CD Le malade imaginaire

COMPOSITEUR Marc Antoine CHARPENTIER
LIBRETTISTE Molière

 

ORCHESTRE Les Arts Florissants
CHOEUR
DIRECTION William Christie

 

Flore, Première Femme more Monique Zanetti
Climène, Troisième femme more Noémi Rime
Daphné, Deuxixème femme more Claire Brua
Tircis, Spacamond, Chirurgus Secundus Howard Crook
Dorilas, Chirurgus Primus Jean-François Gardeil
La Vieille, Archer, Quatrième Femme more Dominique Visse
Polichinelle Alain Trétout comédien
Pan Jérôme Corréas

 

DATE D’ENREGISTREMENT avril 1990
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

 

EDITEUR Harmonia Mundi
DATE DE PRODUCTION octobre 1990
NOMBRE DE DISQUES 1 (édité également en cassette audio – sans certaines coupures effectuées sur le CD)
CATEGORIE DDD

 

 

Critique de cet enregistrement dans :

Le Monde de la Musique – décembre 1990 – appréciation 3 / 5

« Le désistement du comédien Michel Vitold, puis celui du metteur an scène Jean-Marie Villégier, ont compromis, la saison dernière, ce Malade imaginaire « intégral », restitué à son statut de comédie-ballet sur la scène immense du Châtelet. Ce théâtre de la mort, conçu par un Molière à la dernière extrémité, cette mise en scène somptueuse et dérisoire d’un paradis perdu à l’usage d’une cour et d’un souverain désormais figés dans une inhumaine grandeur manquaient cruellement d’éclat, de faste, de folie. Interminable, alourdi par des intermèdes qui ne faisaient que ralentir une action déjà languissante, le spectacle aurait pu être sauvé par la musique de Charpentier… si celle-ci ne s’était pas révélée inégale et peu variée.
Dans un enregistrement édité peu avant les représentations au Châtelet (Erato), Marc Minkowski nous a donné une idée de la fête macabre que doit être Le Malade imaginaire. Ce n’était, hélas ! pas lui qui se trouvait dans la fosse du Châtelet, mais William Christie, reconstituant ainsi avec Jean-Marie Villégier le duo heureux d’Atys. Beaucoup plus scrupuleux que Minkowski, plus attentif aux détails et à la propreté de l’exécution, Christie n’en reste pas moins désespérément sage, à l’exemple de l’ensemble du spectacle. Le grand prologue à la gloire du roi, l’intronisation d’Argan lors de la grotesque cérémonie finale sont, au disque comme à la scène, plats et interminables, en dépit du talent de Christie comédien à manier le latin de cuisine, et des chanteurs à respecter le style ironique des bateleurs du Pont-Neuf. C’était la première fois que l’on donnait, depuis sa création, la partition intégrale de Charpentier, dont quelques numéros ont été retrouvés très récemment. Ceux-ci figurent aussi dans l’enregistrement de Minkowski. A bon entendeur… »

Opéra International – novembre 1990 – appréciation 4 / 5

« Enregistrement faisant suite aux représentations au Châtelet, en avril 1990…qui ont donné au public l’occasion de découvrir à la scène la version intégrale de cette comédie-ballet, avec ses intermèdes chantés et dansés mêlés à l’action…Dans l’ensemble, ce sont les passages où l’intérêt est plus proprement musical que théâtral qui passent le mieux…Le rythme reste assez soutenu, sans pourtant faire oublier qu’il y manque la dimension scénique. »

Guide de la musique ancienne et baroque

« Les Arts Florissants ont enregistré « Le Malade imaginaire » à la suite des spectacles du Châtelet de mars et d’avril 1990. Le disque bénéficie évidemment de ces nombreuses représentations durant lesquelles les chanteurs et les instrumentistes ont pu amplement roder leur prestation. De fait, l’interprétation musicale est quasiment parfaite. Le prologue est mené rondement avec tout le brio, le faste qu’un tel divertissement à la gloire du roi suppose. Parmi les trois intermèdes, le second est celui qui nous séduit le plus par sa dimension onirique et son raffinement (reflet sonore de la mise en scène très réussie de cet intermède au Châtelet). Dans les deux autres intermèdes, où l’élément comique tient une grande part, le résultat n atteint pas le même niveau, excepté l’irrésistible « Zerbinetti » de Dominique Visse. La version de William Christie est aussi celle de 1673, avec l’ajout de certains remaniements apportés par la suite, à savoir les airs italiens de Spacamond et d’une Vieille. En revanche, pour des raisons de minutage, des coupures ont dû être opérées dans le texte original (dernière et grande entrée de ballet à la fin du prologue, et quelques reprises de certains airs de ballet). La musicassette (HMC 401136) contient la totalité de l’enregistrement. »