CD Il Mondo della Luna

IL MONDO DELLA LUNA

 

COMPOSITEUR

Baldassare GALUPPI

LIBRETTISTE

Carlo Goldoni

 

ORCHESTRE Ensemble Intermusica
CHOEUR
DIRECTION Franco Piva

Flaminia Paola Antonucci
Lisetta Patrizia Cigna
Ecclittico Giorgio Gatti
Clarice Barbara di Castri
Cecco Claudino Ottino
Ernesto Enrico Facini
Buonafede Gastone Sardi

DATE D’ENREGISTREMENT
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Bongiovanni
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION janvier 1999
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – mars 1999 – appréciation 2 / 5

« Il mondo della luna est le second d’une lignée d’opéras bouffes que Baldassare Galuppi allait composer sur des textes de Carlo Goldoni, après « Il conte Caramella » (1749) et juste avant « Il monda alla roversa (1750)…Si l’ouvrage de Galuppi se situe sans nul doute en deçà du chef-d’oeuvre du maître d’Eisenstadt, il n’en demeure pas moins digne d’intérêt dans la mesure où il se situe chronologiquement à mi-chemin de Pergolesi et de Mozart. L’enregistrement publié par Bongiovanni est ainsi d’autant mieux venu qu’il explore un répertoire encore assez mal servi par le disque. Malheureusement, une fois de plus, la réalisation n’est pas à la hau-teur des espérances. Tout d’abord, l’opéra nous est imposé dans une version réinstrumentée, réalisée à partir d’une copie manuscrite conservée à la Bibliothèque nationale de France. Franco Piva justifie laborieusement, dans la plaquette, les interventions opérées sur l’orchestration, sans se montrer réellement convaincant. Par ailleurs, le travail qu’il accomplit avec l’ensemble Intermusica appelle de nombreuses réserves : l’orchestre est très médiocre, proche de l’amateurisme, et les approximations dans la justesse sont flagrantes, notamment en ce qui concerne les cordes, dont l’effectif restreint ne pardonne aucune faiblesse. De plus, la direction de Piva est mollassonne et scolaire, et finit par arracher des bâillements à l’auditeur.

L’indigence de l’accompagnement met de surcroît les chanteurs en difficulté, et ces derniers sont le plus souvent entièrement livrés à eux-mêmes. C’est dommage, car les – rares – satisfactions que procure cet enregistrement viennent précisément du plateau vocal. La distribution est dominée par l’Ecclittico de Giorgio Gatti, basse au timbre rond, que l’on imaginerait volontiers en Bartolo. Le ténor Enrico Facini (Ernesto) ne démérite pas non plus, en dépit d’une émission un peu métallique et de recours malvenus au portamento. Par contre, le Cecco de Claudio Ottino est franchement désastreux : voix nasalisée et laide, justesse incontrô-ée et aigus inexistants. Le cas de Gastone Sarti (Buonafede) est plus problématique. S’il se sort honorablement de ses airs du premier et du troisième acte, situés dans un registre de baryton, il massacre franchement « A quelle luciamate » au second, qui requiert une tessiture de ténor que Sarti ne possède pas – ce qui entraîne des problèmes de justesse, un vibrato mal contrôlé, et des aigus in-stables pris en voix de tête. Du côté des rôles féminins, Patrizia Cigna campe une Lisetta au timbre agréable et fruité. Paola Antonucci (Flaminia), en dépit d’une jolie voix, aux graves généreux, souffre d’un manque de technique, entraînant çà et là quelques difficultés de vocalisation et des écarts de justesse. Barbara di Castri (Olarice) possède un beau mezzo, et restitue sa partie avec propreté et précision, en faisant montre d’une diction impeccable. »

 

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