La Serva Padrona (La Servante maîtresse)

COMPOSITEUR Giovanni Battista PERGOLESI
LIBRETTISTE Gennaro Antonio Federico

 

ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE
1941 2000 Aldredo Simonetto Dom 3 italien
1951/52 Carlo Maria Giulini 1 (33 t) italien
1951/52 2004 Carlo Maria Giulini Urania 1 italien
1956 Giulio Serra RCA 1 (LP) italien
1960 Renato Fasano Mercury Records 1 (LP) italien
1960 2001 Renato Fasano Ricordi – BMG 1 italien
1960 Ettore Gracis Club Français du Disque 1 (LP) italien
1960 Ettore Gracis Nonesuch 1 (LP) italien
1969 1991 Franz-Josef Maier BMG/Harmonia Mundi 1 italien
1969 1973 Collegium Aureum DHM 1 (LP) italien
1969 1991 Collegium Aureum DHM 1 italien
1969 2005 Collegium Aureum DHM 1 italien
1970 Emmanuel Koch Telefunken 1 italien
1973 Antonio Ros-Marba Philips 1 (LP) italien
1973 1991 Antonio Ros-Marba Ensavo 1 italien
1976 Alberto Zedda Everest Records 1 (33 t) italien
1979 1996 Helmut Koch Berlin Classics 2 italien
1985 1986 Pal Nemeth Hungaroton 1 italien
1991 Wojciech Czepiel Frequenz 1 italien
1989 1990 Rudolph Palmer Omega Classics 1 italien
1995 1995 Gilbert Bezzina Concord Disques 1 italien
1996 1997 Sigiswald Kuijken Accent 1 italien
1996 2009 Sigiswald Kuijken Accent 1 italien
1996 David Mason/Robert King Meridian 1 italien
1997 1998 Marcello Panni Bongiovanni 2 italien
1990 1998 Hans Ludwig Hirsch Arts Music 1 italien
1998 1999 Gustav Kuhn Arte Nova Classics 1 italien
1999 1999 Vito Clemente Kicco Records 2 italien
2000 1 italien

 

 

Intermezzo en deux parties, sur un livret de Gennaro Antonio Federico (? – env. 1745), d’après la pièce de Jacopo Angelo Nelli, intercalé dans l’opera seria Il Prigioner superbo lors de la création, le 28 août 1733, au Teatro San Bartolomeo, à Naples. Distribution : Gioacchino Corrado et Laura Monti.

 
L’œuvre fut reprise par la troupe Mingotti qui la joua de 1738 à 1756, en Italie (Rome, Parme, et au teatro San Giovanni in Persiceto, près de Bologne (*), à Graz en 1739, Lucques, Venise, Dresde et Munich en 1740, Prague en 1744, Londres (King’s Theatre – 27 mars 1750, puis Little Haymarket – 14 juillet 1761, en version complète).
(*) représentation à laquelle assista Charles de Brosses, pendant son voyage en Italie.

Lors de son passage à Bologne, en septembre 1739, le jeune conseiller – futur président – au Parlement de Bourgogne, alors âgé de trente ans, se rendit au théâtre San Giovanni in Persiceto, situé à quelques kilomètres de Bologne, pour écouter un opéra et apprécia particulièrement l’intermezzo La Serva Padrona :

 

« Pour un opéra de campagne, il est assez passable. Ce n’est pas qu’il y ait ni cireurs, ni poème supportable, ni acteurs ; mais les airs italiens sout d’une telle beauté, qu’ils ne laissent plus rien à désirer dans le monde quand on les entend. Surtout il y a un bouffon et une bouffonne qui jouent une farce dans les entractes, d’un naturel et d’une expression comiques, qui ne se peuvent ni payer ni imaginer. Il n’est pas vrai qu’ou puisse mourir de rire; car à coup sûr j’en serais mort, malgré la douleur que je ressentais de ce que l’épanouissement de ma rate m’empêchait de sentir, autant que je l’aurais voulu, la musique céleste de cette farce. Elle est de Pergolèse. J’ai acheté sur le pupitre la partition originale que je veux porter en France. Au reste, les dames se mettent là fort à l’aise, causent ou,,pour mieux dire, crient pendant lapièce, battent des mains, en criant bravpo ! barvo ! Pour les hommes, ils sont plus modérés ; quand un acte est fini, et qu’il leur a plu, ils se contentent de hurler jusqu’à ce qu’on le recommence. Après quoi, sur le minuit, quand l’opéra est fini, on s’en retourne chez soi en partie carrée de Mme de Bouillon, à moins que l’on n’aime mieux souper ici, avant le retour, dans quelque petit réduit. » (Lettres d’Italie – lettre XXI)
La Serva padrona fut traduite en allemand (Die Magd als Frau) et jouée avec succès en 1740 à la Redoutensaal du Palais impérial de Vienne. Elle fut également jouée à Berlin en 1746 et 1747.
La Serva padrona fut mise à l’affiche à Paris par la troupe des Comédiens Italiens le 4 octobre 1746, avec une Ouverture de Paganelli, sans grand succès : il n’y eut que quatre représentations. le Mercure de France se borna à noter : la musique en a été trouvée excellente : elle est d’un artiste ultra-montain fort jeune.


La polémique qui prendra le nom de Querelle des Bouffons naquit en 1752, l’Opéra de Paris invitant une troupe de sept comédiens-chanteurs italiens, avec seize danseurs et un petit orchestre, à représenter des opéras bouffe italiens, dont la Serva padrona, le 1er août 1752, précédée d’une Ouverture de Telemann, avec Anna Tonelli et Pietro Manelli. La Ville de Paris avait pris possession de l’Opéra le 26 août 1749, et ce dernier était administré par le Prévôt des marchands, M. de Bernage. Celui-ci apprit en juillet 1752 que la troupe des Bouffons d’Eustachio Bambini, installée à Strasbourg depuis 1745, avait été engagée à Rouen pour une série de représentations. Bernage, au nom du privilège, fit annuler l’engagement, et engagea lui-même Bambini (*).
(*) Ce que raconte Castil-Blaze dans L’Opéra de 1548 à 1856 : « La Loëre et son confrère, notaires au Châtelet de Paris, reçoivent, le 24 mai 1752, un traité fait entre Rousselet, entrepreneur du théâtre de Rouen, et Bambini, directeur d’une petite société de chanteurs italiens, pour donner des représentations à Rouen, depuis le 1er novembre 1752 jusqu’au Mercredi des Cendres 1755. Le prévot des marchands, Basile de Bernage, seigneur de Saint-Maurice, regardant ce traité comme une usurpation faite sur le privilège de l’Académie royale de Musique, administrée par la ville, porte ses plaintes au roi. Sa Majesté, par arrêt rendu solennellement en son conseil d’État, casse, annulle cet acte. Les Italiens sont appelés à Paris et commencent leurs représentations sur la scène de l’Opéra, le 2 août 1752, par la Serva Padrona, de Pergolèse »

