Sigmund Theophil STADEN

Sigmund Theophil STADEN
6 novembre 1607 (Kulmbach) – 30 juillet 1655 (Nuremberg)

 

SEELEWIG
 
Eminent instrumentiste, compositeur et théoricien de Nuremberg, auteur du plus ancien singspiel connu. Fils de Johann Staden (1581 – 1634) qui lui apprit le violon, l’orgue et la composition. À l’âge de treize ans, il obtint du conseil municipal de Nuremberg une bourse pour aller étudier à Augsbourg avec Jakob Paumann (ancien protégé de Lassus à Munich). Il resta avec lui pendant trois ans, acquérant la maîtrise d’une grande variété d’instruments à clavier et à vent (cornet, trombone et basson) ainsi que de l’alto, tout en poursuivant régulièrement ses études de composition. Sans tenir compte du congé de six mois qu’il prit pour étudier la viole et la viola bastarda à Berlin avec Walter Rowe l’Aîné (1627), Staden mena à Nuremberg une fructueuse carrière d’instrumentiste municipal (à partir de 1627) et d’organiste à St. Lorenz (à partir de 1634).

En 1643, il dirigea un grand concert de musique de Lassus, Hans Leo Hassler (qu’il avait rencontré à Augsbourg), Giovanni Gabrieli et de lui-même, exigeant la participation de tous les musiciens de Nuremberg. L’année suivante, il produisit Seelewig, singspiel « à la manière italienne ». Il le publia dans les années 1640 avec huit autres ouvrages de théâtre (faits de chants strophiques, de dialogues parlés et d’interludes instrumentaux) dans le journal Frauenzimmer Gesprächspiele. En 1644 et 1645, il collabora avec Johann Klaj pour des pièces sacrées du genre singspiel – avec solos, chœurs et interludes instrumentaux alternant avec des dialogues parlés – représentées le dimanche soir à la Sebaldkirche. Il organisa également la musique du banquet de 1649 de Nuremberg célébrant la fin de la guerre de Trente Ans.

Ni profonds ni aventureux, les chants strophiques de Staden, parus en deux recueils – Seelen-Music (1644-1648) et Musicalischer Friedens- Gesanger (1651) – bénéficièrent cependant d’une certaine renommée locale. Son Rudi-mentum musicum (3′ éd. 1648) servit aux écoles de Nuremberg de manuel théorique élémentaire. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)