CD San Ignacio de Loyola

SAN IGNACIO DE LOYOLA

COMPOSITEUR

Domenico ZIPOLI

LIBRETTISTE anonyme

 

ORCHESTRE Ensemble vocal et instrumental Abendmusik
CHOEUR
DIRECTION James David Christie

St Ignatius Loyola Randall Wong sopraniste
Ange 1, récitant Pamela Murray soprano
St Francis Xavier, Ange 2 Steven Richards contre-ténor
Luzbel le Démon John Elwes ténor

DATE D’ENREGISTREMENT décembre 1998 / janvier 1999
LIEU D’ENREGISTREMENT Campion Center, Weston, Massachusetts
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Dorian Recordings
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION octobre 2003
NOMBRE DE DISQUES 2 ( Apotheosis Sive Consecratio Santi Ignatii et Francisci Xaverii – Johann Hieronymus Kapsberger)
CATEGORIE DDD

Reconstruction à partir des manuscrits originaux des Archives épiscopales des Chiquitos, à Conception, en Bolivie, par Bernardi Illari

 

 Critique de cet enregistrement dans :

Goldberg – décembre 2003 – appréciation 4 / 5

« L’enregistrement est complété par l’opéra sacré « de chambre » en deux parties San Ignacio de Loyola du jésuite Domenico Zipoli. Les deux oeuvres s’harmonisent difficilement en raison de la distance de plus d’un siècle qui les sépare, mais cependant la musique de Zipoli est bien interprétée par l’Ensemble Abendmusik. »

Diapason – novembre 2003 – appréciation 4 / 5

« C’est leur sujet et non leur facture qui réunit ces opéras : tous deux s’attachent à louer la vie et les oeuvres de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, lequel en est le protagoniste, aux côtés du fidèle saint François Xavier. Musicalement, tout sépare ces ouvrages. La chronologie, d’abord, puisque L’Apothéose de saint Ignace et saint François (1622) apparut pres d’un siècle et demi avant San Ignacio de Loyola (vers 1755) ; la géographie, ensuite, l’oeuvre de Kapsberger ayant vu le jour à Rome, celle de Zipoli et Schmid (aidés d’anonymes Indiens) dans les réductions jésuites du Paraguay ; la langue enfin (le latin pour l’une, l’espagnol pour l’autre) et, surtout, le genre, la tonalité, le style. »

La Scena musicale

« La Compagnie de Jésus, ordre religieux résolument moderne dans son approche des «communications sociales», s’est souvent servi du théâtre parlé et chanté pour faire sa propagande ‘ une des plus anciennes scènes de Montréal n’est-elle pas située dans le sous-sol de son église du Gesù? Cet intérêt des jésuites pour le théâtre nous a valu au moins un chef-d’oeuvre lyrique : David et Jonathas, de Charpentier. Les compositeurs de la musique au programme de ce double CD ne parviennent peut-être pas à se hisser au même niveau d’inspiration, mais leurs oeuvres sont néanmoins d’un grand intérêt. La pièce de résistance, l’Apotheosis sive consecratio SS. Ignatii et Francisci Xavieri, de Kapsberger, une des plus anciennes partitions d’opéra que nous ayons conservées, a été composée pour marquer ce qui fut sans doute l’heure de gloire de l’histoire de la Compagnie, soit la canonisation, en 1622, de Loyola, son fondateur, et de Xavier, son plus grand missionnaire. Le style vocal et dramatique rappelle celui du Monteverdi de l’Orfeo, en plus austère et plus solennel, mais non sans une touche de pieuse ostentation. À ma connaissance, il s’agit là d’une première sur disque (d’où la cote) et il faut en remercier le père T. Frank Kennedy S.J., qui en a préparé l’édition, de même que les trustees du Collège de Boston, institution jésuite, qui ont financé l’entreprise, ce qui explique sans doute que ces disques puissent être mis en marché à deux pour le prix d’un. En complément de programme, on retrouve le fascinant San Ignacio de Loyola, opéra de chambre composé au début du XVIIIe siècle pour les missions jésuites d’Amérique latine et remanié avec le concours de talents indigènes. Cette deuxième oeuvre, par contre, avait déjà été enregistrée au moins une fois (par l’ensemble de Gabriel Garrido sous étiquette K617) et, en comparaison, l’interprétation de l’Ensemble Abendmusik m’a paru manquer un peu de couleur. »