 

 

C’était la première fois qu’une oeuvre en langue non française était représentée à l’Académie royale de musique. Elle eut un grand succès, et fut jouée à douze reprises. Tout au long des années 1752 à 1754, des oeuvres du même type furent jouées avec succès. Castil-Blaze commente : « La Serva Padrona eut un succès de fureur, de fanatisme. Anna Tonelli, Manelli, un soprane, une basse comique, produisirent seuls cet effet merveilleux. Un duo, tel était le morceau le plus compliqué, l’ensemble harmonieux le plus riche que la musique italienne vînt opposer aux masses de l’opéra français, et pourtant, du premier coup, elle compromit gravement l’existence de la psalmodie française. »
La Serva padrona fut traduite en français par Pierre Baurans (*), et jouée sous le nom de La Soubrette maîtresse, puis La Servante maîtresse, à la Foire St-Germain, le 14 août 1754, avec Mme Favart (Zerbine) et Rochard (Pandolfe), sous la forme d’une comédie en deux actes, mêlée d’ariettes parodiées de La Serva Padrona. Il y eut cent-quatre-vingt-dix représentations de suite. Un exemplaire de la partition éditée chez de La Chevardière, est conservé à la BNF.
(*) Pierre Baurans (1710 – 1764). Substitut du procureur-général au parlement de Toulouse, il monta à Paris, se lia d’amitié avec Laruette et Mme Favart, et eut l’idée d’accommoder la Serva padrona à la scène française. Il fit de même pour Il Maestro di musica. Quelques temps après, il fut victime d’une attaque et, atteint de paralysie, s’en retourna mourir à Toulouse. Il avait fait imprimer la Servante maîtresse en la dédiant à Mlle Favart avec un quatrain : Nature un jour épousa l’Art ; / De leur amour naquit Favart, / Qui semble tenir de sa mère / Tout ce qu’elle doit à son père.

 

Diderot et Grimm firent l’éloge de l’adaptation de Baurans dans leur correspondance littéraire : Un nommé M. Baurans, vient d’exécuter un projet dont le succès n’a pas été et ne peut être contesté ; il a entrepris une traduction presque littérale de la Serva padrona, en conservant la musique du sublime Pergolèse. On peutsentir l’extrême difficulté d’une pareille entreprise. Cet intermède est joué à la Comédie-Italienne, et tout Paris y court avec une espèce d’enthousiasme. Il est précédé d’un prologue en forme de pièce, de l’illustre M. de Chevrier. Celui-ci est intitulé la Campagne, et fourmille d’épigrammes à la façon légère et agréable de cet auteur.

Dans une édition de 1784 du livret de la version française par Pierre Baurens figurèrent des Jugemens et Anecdotes sur la Servante Maîtresse : Cette Pièce est une traduction de la Serva Padrona, du célèbre Pergoleze. Baurans a conservé la Musique de ce sublime Compositeur, auquel l’Italie a donné le titre de divin, et qui a été confirmé par toutes les Nations. L’introduction de la Musique Italienne, par les Bouffons, avoit alarmé les partisans exclusifs de la Musique Françoise ; et ils avoient eu assez d’influence pour empêcher que l’on ne goûtât la Serva Padrona, qui fut représentée, en Italien, à la Comédie Italienne en 1746, et à l’Opéra en 1751. Dès que Baurans en eut traduit les paroles, son succès ne fut plus douteux. Elle attira tout Paris, et eut cent cinquante représentations de suite. Cette savante Musique, que l’on ne sauroit trop admirer, réunit, enfin, tous les suffrages. Mademoiselle Favart porta le rôle de Zerbine au plus haut degré de perfection que l’on puisse désirer dans ce genre, et Rochard plut généralement dans celui de Pandolfe. Son chant qui, jusques-là, avoit souvent mérité le reproche d’affectation, fut trouvé plus naturel : on jugea que c’étoit à l’exécution de la Musique Italienne, qu’il étoit redevable de ce perfectionnement de son talent. On peut regarder le succès de la Servante Maîtresse, comme l’une des premières époques du changement qui s’est fait dans notre Musique, et dont le Public impartial, et qui sait bien entendre les intérêts de ses plaisirs, ressent, aujourd’hui, tous les avantages.
La Serva padrona fut adaptée en allemand par Carl Alex Herkiots à Berlin, en 1810 ; par H. M. Schletterer en 1880, à Hambourg ; par Hermann Abert, puis par le Dr Lothar Jansen.
En avraial 2009, fut jouée à la Bibliothèque nationale de France, dans le cadre des Inédits de la BNF, la version française de 1754, avec des dialogues parlés, dans une adaptation de Vincent Vittoz.

 

Synopsis
Uberto (basse), vieux garçon, est las de la tyrannie domestique de sa servante Serpina (soprano). Il annonce son intention de prendre femme et charge son valet Vespone (rôle muet mimé) de lui trouver une épouse, même laide, pourvu qu’elle soit soumise. Serpina, qui sait bien que le vieux grognon a, au fond, un faible pour elle, est décidée à se faire épouser. D’accord avec Vespone, elle annonce à son tour son mariage avec un certain capitaine Tempête. Elle fait de ce galant imaginaire une description si terrible qu’Uberto, préoccupé de l’avenir de Serpina, demande à faire la connaissance du capitaine. Arrive alors Vespone, déguisé. Serpina prend à part son vieux maître et lui explique que son fiancé exige – avec d’horribles menaces – le paiement d’une dot exorbitante. Il ne renoncera à Serpina et à la dot que si Uberto épouse lui-même la servante. Uberto, soulagé, accepte avec joie. Serpina, qui n’attendait que cela, devient donc de servante maîtresse.

