LE NOZZE DI IOLE ED ERCOLE |
COMPOSITEUR |
Leonardo LEO |
LIBRETTISTE |
ORCHESTRE |
Neue Hofkapelle Munich |
CHOEUR | |
DIRECTION |
Chistophe Hammer |
Iole |
Susanne Bernhard |
|
Ercole |
Kai Wessel |
|
Alceo, Teseo |
Dominik Wörner |
DATE D’ENREGISTREMENT |
2006 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR |
ORF |
DISTRIBUTION |
Integral |
DATE DE PRODUCTION |
1er novembre 2008 |
NOMBRE DE DISQUES |
2 |
CATEGORIE |
DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Diapason – février 2009 – appréciation 4 / 5 – technique 7 / 10
« Depuis qu’il a pris la direction de la Neue Hofkapelle bavaroise, en 1996, Christoph Hammer déploie une énergie peu commune afin de faire revivre les partitions conservées dans les bibliothèques allemandes (tel le riche fonds Santini de Munster, qui recèle moult cantates de Haendel et la présente sérénade), particulièrement le répertoire bavarois en concert, les noms fameux (Mozart, Haydn, Kaiser, Mayr) côtoient les patronymes plus rares (Steffani, Farrandini, Danzi, Torri), auxquels Hammer accorde an priorité les honneurs du disque (Capriccio et surtout ORF). Enregistrés à un rythme soutenu, ces albums ne se différencient guère, en ce qui regarde l’interprétation orchestrale. Nous voilà donc contraint de répéter ce que nous disions au sujet des disques Conti, Ferrandini et Marcello : on admire la fougue du chef, la vigueur de sa pulsation on déplore une battue carrée, ‘ germanique ‘, le peu d’exigence du ‘fini’ (il s’agit d’une prise sur le vif) et, généralement, une carence de sensibilité.
C’est l’intérêt du programme et de la distribution qui départage les parutions. L’avant-dernière, le Joaz de Marcello, proposait une oeuvre majeure ; si cette cantate à trois voix de Leo n’atteint pas les mêmes sommets, elle apporte un complément d’information sur un compositeur peu joué. On y (re)découvre un Napolitain raffiné, encore influencé par Scarlatti père, attentif aux effets coloristes que permettent les modifications d’effectif au sein d’un morceau, à la variété mélodique et climatique nécessaire pour pallier l’absence d’action véritable. Plus intéressé par Iole et le ratiocineur Alcée que par Hercule, qu’il confine dans le registre galant (sauf dans le beau récit n° 10), Leo dote l’un d’arias vigoureuses (« Sorgi, vieni’,’ Di flebili accenti ‘) , l’autre des pages nostalgiques ou métaphoriques (‘ Deh, se mirar ‘, airs ‘ du navire ‘ et’ de la colombe ‘) qui mettent en évidence les qualités et défauts respectifs des interprètes.
Malgré un chant désordonné et des registres extrêmes modestes, Dominik Wörner, acteur décomplexé et bon diseur, renouvelle le ‘ carton ‘qu’il réussissait dans Marcello, tandis que Susanne Bernhard, timbre couvert et Italien exsangue, manque de séduction comme de souplesse, et que le contre-ténor se contente d’assurer. Le tout n’a vraiment rien de latin mais s’écoute sans ennui… «