La Silvia

COMPOSITEUR Antonio VIVALDI
LIBRETTISTE d’après Enrico Bissari
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
2000 Gilbert Bezzina Ligia Digital 2 italien

Dramma pastorale (RV 734) sur un livret anonyme d’après l’oeuvre éponyme d’Enrico Bissari, représentée au Regio Ducale de Milan, le 26 août 1721, pour célébrer le trentième anniversaire de l’impératrice Elisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel (1691 – 1750), épouse de l’empereur Charles VI d’Autriche.

Elisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel

Vivaldi disposa d’une distribution de qualité. Aux côtés de la soprano Margherita Gualandi dite la Campioli (Silvia) et du castrat alto Giovanni Battista Minelli (Tirsi), on trouvait le ténor Annibale Pio Fabri dans le rôle de Niso, et la soprano Anna Maria Strada dans le rôle de Nerina, créatrice des rôles-titres de Partenope, Alcina ou Berenice, la soprano Anna Bombacciari, épouse de Fabri (Elpino), et la basse Giuseppe Montanari dit Tricco (Faustulo).

 

« On connaît bien les œuvres instrumentales de Vivaldi, beaucoup moins les innombrables opéras qu’il composa pendant une trentaine d’années. La Silvia fut créé, en 1721, au Reggio Ducale, à Milan, pour célébrer l’anniversaire de l’impératrice Elisabeth-Christine, femme de Charles VI d’Autriche. Ce drame pastoral raconte les aventures amoureuses de la bergère Silvia qui, vouée au sacerdoce de vestale, se refuse à aimer le berger Tirsi. Après maintes péripéties, elle cédera enfin à Tirsi, qui révèle qu’il est en réalité le dieu Mars. Le couple donnera naissance à Rémus et Romulus, les fondateurs de Rome. La partition de La Silvia a hélas disparu. » (d’après Amazon.fr).
Synopsis

Acte I

Dans un lieu reculé de la forêt d’Albe, Silvia, poursuivie par un inconnu, appelle à son secours les Dieux et les bergers. Tirsi. descendant d’une colline, met en fuite le félon, et rend hommage au divin visage qu’il découvre. Silvia, apaisée, remercie son bienfaiteur puis s’éclipse. Demeuré seul, Tirsi blâme l’ingratitude de la belle qui vient de lui enflammer le coeur. Quelques scènes plus tard, Tirsi aperçoit les vêtements rituels de Silvia, abandonnés par la vestale dans un moment de désespoir. S’en saisissant, il les embrasse et confesse que leur vue rend sa douleur moins vive. Après son départ, Nerina survient, entourée de ses troupeaux. La nymphe demande à Elpino de partir à la recherche dee Niso. Celui-ci s’exécute, assurant à Nerina que s’il trouve le berger, il lui dira combien elle l’aime. Tandis qu’elle attend Niso, Nerina, abusée par l’écho. croit entendre l’annonce de l’infidélité de son amant. Celui-ci survient à cet instant et lui déclare à nouveau sa flamme. Nerina, rasserénée, lui confie que s’il la trahissait, elle le tourmenterait comme une furie. Resté seul, Niso rappelle la constance de ses sentiments pour sa belle, affirmant que pour un coeur amoureux, rien n’est plus doux que la fidélité.

Acte II

Silvia, qui s’est présentée à Nerina sous le nom de Filli, affirme à cette dernière qu’elle fuit les chaines de l’amour et que seull lui importe la liberté. Elpino survient alors, annonçant qu’un jeune berger vient de se donner la mort. Convaincue qu’il s’agit de Tirsi, Silvia laisse éclater sa douleur et s’enfuit, conduisant Nerina et Nitto à méditer tour à tour sur les vicissitudes de l’amour. Faustulo raille alors la jeunesse de son protégé qui ne sait pas encore que, souvent, sous l’ombre du malheur, le ciel masque ses bienfaits. Silvia, seule au bord d’une crique isolée, pleure la mort de son amant. Celui-ci survient alors et la bergère, comprenant qu’elle s’est méprise, le rejette à nouveau en lui déclarant qu’il lui est interdit de l’aimer. Resté seul, Tirsi donne libre cours à son chagrin, tandis que Nerina, apprenant que le berger est sain et sauf, blâme son comportement et brosse devant Niso le portrait du soupirant parfait. Après le départ de la nymphe, Niso retrouve Tirsi et l’engage à ne pas désespérer. Réconforté, Tirsi exprime alors son espoir de voir le coeur cruel de Silvia apaiser enfin la douleur qu’il endure.

Acte III

Alors que Faustulo vient de révéler à Niso son ascendance royale, les deux hommes aperçoivent le corps gisant de Silvia et, sur le tronc d’un arbre, les derniers mots gravés par la jeune vestale, exprimant sa volonté de mourir pour ne plus être cruelle envers Tirsi tout en demeurant fidèle à la déesse Vesta. Faustulo apprend alors à Niso/Egisto que la malheureuse n’est autre que sa soeur et tandis que le vieux berger part à la recherche d’un antidote, Niso chante la tristesse et l’espoir qui l’étreignent. Les soins de Faustulo ramènent bientôt Silvia à la vie mais Nerina, qui a aperçu Niso/Egisto serrer tendrement dans ses bras sa soeur retrouvée, croit tenir la preuve de l’infidélité de son amant. Niso, ignorant la méprise de sa bien-aimée, invite Elpino à aller lui annoncer l’heureuse nouvelle et celui-ci s’exécute aussitôt. Mais la nymphe a déjà eu le temps de dénoncer au Grand Prêtre les prétendus amants, qui sont immédiatement arrêtés et condamnés à mort. Apprenant la nouvelle, Tirsi confie à Faustulo que le temps fortuné annoncé par l’Oracle est arrivé, et l’invite à le suivre. Faustulo, incrédule, fustige le comportement de Nerina, et décide d’aller lui révéler les conséquences dramatiques de sa méprise. Mais dans le Temple de Mars éclairé pour le sacrifice, Tirsi survient, vêtu d’une armure étincelante, et ordonne le silence. Rappelant les prévisions de l’Oracle, il révèle qu’il n’est autre que Mars, le Dieu promis. Se tournant vers Silvia, il lui déclare que le Ciel veut qu’elle soit la mère féconde de deux glorieux héros et, prédisant aux albains la fin de leurs malheurs avec la fin de ses larmes, il emmène la vestale avec lui dans les cieux au son du choeur final.

(livret Ligia Digital)