Lors de son passage à Bologne, en septembre 1739, le futur président de Brosses, alors âgé de trente ans, se rendit au théâtre San Giovanni in Persiceto, situé à quelques kilomètres de Bologne, pour écouter un opéra et apprécia particulièrement l’intermezzo La Serva Padrona : Pour un opéra de campagne, il est assez passable. Ce n’est pas qu’il y ait ni cireurs, ni poème supportable, ni acteurs ; mais les airs italiens sont d’une telle beauté, qu’ils ne laissent plus rien à désirer dans le monde quand on les entend. Surtout il y a un bouffon et une bouffonne qui jouent une farce dans les entractes, d’un naturel et d’une expression comiques, qui ne se peuvent ni payer ni imaginer. Il n’est pas vrai qu’on puisse mourir de rire; car à coup sûr j’en serais mort, malgré la douleur que je ressentais de ce que l’épanouissement de ma rate m’empêchait de sentir, autant que je l’aurais voulu, la musique céleste de cette farce. Elle est de Pergolèse. J’ai acheté sur le pupitre la partition originale que je veux porter en France. Au reste, les dames se mettent là fort à l’aise, causent ou, pour mieux dire, crient pendant la pièce, battent des mains, en criant bravo ! bravo ! Pour les hommes, ils sont plus modérés ; quand un acte est fini, et qu’il leur a plu, ils se contentent de hurler jusqu’à ce qu’on le recommence. Après quoi, sur le minuit, quand l’opéra est fini, on s’en retourne chez soi en partie carrée de Mme de Bouillon, à moins que l’on n’aime mieux souper ici, avant le retour, dans quelque petit réduit.

« Sans ouverture ni prélude, le premier acte débute par un air de basse. A noter le caractère nettement instrumental des airs de la Servante Maîtresse, avec des paroles répétées à satiété qui semblent juxtaposées après coup. Nous sommes loin de la déclamation musicale des sçènes comiques de Monteverdi où l’on s’efforce de réaliser un équilibre entre la musique et le texte. Ici c’est la musique qui constitue le premier moteur, même si la vocalité de la Servante Maîtresse est simple, avec des airs faciles à chanter et faciles à retenir. Donc Umberto, dans son premier air, se plaint d’être mal servi et de toujours attendre. Pour le moment il attend son chocolat, que sa servante Serpina néglige de lui apporter. Dans un récitatif, Umberto apprend au public que celle-ci est une aimable fille qu’il a recueillie jadis, mais que ses bontés l’ont rendue insolente et que maintenant elle prend des allures de maitresse. Aux reproches d’Umberto, Serpina répond, en effet, avec humeur. Elle va jusqu’à interdire à son maître de sortir. A la suite de quoi, elle se vante auprès du valet Vespone (le personnage muet) de parvenir à se faire épouser par cet Umberto qu’elle rabroue sans cesse. Ainsi s’achève le premier acte (ou entracte).
Au second, nous retrouvons Serpina en train de circonvenir Vespone dont elle attend l’aide pour arriver à ses fins. Ayant déguisé celui-ci enmatamore, elle le présente à Umberto sous le nom de capitaine Tempête. Puisque Umberto refuse de l’épouser, elle a trouvé un autre fiancé. Il n’en faut pas plus pour émouvoir Urnberto. Et ici se place une page où la recherche expressive est rendue avec quelque bonheur. Mais ce sentiment cède au comique de la commedia dell’arte quand Serpina menace de faire rosser Umberto par le faux capitaine Tempête à moins qu’il ne consente à lui donner une dot de quatre mille écus. Ce trait décide Umberto qui préfère garder l’argent et épouser lui-même Serpina pour le meilleur et pour le pire. Peut-être d’ailleurs le meilleur l’emportera-t-il, car dans un duetto final Serpina avoue que l’amour véritable qu’elle éprouve pour Umberto lui a inspiré ces stratagèmes. » (L’Opéra des origines à demain – Jacques Bourgeois)

« On a voulu faire remonter à La Serva padrona les origines de l’opéra bouffe, forme qui se développera au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle et culminera avec Rossini. En effet, dans cet opéra, Pergolèse invente des dizaines de motifs spirituels, sarcastiques, typés et définit les caractères par des sonorités. La Serva padrona, formée de parties récitées et de parties chantées (arias et duos), devint un véritable manifeste lorsqu’elle fut montée à Paris, en 1752, par la compagnie Bambini. Elle donna lieu à la fameuse « Querelle des Bouffons » qui mit aux prises les partisans de la musique française (représentée par Lully et Rameau) et ceux de la musique italienne. Parmi ces derniers figurait Jean-Jacques Rousseau, qui soutint la musique italienne dans des écrits comme la « Lettre sur la musique française » (1753) et en composant lui-même, sur le modèle de La Serva padrona, un petit opéra intitulé Le Devin du village, représenté à Fontainebleau en 1752. » (Dictionnaire chronologique de l’Opéra – Le Livre de Poche)

« L’invention mélodique est remarquable, le discours musical toujours vif et léger. Les personnages sont certes les stéréotypes de la commedia, pourtant le compositeur sait les humaniser, montrant ainsi la voie à Cimarosa et Rossini » (Classica – octobre 2001)

 

La Médiathèque – dossier

http://www.lamediatheque.be/travers_sons/op_per01.htm

Livret :

http://www.librettidopera.it/servapad/servapad.html
http://opera.stanford.edu/iu/libretti/serpadr.htm
http://www.dicoseunpo.it/dicoseunpo/P_files/serva_padrona.pdf

Représentations :

Savone, Teatro Comunale Chiabrera – 9 novembre 2013 – Orchestra Sinfonica di San Remo – dir. Giovanni Di Stefano – mise en scène Jacopo Marchisio – avec Filippo Morace (Umberto), Barbara Bargnesi (Serpina), Jacopo Marchisio (Vespone)


Florence, Teatro Comunale – 8, 9, 10 novembre 2013 – dir. Massimiliano Caldi – mise en scène Curro Carreres – décors, costumes Raffaele Del Savio – avec Davide Bartolucci / Donato Di Gioia (Umberto), Lavinia Bini / Sonia Peruzzo (Serpina), Alessandro Riccio (Vespone)


