Der lächerliche Prinz Jodelet (Le ridicule prince Jodelet)

COMPOSITEUR Reinhard KEISER
LIBRETTISTE Johann Philipp Prätorius / Thomas Corneille

Pasticcio composé en 1726, sur un livret de Johann Philipp Prätorius, tiré d’une comédie de Thomas Corneille, Le Geôlier de soi-même, écrite en 1655, jouée au XVIIIe siècle sous le nom de Jodelet prince.

Il fut représenté au Theater am Gänsemarkt de Hambourg. La soprano Margaretha Susanna Kayser (1697 – 1750), dite Kayserin, diva de l’opéra de Hambourg de 1717 à 1732, tenait le rôle d’Erminda.

Des airs sont empruntés à Caldara, Gasparini, et autres compositeurs.

Les récitatifs sont en allemand, quelques airs en italien.

 

Représentations :

Hambourg Staatsoper – 22, 26, 28 août, 2, 4 septembre 2004 – Orchestre Philarmonique d’État de Hambourg – dir. Alessandro De Marchi – mise en scène Uwe Eric Laufenberg – décors Kaspar Glamer – costumes Claudia Jenatsch – lumières Wolfgang Göbbel – avec Jörn Schümann (Fernando), Inga Kalna (la Princesse Laura), Julia Sukmanova (Isabella), Anke Herrmann (Erminde), Tamara Gura (Julia), Jan Buchwald (Jodelet), Moritz Gogg (Federic), Michael Smallwood (Henriquez), Andreas Hörl (Octavius), Christoph Genz (Nicolo), Christoph Pohl (Eduard)

 
Hambourg Staatsoper – 22, 26 février, 1er, 3, 5, 7, 10, 12, 19 mars 2004 – dir. Alessandro De Marchi – mise en scène Uwe Eric Laufenberg – décors Kaspar Glamer – costumes Claudia Jenatsch – lumières Wolfgang Göbbel – avec Jörn Schümann (Fernando), Inga Kalna (Laura), Julia Sukmanova (Isabella), Gabriele Rossmanith (Erminde), Tamara Gura (Julia), Jan Buchwald (Jodelet), Moritz Gogg (Federic), Michael Smallwood (Henriquez), Andreas Hörl (Octavius), Christoph Genz (Nicolo), Christoph Pohl (Eduard), Wilhelm Schwinghammer (Sanchez) – nouvelle production

 

« La production donnée, comme à la création, en allemand pour les récitatifs et en italien pour quelques airs, bénéficie sous la baguette d’Alessandro De Marchi d’une qualité instrumentale permettant d’admirer l’éloquence du style de Keiser, particulièrement coloré dans la vigueur, un rien moins personnel dans l’expression de l’amour et de la douceur, nuances qui ne dominent naturellement pas dans une comédie où le quiproquo favorise presque continuellement la drôlerie la plus franche. Ce comique, auquel est tout de même inhérente une part d’héroïsme ou du moins de donquichottisme, se révèle la pierre d’achoppement de la réalisation théâtrale, offrant un tel fatras d’anachronismes visuels et de gags de potaches que des protestations se firent déjà entendre au cours du premier acte. Le décorde Kaspar Glamer et les costumes de Claudia Jenatsch rendent l’action, déjà confuse en soi, totalement incompréhensible et ne font qu’accuser, au lieu de l’atténuer, l’indigence de la mise en scène de Uwe Eric Laufenberg, qui a recours aux plus grosses ficelles comiques. Comme les nombreux solistes, seulement honnêtes, à part la virtuosissime Inga Kalna, ne s’avèrent pas des maîtres du chant baroque, le spectacle, dont la laideur crée même souvent un obstacle à la jouissance de l’exécution musicale, plonge dans la consternation ceux, nombreux, qui attendaient la redécouverte amoureusement préparée d’une œuvre qui fut un des fleurons du passé musical hambourgeois. » (Opéra International – avril 2004)