CD Orfeo (direction Medlam)

ORFEO

LP 33 t 

COMPOSITEUR

Claudio MONTEVERDI

LIBRETTISTE

Alessandro Striggio

 

ORCHESTRE London Baroque – dir. Charles Medlam
Ensemble Chiaroscuro – dir. Nigel Rogers
London Cornett and Sackbutt Ensemble – dir. Theresa Caudle
CHOEUR
DIRECTION Charles Medlam

Orfeo Nigel Rogers ténor
Speranza Catherine Denley contralto
Caronte David Thomas
Musica Emma Kirkby soprano
Spirito Geoffrey Shaw
La Messagiera Guillemette Laurens mezzo-soprano
Ninfa Helena Afonso
Proserpina Jennifer Smith soprano
Pastor III John Potter
Apollo, Pastor I Mario Bolognesi
Euridice Patrizia Kwella soprano
Pastor II Rogers Covey-Crump
Plutone, Pastor IV Stephen Varcoe baryton
Spirito Terry Edwards

DATE D’ENREGISTREMENT novembre 1983
LIEU D’ENREGISTREMENT Londres – Abbey Road – Studio n°1
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR EMI Classics
COLLECTION Reflexe
DATE DE PRODUCTION 1984 – janvier 1994 (réédition)
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Classica – novembre 2004

« L’entreprise est codirigée par Charles Medlam (London Baroque) et Nigel Rogers (Ensemble Chiaroscuro) sans que l’on sache très bien qui revendique quoi. Est-ce le rayonnant Nigel Rogers de la version Jürgens qui a voulu cet Orfeo transparent, brut de décoffrage ? Les voix y sont en effet le seul objet manifeste d’attention : dans une distribution équilibrée, on note la Messagère de Guillemette Laurens, cherchant l’éloquence libre dans un rôle dont on imagine sans peine la portée autrement dramatique qu’elle lui donnerait aujourd’hui. Le second Orphée de Rogers n’a plus la rayonnante assurance et la légèreté du premier, même si le timbre est toujours magnifique et a même gagné en profondeur. Mais ce qui gêne vraiment, c’est la retenue excessive de la direction, l’aridité de la réalisation instrumentale – orchestre très réduit avec peu de doublures des parties polyphoniques – et l’absence d’ornementation : une sécheresse de ton qui, sous prétexte de vérité musicologique, est aux antipodes dc l’esprit monteverdien. Une version funèbre qu’à l’époque on a pu trouver préférable aux excès d’Harnoncourt mais qui, considérée à l’aune des parutions postérieures, n’a plus grand-chose à offrir. »

Diapason – janvier 2003 – 40 disques pour découvrir l’Italie baroque

« Voix qui colore, caresse et construit le texte, qui ne le prend jamais en otage de la ligne ou de l’intention, Nigel Rogers semble parler notre langue maternelle. Celle qui touche au plus profond, sans détour. »

Goldberg – été 1998

« un Nigel Rogers méconnaissable… »

Diapason – février 1994 – appréciation 4 / 5 – technique 8

« Les retrouvailles de Nigel Rogers avec son rôle fétiche nous laissent sur notre faim. En dépit d’une distribution étourdissante, de nombreux moments mémorables et d’un appareil musicologique extrêmement pertinent, manquent ici la profondeur dramatique, la dimension héroïque et spirituelle, la jouissance sonore. L’ensemble est bridé par des effectifs minimalistes. Cet Orphée est un Orfeo da camera, très éloigné dans sa conception de la fête princière, brillante et colorée à laquelle nous avait invités Nikolaus Harnoncourt…Une interprétation originale et engagée, d’une indéniable beauté lyrique. »

 Opéra International – juin 1985 – appréciation : 4 / 5

« Une version de chambre léchée à l’anglaise…avec une distribution minimale…Les rôles sont bien distribués…Guillemette Laurens campe une émouvante Messagère…le fascinant Nigel Rogers auquel le rôle d’Orfeo colle à la peau…Du côté instrumental, l’effectif est très réduit…La basse continue, par contre, est extrêmement variée et réalisée avec beaucoup de finesse…On reste insatisfait, sans doute parce qu’il manque l’intensité lyrique qui fait de cet opéra un tremplin du futur. »

 L’Avant-Scène Opéra

 « Cette nouvelle réalisation bénéficiait d’une direction bicéphale, réunissant les compétences d’un chanteur (Rogers) et d’un instrumentiste (Charles Medlam). Mais le point de vue du premier a de toute évidence prévalu sur celui du second. En effet, pour ce qui concerne les principes d’orchestration, on peut regretter le choix d’effectifs instrumentaux minimalistes : les parties de cordes sont confiées à des solistes, il y a très peu de doublures des parties polyphoniques, même lorsqu’elles sont explicites dans la partition de 1609. Cet Orphée est donc un Orfeo « da camera », dont la dimension héroïque et spirituelle, la jouissance sonore et la profondeur dramatique ont quelque peu été sacrifiées. En revanche, le chant est toujours projeté au premier plan. Rogers a réuni autour de lui un plateau de chanteurs parfaitement rompus à ce répertoire (mentionnons seulement les remarquables interventions dc Guillemette Laurens en Messagère et de Jennifer Smith en Proserpine). Les choeurs respectent à la lettre les indications des clefs, et ce sont de véritables ensembles de solistes qui se font entendre…Nigel Rogers a en revanche considérablement gagné en profondeur et en humanité. L’expression demeure plus élégiaque que dramatique, et nous conduit à l’exact opposé de la seconde version de Harnoncourt, plus près de l’esprit de la pastorale que de celui de la tragédie. »

 

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