Odessa, Opera House, Bel-Etage – 7 novembre 2013, 23 février, 24 mai 2014
extrait vidéo

Saint Sebastien – Teatro Victoria Eugenia – 7 août 2013 – Zumaia, Colegio Maria y Jose – 8 août 2013 – Le Tendre Amour – mise en scène Adrián Schvazstein – avec Sara Rosique (Serpina), Pau Bordas (Uberto)


Villa di Scornio – Festival Pistoia – 9 juillet 2013 – avec Nikoloz Gorgodze (Uberto), Benedetta Gaggioli (Serpina)


Odessa, Bel-Etage – 19 avril, 16 mai 2013 – en russe – dir. Valery Regrut – mise en scène Oksana Taranenko – décors Oksana Taranenko – costumes Sergy Vasylyev – avec Vadim Tchernigovsky / Dmytro Pavlyuk / Victor Shevchenko (Uberto), Alina Vorokh / Alyona Kistenyova / Nadiya Sychuk (Serpina), Volodymir Murashchenko / Eduard Pogosov (Vespone)



Opéra de Cracovie – 23 mars 2013 – Kraków Chamber Opera – dir. Michal Lukasz Nizynski – mise en scène Waclaw Jankowski – décors et costumes Grazyna Zubrowska – chorégraphie Jadwiga Lesniak-Jankowska – avec Anna Filimowska-Wolfinger (Serpina), Andrzej Nowicki (Uberto)


Pise – Teatro di Pisa, Sala Titta Ruffo – 21 mars 2013 – Ausermusici – dir. Carlo Ipata

Operaen i Kristiansund – Norvège – 16 février 2013


Poznan – Teatr Wielki, Sala Drabowicza – 16, 20, 27 novembre 2012, 22, 23 janvier, 13, 17 avaril 2013 – dir. Francesco Bottigliero – mise en scène Natalia Babinska – décors Diana Marszalek – avec Barbara Gutaj, Natalia Puczniewska (Serpina), Jaroslaw Bodakowski, Andrzej Ogórkiewicz (Uberto)

Belfort – Théâtre du Pilier – 24, 25 mai 2012 – version Pierre Baurans (1755) – Compagnie Opéra.3 – dir. et clavecin Frédéric Rouillon – mise en scène et adaptation Edouard Signolet, Jeanne Roth, et Emmanuel Olivier – costumes Elise Guillou – avec Sevan Manoukian (Serpine), Arnaud Guillou (Pandolphe), Nicolas Gaudart (Scapin)


Genève, Grand Théâtre – 27, 29, 31 janvier 2012 – dir. Jean-Marie Curti – mise en scène Ivo Guerra – costumes Marina Harrington – lumières Simon Trottet – avec Sophie Gordeladze (Serpina), Bruno Balmelli (Uberto), Dominique Dupraz (Vespone) – coproduction Opéra Studio Genève


Festival de Jesi 11 septembre 2011Accademia Barocca de I Virtuosi Italiani – dir. Corrado Rovaris – mise en scène Henning Brockhaus – décors Benito Leonori – costumes Giancarlo Colis – lumières Alessandro Carletti – avec Alessandra Marianelli (Serpina), Carlo Lepore (Uberto), Jean Miningue (Vespone) – révision critique Francesco Degrada


Opéra Magazine – décembre 2011

« Le charme de La serva padrona résiste au passage des siècles ! Composé de deux intermezzi insérés dans la création d’Il prigionier superbo du même Pergolesi, au Teatro San Bartolomeo de Naples, en 1733, l’ouvrage fait son effet dans n’importe quel contexte, les solutions les plus extravagantes ne faisant qu’en exalter la modernité.
À Jesi, Henning Brockhaus a choisi de le présenter sous la forme d’une comédie en musique, interrompue par un «mimodrame» : Acte sans paroles I de Samuel Beckett, écrit en français en 1956 et créé l’année suivante à Londres, dans sa traduction anglaise (Act Without Words 1). La pièce a, pour unique personnage, un homme que le destin jette au milieu d’un désert. Progressivement, surgissent quelques objets (un arbre, une gourde … ) qu’il cherche à saisir sans y parvenir, chaque tentative étant soulignée par un coup de sifflet venu des coulisses. L’homme finit déçu, frustré, incapable de comprendre ce qui lui arrive.
Il fallait, bien sûr, trouver un trait d’union entre Pergolesi et Beckett. Il est incarné par Vespone, le serviteur muet de La serva padrona, qui aide Serpina à se faire épouser par leur maître, Uberto. Les deux intermezzi se déroulent ici dans un cirque agréableement surréel. Uberto devient un dompteur (dompté, en l’occurrence !) et Vespone un clown, que l’on retrouve comme protagoniste d’Acte sans paroles I. Le glissement s’effectue avec un naturel parfait, grâce à la cohérence du concept initial de Henning Brockhaus, le metteur en scène allemand poursuivant, avec ce diptyque, le parcours initié à Jesi, en 2004, avec le doublet La serva padrona/Le Devin du village.
Les décors de Benito Leonori, les costumes de Giancarlo Colis et les éclairages d’Alessandro Carletti forment un cadre élégant, sans rien d’affecté ni de maniéré. Corrado Rovaris dirige l’Accademia Barocca avec un savant mélange d’intelligence, de maîtrise stylistique et de vie. Tout juste lui reprochera-t-on de passer un peu à côté de la sensualité bien présente chez Serpina.
Alessandra Marianelli et Carlo Lepore n’appellent aucun reproche, la première à la voix gracieuse et à la diction d’une netteté sans faille, le second bon chanteur et comédien plein d’aisance. Mais le vrai héros de la soirée est Jean Ménigault, dit Méningue : cet artiste français aux multiples talents (clown, mime, danseur, jongleur … ), comédien charismatique et convaincu, domine les débats, aussi bien en Vespone qu’en protagoniste d’Acte sans paroles I. »

Moscou – Helikon-Opera – 8, 9 juin 2011

Florence – Teatro Goldoni – 19, 23 février 2011
extrait vidéo

Saint-James – 17 décembre 2010 – Blainville-sur-Orne – 11 janvier 2011 – Cabourg – 14 janvier 2011 – Mondeville – 16 janvier 2011 – Falaise – 19 janvier 2011 – Compagnie Opéra.3 – version française de Pierre Baurans (1755) – adaptation Emmanuel Olivier, Jeanne Roth, Edouard Signolet – mise en scène Jeanne Roth et Edouard Signolet – costumes Elise Guillou – décors François Bancilhon – Musiciens de l’Orchestre Les Siècles – dir. Frédéric Rouillon – avec Sevan Manoukian (Serpine), Paul-Alexandre Dubois (Pandolphe), Nicolas Gaudart (Scapin)

