CD La Morte d’Orfeo (direction Stephen Stubbs)

LA MORTE D’ORFEO

La Morte d'Orfeo - réédition 2004

COMPOSITEUR

Stefano LANDI

LIBRETTISTE

Stefano Landi, d’après Angelo Poliziano

 

ORCHESTRE Ensemble Instrumental Tragicomedia
CHOEUR Ensemble Vocal Currende
DIRECTION Stephen Stubbs

Orfeo John Elwes ténor
Euridice, Nisa, Euretto Johanna Koslowsky soprano
Teti, Lincastro, Euretto, Pastore, Ecco David Cordier contre-ténor
Bacco, Fosforo, Euretto, Pastore, Ecco Michael Chance contre-ténor
Aurora, Calliope, Pastre Myra Kroese contralto
Mercurio, Fileno, Pastore Wilfrid Jochens ténor
Appoline, Ireno Nico Van der Meel ténor
Ebro, Furore, Caronte Harry Van der Kamp basse
Fato, Uno delli dei, Giove Lieven Deroo basse
Madre Cécile Eloir soprano

DATE D’ENREGISTREMENT août 1987
LIEU D’ENREGISTREMENT Silt Gilliskerk – Bruges
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Accent
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION 1989 / mai 2004
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Classica / Répertoire – octobre 2004 – appréciation 6 / 10

« Première contribution de Stephen Stubbs à l’opéra lors de la formation de son ensemble Tragicomedia, LaMorted’Orfeo est avec San’Alessio l’un des ouvrages les plus réputés de Stefano Landi. Transition entre l’opéra florentin, basé sur le récit, et l’opéra romain, alternant airs et ensembles, il précède pourtant la carrière romaine du compositeur. L’ouvrage est original par son thème tragique proche du mythe (il débute après la perte définitive par Orfeo d’Eurydice : Orfeo déchiré par les Ménades parce qu’il rejette les femmes et Bacchus, thème exploité dans ce que Landi lui-même appelle une tragicomédie pastorale, aux personnages secondaires multiples, parfois comiques. La diversité de composition est magnifique, Landi alternant sans cesse les formes musicales, les registres vocaux et les effectifs. La première publication fut saluée d’un 9 par Répertoire, mais Stephen Stubbs, malgré un plateau vocal de premier plan (Elwes, Koslowski, Cordier, Chance, Kroese, Jochens, Van der Meel, Van der Kamp) en donne une lecture qui paraît aujourd’hui un peu rigide et sans relief. La réédition est de plus indigente (brèves notice en français et pas de traduction du livret). Une meilleure version reste donc à réaliser mais, en attendant, cette version permettra de découvrir une oeuvre intéressante. »

Opéra International – juillet/août 2004 – appréciation 5 / 5

« Maintenant réédité, le présent coffret mérite d’être réévalué. Tout d’abord, pour le livret : il reprend l’histoire d’Orfeo là où tous les autres livrets l’abandonnent ; on y lit un héros mis en pièces par les Ménades à l’instigation de Bacchus, mais finalement accueilli par Jupiter à l’Olympe. Puis, pour la partition : d’une beauté confondante, elle s’éloigne du parlar contando pour gagner une vocalité et des ensembles qui allaient faire le sel de l’opéra selon Cavalli. Enfin, pour ses interprètes même s’ils brillent plus par leur fine musicalité que par leur ample format vocal et par une démarche anthropologique ‘ fondée sur une sorte d’italianité et sur les musiques orales méditerranéennes ‘ que leurs successeurs de L’Arpeggiata ont mis en oeuvre, ils soutiennent vivement l’attention. Cette équipe vocale associe heureusement des chanteurs chevronnés, tel le ténor John Elwes, et de ces excellents « cantori di camera » qui apportent actuellement leur concours à ces répertoires inégalés, où s’ancre notre mémoire. »

Opéra International – février 1989 – appréciation 3 / 5

« Il faut noter les grandes qualités de l’Ensemble Instrumental Tragicomedia et de l’Ensemble Vocal Currende qui donnent une puissance et un charme auxquels on ne peut résister. Pour ce qui est des solistes…John Elwes, dans le rôle-titre, manque de feu et de passion. La présence de contre-ténors est injustifiée…Le timbre de la soprano Johanna Kowalski est ravissant, mais est-ce suffisant pour les trois rôles qui lui sont confiés ? La contralto Myria Kroese n’est pas convaincante. »

intégrale audio