CD Isis (direction Jean-François Paillard)

ISIS

COMPOSITEUR

Jean-Baptiste LULLY

LIBRETTISTE

Philippe Quinault

 

ORCHESTRE Orchestre Jean-François Paillard
CHOEUR Chorale Caillard
DIRECTION Jean-François Paillard

DATE D’ENREGISTREMENT 1972
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Erato
DISTRIBUTION Warner Music France
DATE DE PRODUCTION 23 septembre 2003
NOMBRE DE DISQUES 1 (extraits *) ( Armide – extraits M.R. Delalande – Caprice de Villers-Cotterets)
CATEGORIE

* Extraits : Prologue, Duo des nymphes, Choeur des trembleurs, Acte V, scène 1 : Rondeau « Plainte de Io », Acte III, scène 3 à 5, Acte III, scène 6

 

Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – novembre 2003 – appréciation 2 / 5

« Avec cette réédition d’un enregistrement réalisé en 1972, on mesure comment en France on entendait alors l’opéra lulliste. De cette musique complexe, les interprètes d’alors n’en avaient identifié que peu d’aspects la pompe, dans les ouvertures et fanfares ; et des morceaux « caractéristiques », tel le Choeur des trembleurs dans Isis. Quant au reste, c’est-à-dire l’essentiel – la dimension politico-mythologique, le socle déclamatoire, l’assise chorégraphique, les restes de l’air de cour ou l’invention de l’orchestre moderne -, il demeurait inconnu. Malgré les travaux musicologiques déjà menés alors, les interprètes ne savaient tout simplement pas comment, et par quel bout, saisir, dans sa globalité comme dans son parcours dynamique, cette fameuse tragédie lyrique lulliste.

La qualité orchestrale de cet enregistrement montre combien, au tournant des années 1970, l’Orchestre Jean-Français Paillard était d’un niveau honorable, et combien son directeur musical, à défaut d’être novateur (mais en avait-il la possibilité matérielle ?), était consciencieux. Une décennie plus tard, la mollesse et la routine avaient définitivement gâté cet ensemble, ainsi que le prouvent le Caprice de Villers-Cotterêts de Lalande complétant ce disque. Mais en quoi de telles rééditions nous concernent-elles ? Sinon, pour qui désire se livrer à une ar-chéologie de l’interprétation… »