jour Finiront nos maux, S’il faut toujours souffrir Sans espoir de sortir De ces travaux, et Belle dont les attraits Jusques ici n’ont rien veu d’invincible, Si parmy tant de traits, Vostre beauté n’estoit point incensible, Les hommes ne seroyent pas Dignes d’aymer vos appas, tous deux inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615) | |
ballet dansé en 1606 – un air anonyme : O quelle glace craintive Saisit la belle captive Que l’on vouloit atacher ! Toute nuë, toute vive Sur le sommet d’un Rocher, inclus dans les recueils d’Airs à 4 de différents auteurs (Ballard, 1606), d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1611), et d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1614) – livret du ballet édité par Toussaint du Bray en 1612 | |
ballet dansé en 1612 – un air anonyme : Le vray recit du Ballet des Matrones par Lucine, Aux Dames : Belles qui de peur d’une enflure, Où d’une trop grande ouverture Qui deshonorast vostre cas : Aymés mieux mourir de jaunisse Que de me faire sacrifice, Mourés, je ne vous plaindray pas, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille, (Ballard, 1613) – | |
1617 | |
ballet dansé en 1616 – un air de Bataille : Astres qu’Amour rend triumphans, Je vous viens offrir des enfans, inclus dans les recueils d’Airs de différents auteurs mis en tablature par eux-mêmes, (Ballard, 1617), d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1617), et d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1622) | |
ballet dansé en 1626 – un air de Bataille : Grand Roy qui comme un autre Alcide Brave le peril & le sort, inclus dans les recueils d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1626 et 1628) | |
ballet fait par M. de Montmorency devant le Connétable, en son hôtel, le 24 février 1610 – un air anonyme, sur un texte d’Étienne Durand : Ce monstre d’estrange posture, Fait en dépit de la nature, A qui ces hommes font des voeux : Nous fait paroistre sa conqueste, Que si la femme estoit sans teste Chacun en seroit amoureux, mis en tablature de luth par Bataille (recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille – Ballard, 1611, et Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille – Ballard, 1614) | |
1613 | |
ballet dansé le 5 avril 1612, dans le cadre des festivités (Le Camp de la Place royale) célébrant la publication des mariages de Louis XIII avec l’infante Anne d’Autriche et d’Élisabeth de France avec l’infant Philippe d’Espagne, futur Philippe IV), les 5, 6, 7 avril 1612 – trois airs anonymes, peut-être de Charbonnière, sur des textes de Guillaume de Baïf :
tous inclus dans le recueil d’Airs à 4 de différents auteurs (Ballard, 1613), mis en tablature par Gabriel Bataille (Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille – Ballard, 1613) |
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ballet dansé en 1608 – mise en tablature de luth par Bataille d’un air anonyme : Ces nymphes hôtesses des bois (texte de Jean Bertaut) | |
28 juillet 1607 – deux airs anonymes, sur des textes de François de Rosset (1570-1619) : Helas amis que faites vous !, et Seray-je toujours vagabonde, inclus dans les recueil des Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille, (Ballard, 1608), et Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1612) – François de Rosset (1570-1619) fut un auteur de poésies, traductions, romans, qui connut le succès avec ses Histoires tragiques) | |
ballet en 1615 – un air anonyme : Un Geant audacieux, Dont les forces renommées, Se font craindre jusqu’aux Cieux, Vient combatre les Pigmées : Mais ils ont à leurs secours Les Graces & les Amours, mis en tablature de luth par Bataille, dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615) | |
ballet dansé en 1626 – un air de Bataille : Fuyez bien loin de nos contrées, inclus dans les recueils d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1626 et 1628) | |
ballet dansé le 31 janvier 1609 – trois airs anonymes mis en tablature de luth par Bataille dans son recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1609) : air pour la chaisne du mesme ballet : Nos esprits libres et contents ; récit de la Naïade, chanté par Angélique Paulet, alors âgée de 18 ans (1592-1651), qui, selon Tallemant des Réaux, éblouit la cour – et particulièrement Henri IV- en chantant les vers de Lingendes, montée sur un dauphin : Ces Nymphes pleines de mépris Voyant tant de pauvres espris ou C’en est fait je ne verrai plus Ces nymphes pleines de mépris (texte de Jean de Lingendes) ; air de la Renommée au roy : Pleines de langues et de voix (peut-être composé par Chevalier, texte de François de Malherbe) | |
ballet dansé en 1608 – trois airs de Vincent – air pour les enfants : Voicy de petits Amours ; air pour les Adolescents : Pendant qu’un’ ardeur Nous brule le coeur ; air pour les Vieillards : Le Phoenix tout vieil Se meurt au soleil D’une belle flame, inclus dans le recueil d’Airs à 4 de différents auteurs (Ballard, 1613), mis en tablature par Gabriel Bataille (Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille – Ballard, 1614) | |
ballet dansé en 1611 – deux airs anonymes : Je le cherche le meschant Amour qui se va cachant Armé de traits & de flames : Mais le mauvais petit dieu Ne peut estre à autre lieu Qu’auprés de ces belles dames, et : Nous languissons pour la richesse Comme un jaloux pour sa maistresse, Faché de la voir regarder : Et voudrions tant le coeur nous tremble, Cent mains & cent yeux tout ensemble, Pour conter l’or & le garder, tous deux inclus dans les recueils d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1611), et d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1614) |
Compositeur et chanteur, maître de la musique de la reine-mère Marie de Médicis en 1617, puis des deux reines, Marie de Médicis et Anne d’Autriche vers 1624.
Il publia avec succès les six premiers livres d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth (1608 – 1615), qui incluent une cinquantaine d’airs de ballet. Il est aussi l’auteur d’airs, de psaumes mesurés à l’antique sur des textes de Desportes, de chansons et chansons à boire.
Son fils Gabriel, né en 1615, mort en 1676, lui succéda comme maître de la musique de la reine et quitta la cour à la mort d’Anne d’Autriche.
BATAILLÉ (Gabriel), et non BATAILLE, luthiste fort distingué, aurait été, d’après l’écrit lie M. Th. Lhuillier Note sur quelques musiciens dans la Brie, surintendant de la musique de la reine Anne d’Autriche, et aurait eu un fils, comme lui musicien distingué. Les anciens actes paroissiaux Guérard, canton de Coulommiers, dit M. Lhuiltier, constatent que le fameux compositeur des fêtes de Louis XIII était pourvu de la surintendance de la musique de la reine Anne d’Autriche, et qu’il habitait la paroisse Saint-Paul à Paris. Il eut un fils qui fut son élève et à qui Louis XIII avait accordé en survivance la surintendance de sa musique ; aussi, à la mort de Bataillé, ce fils, tout jeune encore, fut-il bien venu à la cour et réussit-il pleinement dans l’exercice de sa charge, jusqu’au moment où la perte d’une personne qui lui était chère le détermina subitement à se vouer au culte du Seigneur. Gabriel Bataillé fils avait quarante ans. Délaissant son emploi, ses biens et plusieurs bénéfice» qu’il avait obtenus, il se fit ermite et se retira à Saint-Blandin, oratoire isolé situé sur la paroisse de Guérard, où il est mort le 30 avril 1670, à l’âge de soixante ans. (Fétis – Biographie universelle des musiciens)