Festival de Jesi – 17, 19 décembre 2010 – Accademia Barocca de I Virtuosi Italiani – dir. Corrado Rovaris – mise en scène et décors Henning Brockhaus – costumes Giancarlo Colis – avec Monica Bacelli (Serpina), Carlo Lepore (Uberto)

Poznan – Teatrze Druga Strefa – Pologne – 6 novembre 2010 – Orkiestra Collegium Musicum Poznan – avec Barbara Gutaj, Natalia Puczniewska (Serpina), Jaroslaw Bodakowski, Andrzej Ogórkiewicz (Uberto), Tomasz Raczkiewicz, Bartlomiej Szczeszek (Vespone)

Wexford – 17, 20, 23, 26, 29 octobre 2010

Calais – Théâtre Municipal – 19 septembre 2010 – Gagny – Théâtre André-Malraux – 16 novembre 2010 – Les Paladins – dir. Jérôme Correas – mise en scène Vincent Vittoz – décor Amélie Kiritze-Topor – costumes Jef Castaing – avec Aurélia Legay, soprano (Zerbine), Vincent Billier, baryton (Pandolfe), Jean-Daniel Senesi (Scapin), rôle muet


Montecarotto – Teatro Comunale – 18, 19 septembre 2010 – dir. Salvatore Percacciolo

Opéra de Vichy – 20 août 2010 – dir. Philippe Béran – mise en scène, décors et costumes Eric Vigié – avec Alexandre Diakoff (Uberto), Katia Velletaz (Serpina), Benjamin Kraatz (Vespone)

Innsbruck – Schloss Ambras – Spanischer Saal – 19, 20 août 2010 – version semi-scénique – Academia Montis Regalis – dir. Alessandro de Marchi – mise en scène Christoph von Bernuth – avec Robin Johannsen, soprano, Markus Brutscher, ténor, Renato Girolami, basse

Dubrovnik – Rector’s Palace Atrium – 5, 6 août 2010 – Varaždin Chamber Orchestra – dir. Tomislav Facini – mise en scène Krešimir Dolencic – avec Giorgio Surian, ténor, Valentina Fijacko, soprano

Bologne – Teatro Communale – 22, 23, 24 juillet 2010 – dir. Salvatore Percacciolo – mise en scène Stefania Panighini – avec Lavinia Bini, Davide Bartolucci


Ponte de Lima – Portugal – Viana do Castelo, Teatro Sá de Miranda – 16 juillet 2010 – dir. Premil Petrovic – mise en scène William Oldroyd – décors, costumes Signe Beckmann – avec Sadhbh Dennedy (Serpina), Javier Ariza Barcina (Vespone), Ivan Ludlow (Uberto)

Antibes – Villa Eilenroc – 9 juillet 2010 – mise en scène et scénographie Jean-François Vinciguerra – avec Jean-François Vinciguerra (Uberto), Laure Baert (Serpina), Philippe Do (Vespone) (rôle muet)

Mézières, Théâtre du Jorat – 4 juillet 2010 – Gland, Théâtre du Grand-Champ – 6 juillet 2010 – Bex, Grande Salle du Parc – 7 juillet 2010 – Lausanne, Parc Mon-Repos – 8, 9 juillet 2010 – Chillon, Château de Chillon – 11 juillet 2010 – Nyon, Aula du Collège de Nyon-Marens – 13 juillet 2010 – Aigle, Cour du Château – 14 juillet 2010 – Aubonne, Place du Temple – 16 juillet 2010 – Cully, Salle Davel – 17 juillet 2010 – Renens, Salle de spectacles – 18 juillet 2010 – Villeneuve, L’Ouchettaz – 20 juillet 2010 – Echallens, Cour du Collège des Trois-Sapins – 22 juillet 2010 – Orbe, Esplanade du Château – 23 juillet 2010 – St Prex, Salle du Vieux-Bourg – 23 août 2010 – dir. Philippe Béran – mise en scène, décors, costumes Eric Vigié – avec Alexandre Diakoff (Uberto), Katia Velletaz (Serpina)


Nanterre – Maison de la Musique – 5 mai 2010 – adaptation en français de Pierre Baurans (1754) – Les Siècles – dir. et clavecin Emmanuel Olivier – mise en scène Jeanne Roth, Édouard Signolet – décors François Bancilhon – costumes Élise Guillou – maquillages et coiffures Maud Kersalé – lumières Xavier Bravin – avec Nicolas Gaudart (Scapin), Arnaud Guillou, Paul-Alexandre Dubois (Pandolphe), Sevan Manoukian (Serpine)



Vicence – Teatro Olimpico – avril 2010 – Orchestra del Teatro Olimpico – dir. Giancarlo De Lorenzo – mise en scène Francesco Torreggiani – avec Daniela Mazzuccato (Serpina), Eugenio Leggiadri-Gallani (Uberto), Renzo Guddemi (Vespone)

 

Grand Théâtre d’Angers – 1er, 2, 3 mars 2010 – Nantes – Théâtre Graslin – 25, 28, 29, 31 mars, 1er avril 2010 – Ensemble Leporello – Stradivaria Ensemble Baroque de Nantes – dir. Daniel Cuiller – mise en scène Dirk Opstaele – avec Virginie Pochon (Serpina), Frank Leguérinel (Uberto)

Maisons Alfort – 13 février 2010 – Douchy les Mines (59) – Centre Culturel Fernand Léger – 3 avril 2010 – Le Perreux sur Marne (94) – Centre des Bords de Marne – 6 avril 2010 – ECAM du Kremlin-Bicêtre (94) – 15 avril 2010 – Théâtre de Gagny (93) – 16 avril 2010 – Théâtre de Boulogne sur Mer (62) – 24 avril 2010 – Théâtre de Roanne (42) – 27 avril 2010 – Les Paladins – dir. Jérôme Correas – mise en scène Vincent Vittoz – décor Amélie Kiritze-Topor – costumes Jef Castaing – avec Aurélie Legay, soprano (Zerbine), Vincent Billier, baryton (Pandolfe), Jean-Daniel Senesi (Scapin), rôle muet

