Le Ballet de la Raillerie

Ballet de la Raillerie - partition Philidor

COMPOSITEUR Jean-Baptiste LULLY
LIBRETTISTE Isaac de Bensérade

 

Ballet à douze entrées (LWV 11), sur un texte d’Isaac de Benserade. Il fut dansé par le roi, les 19, 20, 22 et 23 février 1659.

La musique est principalement de Jean-Baptiste Lully, mais Jean-Baptiste Boësset composa au moins deux airs (Quand on va finir son tourment, Je descends du sacré valon), dont le Récit de la Poésie française, chanté par Mademoiselle Hilaire.

Des scènes en italien, traduites en français, étaient mêlées avec le ballet.

Le Roi incarna le Ris, le Bonheur, un Gentilhomme français ; Lully, un Poltron, un Contrefaiseur chantant Les autres, quand je veux sont contrefaits par moi, mais je ne me vois point contrefait par d’autres.

Mlle Hilaire, Mlle de la Barre et la signora Bergerotti chantèrent dans le Prologue (notamment le trio de la Raillerie, de la Sagesse et de la Folie), le duo de la Musique française et de la Musique italienne, et dans l’Epilogue final.

Le Ballet fut imprimé par Robert Ballard la même année.

Ballet de la Raillerie - édition Ballard

La Bibliothèque nationale de France conserve un manuscrit de Philidor l’Aîné de 1690.

Ballet de la Raillerie - partition

Des extraits de la partition furent copiés pour le comte de Toulouse.


Synopsis détaillé

Prologue

Un portique où paraît la poésie française, qui a lancé la mode des portraits

Récit de la Poésie, chantée par Mlle Hilaire

Le récit achevé, la perspective commence à se découvrir tout à fait et laisse voir une grande cour d’un beau palais, avec une fontaine au milieu auprès de laquelle sont assises en concertation la Raillerie, la Sagesse et la Folie, qui chantent les vers italiens qui suivent dont la version a été faite par un autre (1) que celui qui a fait les vers du ballet (2).

(1) Francesco Buti

(2) Isaac de Bensérade

Trio de la Raillerie (Mlle de la Barre (3)), la Sagesse (Mlle Hilaire) et la Folie (Anna Bergerotti (4))

(3) Anne de La Barre (1628 – 1688) est une chanteuse, luthiste, claveciniste et danseuse française. Elle est la fille de Pierre III Chabanceau de La Barre, organiste du roi Louis XIII. Elle étudie le chant avec Pierre de Nyert, puis Michel Lambert. Elle est invitée par la reine Christine de Suède. Elle arrive à Stockholm le 20 juin 1653 où elle se produit comme chanteuse et danseuse. Elle quitte la Suède après l’abdication de la reine l’année suivante, et sur le chemin de retour se produit à la cour du Danemark à la demande de Sophie-Amélie, épouse du roi Frédéric III. De retour en France, elle participe entre 1656 et 1669 à toutes les fêtes musicales, notamment des ballets où danse le jeune roi Louis XIV. (Wikipedia)

(4) Anna Bergerotti (Rome v. 1630 – fin XVIIe s.). Cantatrice italienne. Ce « trésor venu d’Italie » arriva à Paris en 1655. Elle fit partie de la troupe italienne qu’entretint Mazarin et participa aux représentations d’opéras de Cavalli (Xerse, Ercole amante). Elle chanta aussi dans presque tous les ballets de cour en compagnie des cantatrices françaises Mlle Hilaire et Mlle de La Barre et figura notamment dans les scènes italiennes composées par Lully. Elle fut admirée par tous, même par les nombreux ennemis de la musique italienne. Les concerts qu’elle organisa dans sa résidence parisienne furent célèbres jusqu’à l’étranger. Elle quitta Paris en 1668 et épousa un marquis italien. (Larousse)

Entrée 1 – Le Ris (le Roi), accompagné d’une symphonie de toutes sortes de fleurs (Molier, Tissu, Itier, Couperin, Pinel, Richard, le Camus, Hauteman, Martin, Couperin le jeune, Pinel le jeune, le Moine, Garnier, d’Alissan, Buret, Mezeret) appelées communément par les poètes le Ris des Prairies, se vient réjouir de ce que la Raillerie sa compagne, a réduit tout le monde à faire procession de la suivre, comme il paraît dans les railleries réciproques qui fondent toutes les entrées du ballet.

Entrée 2 – Quatre Vieillards (de Saint-Maury, Cabou, Lambert, Dolivet) et quatre Enfants (Le Chevallier, du Mont, Des-Airs fils, Lestang)

Entrée 3 – Des Savants et des Ignorants représentés par trois Docteurs (du Pront, la Font, Raynal) et par trois Paysans (Don, Beauchamp, Des-Airs)

Entrée 4 – Un Poltron (Baptiste Lully) et deux Braves (Bontemps, Coquet)

Entrée 5 – Le Bonheur (le Roi), l’Esprit (Langlois) et l’Argent (le Vacher)

Entrée 6 – Des Sobres (marquis de Genlis, Joyeux, Tourry) et des Ivrognes (Cabou, Beauchamp, Dolivet, le Conte, Raynal, Des-Brosses)

Intermède

Duo de la Musique Française (Mlle de la Barre) et de la Musique Italienne (Anna Bergerotti)

Entrée 7 – Des Filles de Cour (marquis de Villeroy, de Lorge, Bonart) et des Filles de Village (Joyeux, Lerambert, Vagnar)

Entrée 8 – Des Gens qui se contrefont les uns les autres (Bontemps, S. Maury, Baptiste, Bruneau, Geoffroy, Des-Airs le cadet, du Moustier, le Conte, Lambert) et trois Echos de différentes harmonies (Violons : La Quaisse, le Marchand ; Flûtes : Pieche, Descouteaux ; Voix : Hebert, le Gros)

Entrée 9 – La Force (Cocquet), suivie par des Soldats (Tartas, Barbot, la Fonds, le Noble), et la Raison (Beauchamp), suivie par des Notaires (Cabou, Don, Raynal, Des-Brosses)

Entrée 10 – Des Amants (marquis de Mirepoix, marquis de Rassan, Molière, Des-Airs l’aîné) et des Maîtresses (Madame Guichart, Madame de Buridan, Mlle Molier la fille, Mlle de la Faveur)

Entrée 11 – des Adroits (Coquet, Beauchamp) et des Maladroits (Cabou, Dolivet)

Entrée 12 – Diverses Nations. deux Gentilhommes Français (le Roi, Langlois), deux Italiens (Baptiste, Des-Airs l’aîné), deux Turcs (Verpré, Bruneau), deux Indiens (Bontemps, le Vacher), et une Espagnole (Mlle Verpré dansant avec castagnettes, accompagnée de huit guitares)

Epilogue

Diaogue entre le Ballet (Le Gros), la Critique (Mlle de la Barre), la Mode (Anna Bergerotti), la Contrariété (Mlle Hilaire), le Dégoûté (Meunier S. Elme), accompagnés d’une troupe de Musiciens.

 

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