CD Porsenna

COMPOSITEUR

Antonio LOTTI

LIBRETTISTE

Agostino Piovene

     

 

Livret d’Agostino Piovene. Représenté au Teatro SS Giovanni Grisostomo de Venise, en 1712, puis durant le carnaval 1713.

Repris avec des airs de Scarlatti, au Teatro San Bartolomeo de Naples, le 4 février 1713.

Synopsis

  Acte I

Sc. 1 : Horatius Coclès défend le pont Sublicius jusqu’à sa destruction, puis saute dans le fleuve.

Sc. 2-3 : Porsenna comprend que la guerre se présente mal, et envisage de négocier une paix, en réclamant la main de Clélie, fille du consul Valérius, dont la réputation de beauté l’a séduit. Son général Mézence lui rappelle qu’il est fiancé à Camille, prisonnière des Romains.

Sc. 4-5 : Horatius, épris de Camille, essaie de lui faire admettre que Porsenna ne veut plus d’elle ; Camille s’y refuse, mais laisse un peu d’espoir à Horatius ‘ si la roi la rejetait. Restée seule, elle rit de sa crédulité.

Sc. 6-7 : Clélie et Mucius attendent que la paix permette leur union. Mucius rêve aussi de gloire.

Sc. 8 à 12 : les Romains célèbrent l’expulsion des Tarquins, et Horatius a l’honneur de hisser le drapeau. Le consul Valérius annonce que Camille va être rendue à Porsenna, et Clélie envoyée comme otage. Clélie et Mucius sont désespérés, Horatius garde quelque espoir. Clélie craint pour sa vertu ; Camille l’assure de sa protection. Mucius s’apprête à s’infiltrer chez les Étrusques pour y accomplir un exploit.

Acte II

Sc. 1 : Porsenna se prépare à épouser Clélie au lieu de Camille, sans craindre la réaction d’Albe, malgré les conseils de Mézence. Il décide d’échanger les rôles avec celui-ci, qui accueillera Camille comme s’il était le roi.

Sc. I2 : Camille et Clélie arrivent, conduites par Horatius. Porsenna, qui s’exprime en tant que porte-parole du roi, leur souhaite la bienvenue. Mézence est prêt à se contenter de Camille, puisqu’on la lui offre. Horatius voit ses chances diminuer.

Sc. 3 : Camille est scandalisée par le silence de Mézence (qu’elle prend pour Porsenna) et par le fait que seul Porsenna parle. Elle exige de connaître au plus vite son sort ; le faux Mézence invite le vrai à l’emmener dans son lit nuptial.

Sc. 4-5 : Porsenna propose sa main à Clélie, en faisant valoir ses chances de devenir roi, ce qui la laisse froide. Craignant quelque tromperie, elle décide de fuir et traverse le Tibre sur un cheval.

Sc. 6-7 : Porsenna s’apprête à dévoiler son identité à Clélie, mais constate sa fuite. Il reprend donc son déguisement pour aller à la réclamer à Rome. Mézence envisage de profiter de son absence pour pousser ses chances auprès de Camille ; il lui révèle l’imposture et les vues de Porsenna sur Clélie, et lui propose de la venger en tuant Porsenna. À ce prix, Camille se dit prête à l’épouser.

Sc. 8-9 : à Rome, Clélie retrouve Mucius, mais tous deux craignent les réactions de Valérius. Clélie chante le bonheur de la liberté retrouvée.

Sc. 10 à 15 : Valérius et Horatius accueillent le soi-disant ambassadeur, qui réclame Clélie sous peine de reprendre les hostilités. Le consul demande des comptes à Mucius, et menace de l’envoyer en otage à la place de Clélie ; celle-ci apparaît et remontre à son père qu’elle a fait face à des propositions malhonnêtes ; ce que Porsenna dément en affirmant que les propositions émanaient du roi lui-même. Valérius s’en remet à la décision du Sénat. Restés seuls, Horatius et Mucius projettent d’aller sauver ou venger Clélie en s’introduisant chez les Étrusques.

Acte III

Sc. 1-2 : une cérémonie de prise d’augures pour la paix se prépare dans le temple d’Apollon. Porsenna se fait reconnaître de Clélie comme le roi, et insiste pour l’épouser ; mais l’échange de rôles doit se poursuivre durant la cérémonie, pour abuser Camille et lui faire épouser Mézence.

Sc. 3-4 : Camille et Mézence s’apprêtent à poignarder Porsenna. La main de Camille sera la récompense de Mézence.

Sc. 5 à 8 : Mucius et Horatius, déguisés en Étrusques, se demandent comment reconnaître le roi. Comme c’est Mézence qui préside la cérémonie, c’est lui que Mucius poignarde. Porsenna lui révèle son erreur. Mucius fait savoir que d’autres seront plus heureux que lui, et brûle sa main malchanceuse sur un brasero.

Sc. 9 à 14 : Porsenna prend conscience de l’héroïsme de ses ennemis, renonce à Clélie et demande son pardon à Camille, qui rechigne, malgré l’intercession de Clélie. Horatius espère toujours réussir avec Camille, qui, pour se débarrasser de lui, préfère finalement pardonner à Porsenna (et régner) ; et puisque Porsenna ne la rejette pas, son engagement envers Horatius tombe. Horatius en tire la morale : un Romain ne doit aimer qu’une Romaine. On célèbre un rituel de paix en fixant une frontière, et le Tibre en personne sort de son lit pour donner sa bénédiction.