Vincennes – Parc floral – 5 septembre 2009 – Festival classique au vert – Le Phénix – Scène Nationale de Valenciennes – 7 septembre 2009 – Théâtre d’Arras – 4 octobre 2009 – Istres – Théâtre de l’Olivier – 18 octobre 2009 – Théâtre Municipal de Roanne – 27 avril 2010 – Les Paladins – dir. Jérôme Corréas – mise en espace Vincent Vittoz – avec Aurélia Legay, soprano (Zerbine), Vincent Billier, baryton (Pandolfe), Jean-Daniel Senesi (Scapin, rôle muet) – version française inédite

« Quel caractère, elle m’exaspère ! » La voix du baryton Vincent Billier résonne haut et fort dans l’une des salles du théâtre d’Arras. À ses côtés, la soprano Aurélia Legay et le comédien Jean-Daniel Senesi écoutent attentivement les directives du metteur en scène Vincent Vittoz. L’ambiance de cette séance de répétition est studieuse. La concentration est à son maximum. Car les trois artistes doivent être prêts pour le 4 octobre. À cette date, ce ne sont plus des sièges vides mais un public qu’ils auront en face d’eux. « Nous avons déjà interprété cette oeuvre en concert,explique Aurélia Legay. Maintenant que nous maîtrisons nos textes, nous travaillons la mise en scène. » Tous trois incarnent les personnages de La Servante Maîtresse. « Cet ouvrage a été écrit par Pergolèse en 1733. Ça a été un tel succès qu’une adaptation française, fait rare à cette époque, en a été faite 20 ans plus tard », explique le metteur en scène. Mais cette partition inaugure surtout un nouveau genre : l’opéra comique. Entendez par là une oeuvre où les scènes chantées alternent avec des dialogues parlés.
Afin de redynamiser le propos, Vincent Vittoz et Jérôme Correas, le directeur musical, ont fait une réadapation de l’adaptation en y injectant des extraits du Maître de Musique, toujours de Pergolèse. « La Servante Maîtresse est un ouvrage court d’une quarantaine de minutes. Nous l’avons transformé en une représentation d’une heure et demi. » Une heure et demi durant laquelle Zerbine (Aurélia Legay) tente, avec la complicité du domestique Scapin (Jean-Daniel Senesi), de se faire épouser par son maître Pandolphe (Vincent Billier) à grand coup de subterfuges. « Ce qui me passionne dans cet ouvrage, c’est le côté humain plus que le côté bouffon », souligne le metteur en scène. D’où sa volonté de travailler avec des artistes aussi bons chanteurs que comédiens.
Afin de donner toute leur importance aux personnages, il a privilégié une scénographie épurée, sans fioritures. Le plateau ressemble à une rampe de skate board où de multiples ouvertures et trappes sont disséminées. « C’est un espace de jeu plus qu’un décor », explique Amélie Kiritzé-Topor, la conceptrice.
En résumé, tout est en place pour un vrai divertissement sans chichi, à mille lieux du grand opéra classique. Des mélodies simples et entraînantes soutenues par un orchestre de 15 musiciens, un double registre de jeu à la fois comique et sentimental… « C’est une parfaite initiation à l’art lyrique.
Tout le monde y trouve son compte », conclut Vincent Vittoz. (Nord Éclair – 20 septembre 2009)

Dreux – 2 octobre 2009 – Journées lyriques de Chartres – Paris – Espace Léopold Bellan – 14 octobre 2009 – avec Laure Baert / Catherine Dune, soprano, Jean-François Vinciguerra, baryton et metteur en scène, Jacques Lemaire, ténor, Thomas Palmer, piano


BNF – Grand Auditorium – 7 avril 2009 – Les Inédits de la BNF – Les Paladins – dir. Jérôme Corréas – avec Aurélia Legay, soprano (Zerbine), Vincent Billier, baryton (Pandolfe) – version française inédite (La Servante maîtresse)

Forcalquier – 9 novembre 2008 – Manosque – 11 novembre 2008 – St Étienne les Orgues – 17 novembre 2008 – Lardier – 23 novembre 2008 – Montlaux – 14 décembre 2008 – Ensemble baroque de Provence – dir. Virginie Kaeppelin – mise en scène Jean-Pierre Weill – avec Catherine Bocci (soprano), Laurent Grauer (baryton)


Festival des Musicales de Normandie – août 2008 – Compagnie Opéra.3 – version française de Pierre Baurans (1755) – adaptation Emmanuel Olivier, Jeanne Roth, Edouard Signolet – mise en scène Jeanne Roth et Edouard Signolet – costumes Elise Guillou – décors François Bancilhon – Musiciens de l’Orchestre Les Siècles – avec Sevan Manoukian (Serepine), Arnaud Guillou (Pandolphe), Nicolas Gaudart (Scapin)

Côme – Teatro Sociale – 24, 25 janvier 2008 – dir. Lisa Navach – mise en scène Stefano Andreoli – décors, costumes Luca Tombolato – avec Gezim Myshketa, Diana Mian, Marco Sgrosso

Luxembourg – Grand Théâtre de la Ville – 25, 26 octobre 2007- Anima Eterna – dir. Jos van Immerseel – mise en scène Hinrich Horstkotte – avec Roberta Invernizzi, Thomas Bauer, Hinrich Horstkotte


Sala Batato Barea del Centro Cultural Ricardo Rojas de UBA – Argentine – 17, 22, 29, 31 juillet 2007 – La Cetra – dir. Sergio Antonini – avec Marisú Pavón (Serpina), Walter Schwarz (Uberto), Sergio Pelacani (Vespone)


Athènes – Olympia Theatre – Greek National Opera – 25, 26, 27, 28, 29 avril 2007 – dir. Giorgos Aravidis – mise en scène Panagis Pagoulatos – décors, costumes Paris Mexis – avec Petros Magoulas / Vasilis Kostopoulos (Uberto), Irini Kiriakidou / Zoë Kissa (Serpina)

La Valette – Teatru Manoel – 18 mars 2007

Londres – Royal Opera, Linbury Studio – Covent Garden – 1, 3, 4 novembre 2006 – mise en scène Harry Fehr – avec Ana James (soprano), Jeremy White (basse)


