Francesco Antonio Mamiliano PISTOCCHI

Francesco Antonio Mamiliano PISTOCCHI, dit Il Pistocchino
1659 (Palerme) – 13 mai 1726 (Bologne)

 

IL LEANDRO / GLI AMORI FATALI
drame lyrique – livret du romain Camillo Badoardo – créé à Venise, le 15 mai 1679, dans un théâtre de planches, dans un hôtel particulier, avec des marionnettes en bois, les chanteurs se tenant derrière la scène. L’oeuvre fut reprise, de la même façon, au teatro S. Moisè de Venise, en janvier 1682 sous le titre Gli Amori fatali
IL NARCISO
opéra pastoral – livret d’Apostolo Zeno – représenté au théâtre de la cour de Brandebourg, à Ansbach, en mars 1697
LE PAZZIE D’AMORE E DELL’INTERESSE
représenté au théâtre de la cour de Brandebourg, à Ansbach, le 16 juin 1699
LA RISA DI DEMOCRITO
divertissement musical – livret de Nicolo Minato – représenté à la cour de Vienne, le 17 février1700 – reprise à Bologne, à Forli
I RIVALI GENEROSI
représenté à Reggio Emilia en avril 1710 – en collaboration avec C. Monari et Giovanni Maria Capelli

 

Castrat – soprano puis contralto – actif en Allemagne et en Autriche aussi bien qu’en Italie, pédagogue doué (très admiré par P. F. Tosi) et compositeur. Pistocchi, enfant prodige et fils d’un musicien de San Petronio, n’avait que huit ans lorsque fut publié son recueil de pièces instrumentales Capricci puerili.

À onze ans, il devint chanteur à San Petronio, mais fut bientôt si sollicité à l’extérieur qu’au bout de cinq ans lui et son père furent renvoyés. Il mena une carrière itinérante de 1675 à 1686, écrivant l’opéra pour marionnettes Leandro (Venise, 1679). Ses engagements le menèrent à Parme (1686-1695), Ansbach, où il fut Kapellmeister du margrave de Brandebourg, de 1696 à 1699, et où il donna Il Narciso (1697), Le Pazzie d’amore (1699), Berlin (accompagné de son ami Giuseppe Torelli, 1697) et Vienne (de nouveau avec Torelli, 1699). Il n’en considérait pas moins Bologne comme sa patrie, et à partir de 1687 fut membre de l’Accademia Filarmonica.

Durant ses années à l’étranger, Pistocchi correspondit avec G. A. Perti à Bologne, qui s’arrangea pour faire accorder par San Petronio un statut de membre péripatétique à Pistocchi et à Torelli à leur retour en 1700. Il fut fait virtuoso di camera e di cappella par le prince Ferdinando de Toscane en 1702 et continua à chanter dans des opéras jusqu’en 1705. Il compta parmi ses élèves Antonio Bernacchi, Annibale Poi Fabri et G. B. Martini. Son association avec San Petronio prit fin en 1708, et l’année suivante, il entra dans les ordres. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)