Arsinoë

Singspiel représenté auf dem grossen Hamburgischen Schau-Platze, en 1710.

En allemand, avec quelques airs en italien.

Livret en cinq actes de Breymann, d’après un modèle italien.

Argument

Arsinoé est la veuve du roi Agas de Cyrène. Cer dernier s’était arrangé pour que leur fille, Bérénice, se marie avec Tolomeo, le prince héritier de l’Egypte. Arsinoé, cependant, a d’autres idées, et invite Démétrius, roi de Macédoine, à épouser sa fille. Bérénice est une jeune femme rebelle qui a eu de nombreux prétendants et les a tous méprisés. Ministre en chef de Arsinoé, Aceste, a un fils, Elmiro, pour lequel il a de grandes ambitions – peut-être même le mariage avec la princesse héritière. Elmiro est un jeune homme agréable qui semble aller de pair avec les ambitions de son père, mais exerce une badinage avec Lesbia, la servante et confidente, d’Arsinoé. Un autre personnage est Aceste, le serviteur cynique, la Ninfo bellâtre, dont les observations perçantes sont une source constante d’irritation pour son patron.

L’intrigue se complique quand Démétrius arrive à Cyrène et tombe amoureux de sa soi-disant belle-mère, amour auquel répond favorablement Arsinoé. Même si elle a repoussé précédemment Démétrius, Bérénice est désespérée de l’avoir maintenant qu’il l’a délaissée au profit de sa propre mère. Son autre prétendant, Tolomeo, est également sur la scène, un jeune homme timide et gaffeur qui maintient partout un air de dignité blessée.

Après plusieurs confrontations stressantes, Démétrius prend du poison et tombe (apparemment) mort. Le deuil de Arsinoé est majestueux à voir et Bérénice, dans la douleur, acquiert une nouvelle mâturité. Elle promet d’accepter la volonté de son défunt père d’épouser Tolomeo (qui obtient enfin une certaine satisfaction bien méritée). Cependant, à peine a-t-elle fait cette promesse que Démétrius revient à la vie ! Ayant bien pleuré, Bérénice soupçonne d’avoir été jouée, mais fait bonne figure.

Ce qui semble engagé sur une noble tragédie se termine donc avec bonheur, avec trois couples qui se réjouir sur scène. Arsinoé peut s’associer à Démétrius, et Lesbia avec Elmiro. Son père ambitieux n’est pas exactement heureux, mais après tout la princesse héritière n’est plus disponible.

Représentations :

 Berlin – Haus der Berliner Festspiele – Berliner Kammeroper – 22, 23, 24, 27 septembre 2006 – dir. Thomas Ihlenfeldt – mise en scène Kay Kuntze – décors et costumes Irene Suhr – lumières Lutz Deppe – Capella Orlandi Bremen – dir. Thomas Ihlenfeldt – avec Eva Terkanen (Arsinoe), Melanie Hirsch (Berenice), Olivia Vermeulen (Lesbia), Raimund Sporgis (Demetrius), Julian Podger (Tolomeo), Jorg Gottschick (Aceste), Matthias Jahrmärkter (Elmiro), Steffe Wolf (Ninfo)