Rome – Auditorium Conciliazione – 19 mars 2006 – dir. Francesco La Vecchia – mise en scène Francesco Paolantoni – avec Patrizia Cigna (Serpina), Carlo Cigni (Uberto), Francesco Paolantoni (Vespone)


Darmstadt – Kammerspiele – 16 juillet 2005 – dir. Joachim Enders – mise en scéne Alfonso Romero Mora – décors Corina Krisztian-Klenk – costumes| José Manuel Vázquez

Boston Baroque – janvier 2005

Palerme – Teatro Bellini – 26, 27, 28, 29, 30, 31 octobre, 2, 3, 4, 5, 6, 7 novembre 2004 – dir. Federico Amendola – mise en scène Umberto Cantone – décors, costumes Agostino di Trapani – avec Daria Masiero (Serpetta), Simone Alaimo (Uberto) – nouvelle production

Festival Pergolesi Spontini – 7 septembre 2004 – avec Alessandra Marianelli, soprano, Maurizio Lo Piccolo, basse

Belcanto Festival Dordrecht – Theatre Kunstmin – 3, 5 septembre 2004

St. John’s, Smith Square – Lufthansa Festival of Baroque Music – 5 juin 2004 – Musica Alta Ripa – avec Roberta Invernizzi, Wolfgang Newerla

Festival Les Italiennes – Fuveau – Cour de l’Hôtel de Ville – 3 juillet 2004 – Trets – Cour du Château – 6 juillet 2004 – Orchestre de Chambre de l’Académie musicale d’Umbra

Pise – 15 novembre 2003

Istamboul – Opéra d’Etat – 10 octobre, 7 novembre 2003

Sospel – Place St Michel – 4 juillet 2003 – Les Baroquiales – Ensemble baroque de Nice – dir. Gilbert Bezzina – avec Rossana Bertini, Philippe Cantor

Amsterdam – Het Concertgebouw – 2 février 2003 – Il Giardino Armonico – avec Gemma Bertagnolli (Serpina), Antonio Abete (Uberto)

Théâtre des Champs Elysées – 31 janvier 2003 – version de concert – Il Giardino Armonico – dir. Giovanni Antonini – avec Gemma Bertagnoli, Antonio Abete

Florence – Teatro Goldoni – 3, 5, 8, 10, 12 et 14 novembre 2002 – dir. Arnold Bosman – mise en scène Lorenza Cantini – décors, costumes Francesco Zito – avec Daniela Schillaci (Serpina), Michele Govi (Uberto), Antonio Caporilli (Vespone)

Gattières (Alpes Maritimes) – Atelier d’art lyrique – 23, 29 juillet 2002 – Le Broc – 25 juillet 2002 – La Gaude – 27 juillet 2002 – Carros – 1er août 2002 – dir. Girdlestone – mise en scène Cauvin – avec Goulipian, Dear

Dijon – Hôtel Arviset – 4, 5 juillet 2002 – Montbard – Hôtel de Buffon – 8 juillet 2002 – Donjon de Salives – 9 juillet 2002 – Saint-Seine-sur-Vigeanne – Château de Rosières – 10 juillet 2002 – Compagnie de l’Opéra-Théâtre – dir. Philippe Grammatico – réécriture du livret et mise en scène André Fornier

Théâtre des Champs Elysées – 22, 25 et 26 mai 2002 – Concerto Köln – dir. Jonathan Darlington – mise en scène Gilbert Deflo – décors Ezio Frigerio – costumes Franca Squarciapino – lumières: Bruno Boyer – avec Angelo Romero (Uberto), Anna Maria Panzarella (Serpina), Enrico Maggi (Vespone)

Concertclassic

« …voici un nouveau joyau de l’opéra buffa. Mais c’est un premier chef d’œuvre qui paraîtra à partir du 22 mai, et ce pour trois dates seulement, une partition qui nous plonge aux origines du genre : la Commedia dell’ arte et ses comiques de situations les plus mordants mènent la danse. Opposition de classes, guerre des sexes, conflit entre les âges aussi sont les prétextes d’une musique endiablée. Outre qu’il s’agit de l’œuvre maîtresse d’un musicien mort trop jeune, que nous sommes en présence d’un ouvrage fulgurant en ce qu’il incarne une manière de modèle indiscutable du genre « bouffon », La Serva Padrona est créée en Italie en 1733, l’année ou Rameau inaugure sa première tragédie Lyrique, « Hyppolite et Aricie » à l’Opéra de Paris.
On voit bien ce qui détache Italiens et Français : la farce domestique d’un côté, la machinerie grand style de l’autre. D’ailleurs, quand cette Serva Padrona est jouée à Paris pour la première fois, en 1752, Pergolèse pourtant dans la tombe, sème les foudres d’une querelle esthétique particulièrement orageuse, la Querelle des Bouffons, qui oppose justement les partisans de la grâce réaliste des chanteurs italiens à la dignité de l’opéra tragique conçu par Lully. C’est Rousseau contre Rameau.
Succès de scandale, la pièce maîtresse de Pergolèse assiègera les cintres du Théâtre des Champs Elysées dans une mise en scène de Gilbert Deflo qui s’inspire du dispositif autrefois inauguré par Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Un travail sur les relations entre les êtres auquel répondra une « fosse » experte à exprimer la passion des situations les plus explosives, celle des instrumentistes du Concerto Köln, dirigés par Jonathan Darlington. En 40 minutes de pures délices sulfureux, ceux ciselés par le génie d’un prodige napolitain, découvrez qui du riche barbon Uberto (Angelo Romero), ou de sa jeune servante qui donne le titre à la partition, Serpina (Anna Maria Panzarella), ou bien encore du serviteur muet (Enrico Maggi) saura asséner sa raison. »

Spolète – Teatro Nuovo – 23 septembre 2000 – dir. Santi – mise en scène Baiocco

Opéra de Nice – 14 mai 2000 – dir. Monteil – mise en scène Rossi – avec Blanchard, Imbert

Opéra d’Angers – 9, 11 mai 2000 – dir. Monot – mise en scène Pisani – avec Antonelli, Ségani, Catalayud, Pisani

