CD L’Orfeo (direction Stokowski)

L’ORFEO

COMPOSITEUR

Claudio MONTEVERDI

LIBRETTISTE

Alessandro Striggio

 

ORCHESTRE Choeur et Orchestre
CHOEUR
DIRECTION Léopold Stokowski

Orfeo Gérard Souzay baryton
Euridice Judith Raskin soprano
Musica Doris Yarick soprano
Messagiera Regina Sarfaty mezzo-soprano
Speranza Joy Clements soprano
Caronte Andrew Freirson basse
Plutone Joshua Recht basse
Proserpina ?
Apollo Frank Doretta ténor
Ninfa Mary Lesawyer
Pastor I Maurice Stern
Pastor II John Dennison

DATE D’ENREGISTREMENT 29 septembre 1960
LIEU D’ENREGISTREMENT New York City Center Opera
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

EDITEUR Ponto
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION 5 juin 2006
NOMBRE DE DISQUES 2 ( Gérard Souzay dans des airs de J.S. Bach et W.A. Mozart, Don Quichotte et Dulcinée de M. Ravel, le Poème de l’Amour et la Mer de E. Chausson, les Kindertotenlieder de G. Mahler)
CATEGORIE ADD

Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – juillet/août 2006 – appréciation 4 / 5

« Depuis le temps que nous l’espérions, ne faisons pas la fine bouche. Souzay était né pour Orphée : c’est miracle qu’un micro caché au New York City Opera, ce 29 septembre 1960, en ait immortalisé la trace. Tout est là, le timbre de miel, le style intuitif mais rigoureux, le narcissisme ébloui, la nobile sprezzatura de « Rosa del ciel », la tristesse érotique de « Tu se’morta » (moins profonde peut-être que la version française de 1950, plus simple aussi), la vocalise de « Possente spirto », l’amertume paradisiaque de « Questi i campi di Traccia ». Chaque soupir, chaque bémol, chaque dièse parlent. Dans un italien rugueux mais translucide qui plus est. Il n’y a rien de comparable ; ne comparons rien. Même Stokowski semble pris au piège. Comme les rochers et les bêtes, le chef suit la voix du demi-dieu, tombe sous le charme, lui ouvre un écrin rudimentaire maïs probe avec clavecin, cornets et flûtes à bec, sans paillette « romantique », sans frou­frou, sans effet de manche ‘ au finale du IV près ‘, sérieux et concentré autant que pouvait l’être en 1960 un fier borodinien (et varésien plus encore) de soixante-dix-huit ans. Les cinq actes et le prologue tiennent en une heure et quart c’est dire si la pièce, Possente spirto compris, est abrégée. Mais là non plus rien de commun avec le « remix » de Vincent d’lndy. Amour et fidélité au programme. Hélas aucun des partenaires ne tient d’aplomb, ces dames hululent sans vergogne Cavalleria rusticana, l’orchestre est faible, le son déplorable. Ce qui pouvait prétendre au titre de légende doit donc se satisfaire de ce triste blason fabuleux témoignage. »

Abeille Musique – présentation

« …l’Orfeo de Monteverdi, dans une version stokowskienne en diable, que l’on pourrait s’intéresser album : après tout, en 1960, on était vraiment à mille lieues de toute recherche d’un peu de pureté stylistique vis-à-vis de Monteverdi, et lorsque l’on connaît la propension de Stokowski d’en user avec les partitions sans grand ménagement’ mais l’interprétation vaut le détour, ne serait-ce qu’au titre de témoignage d’une époque, et la distribution réserve bien des surprises. »