Paris – Théâtre du Tambour-Royal – 4, 6, 11, 13 mai 2000 – dir. Müller – mise en scène Mériel – avec Mistral, Meriel, Cantor

Florence – Teatro Goldoni – 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16 février 1999 – dir. Rovaris – mise en scène Cantini

Liège – Opéra de Wallonie – Petit Théâtre – 4, 5, 7 décembre 1997 – dir. Baton – mise en scène Servais – avec Dreisig / Gillet, Graus, Arpots

Jesi – Teatro Communale – 27, 28 septembre 1997 – dir. Marcello Panni – avec Forte, De Simone

Bruxelles – La Monnaie – Lunatheater – 12, 13, 14, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23 novembre 1996 – La Petite Bande – dir. Sigiswald Kuijken – mise en scène Feruccio Soleri – avec Donata Di Stefano (Uberto), Patrizia Biccire (Serpina)

Teatro La Fenice – mars 1996 – Orchestra dell’Università Ca’ Foscari – dir. Vincenzo Piani – mise en scène Marco Bellussi – décors et costumes Vera Giuliano – avec Roberta Canzian (Serpina, Adriano Taboga (Uberto), Agostino Taboga (Vespone)

Opéra de Lausanne – 1er, 3, 5, 7, 10 mars 1996 – dir. Jesus Lopez-Cobos – mise en scène Gilbert Deflo – décors Ezio Frigerio – costumes Franca Squarciapino – avec Angelo Romero (Uberto), Isabel Monar (Serpina), Enrico Maggi (Vespone)

« Avec La Serva padrona, on plonge sans réserve dans un plaisir constant. La production lausannoise vous ferait presque vous interroger : n’auriez-vous pas rallié le coin de la reine plutôt que celui du roi, devant un spectacle aussi éclatant de vitalité et d’efficacité dramatique ? Est-ce par la vertu de la toile peinte d’Ezio Frigerio, les costumes ravissants de Franca Squarciapino, le plein feu permanent de Bruno Bayer ? Gilbert Deflo semble gagné, dans sa mise on scène, par l’esprit du Piccolo Teatro de Milan. La présence même d’un élève de Ferrucio Soleri, Enrico Maggi, dans le rôle muet du valet Vespone, apporte au spectacle un peu de la lumière, et de la virtuosité, de l’inoubliable Arlecchino goldonien du Piccolo. Ce qui n’enlève rien aux mérites des deux protagonistes, également époustouflants d’aisance. Angelo Romero incarne un Uberto d’une belle étoffe et d’une précision rare. Isabel Monar, piquante à souhait, possède un soprano susceptible de se plier à toutes les nuances et à tous les caprices de cette musique-mousse de champagne. Les deux duos, on particulier, atteignent une perfection de mécanique horlogère, qui n’est pas pour rien dans la grâce du spectacle. Et l’orchestre joue bien le jeu de ce perpétuel rebondissement, avec colères lilliputiennes et larmes de crocodile. » (Opéra International – mai 1996)

Boulogne-Billancourt – 30 janvier 1996 – Etampes – 10 février 1996 – Ris Orangis – 17 février 1996 – Sartrouville – 23 février 1996 – Bourg la Reine – 23 mars 1996 – Saint-Germain en Laye – 29 mars 1996 – dir. Gilbert Bezzina – mise en scène, décors et costumes Eric Vigié – avec Philippe Cantor (Uberto), Isabelle Poulenard (Serpina), Dominique Renckell (Vespone), Elsa Cantor (Cupidon)

La Serva Padrona
 » …une Serva padrona, au rythme trépidant et au charme irrésistible. Décors, costumes et interprétation font de chaque instant un plaisir à savourer. Philippe Cantor et lsabelle Poulenard prê-ent leurs voix enjouées au duo cocasse que forment le vieux ronchon Uberto et son accorte servante Serpina, experte en ruses destinées à se faire épouser. Dans un décor blanc, orné de fauteuils bleus à pattes dorées, les dix musiciens de l’Ensemble baroque de Nice, devenus les invités d’Uberto, arborent tricornes et plumes. Ils soulignent avec verve les trouvailles de la brillante partition, où Pergolesi s’amuse de ses personnages et de leurs intrigues, jusqu’à la fin où l’orchestre fait entendre les coeurs qui battent. Eric Vigié exploite astucieusement le rôle muet du serviteur Vespone, ajoute une danseuse aguichante, qui virevolte pendant l’ouverture, tandis qu’un enfant moqueur incarne Cupidon. A en juger par les réactions du public, et en particulier des jeunes spectateurs, conquis par les trouvailles et les gags de la mise en scène, un spectacle aussi divertissant constitue une introduction idéale à l’opéra. » (Opéra International – mars 1996)

Teatro Rossini – novembre 1993 – Orchestra Sinfonica dell’Emilia-Romagna – dir. Herbert Handt – mise en scène Antonio Taglioni – avec Valeria Baiano (Serpina), Graziano Polidori (Uberto), Claudio Casadio (Vespone)


La Serva Padrona au Teatro Rossini

Naples – Teatro San Carlo – saison 1983/84 – dir. Herbert Handt, mise en scène Roberto De Simone – décors et costumes Mauro Carosi – avec Valeria Baiano, Simone Alaimo.


Rennes – 18, 19, 20 mars 1983 – Orléans – 25, 27 mars 1983 – dir. Jean Garrec – mise en scène, décors et costumes Françoise Gründ – avec Gilda Mol, Didier Henry, Serge Feuillet

Opéra de Lyon – saisosn 1970/71 – dir. Theodor Guschlbauer – mise en scène Louis Erlo

Milan – Piccola Scena – 1961 – avec Mariella Adani, Montarsolo

Londres – Royal Festival Hall – 1959 – avec Elena Rizzieri, Sergio Bruscantini

Paris – 1957 – avec Elena Rizzieri, Paolo Pedani

New York – Metropolitan Opera – 1942 – avec Bidu Sayao, Salvatore Baccaloni

New York – Metropolitan Opera – 1935 – avec Editha Fleischer, Louis d’Angelo

Londres – Mercury Theatre – 1939

Vienne – 1924 – avec Elisabeth Schumann

Elisabeth Schumann dans La Serva padrona

Hammersmith – 1919

Hôtel des Modes – 1910 – bicentenaire de Pergolèse

Opéra Comique – 1862 – avec Galli, Marié