Giustino

COMPOSITEUR Georg Friedrich HAENDEL
LIBRETTISTE d’après Nicolo Beregan et Pietro Pariati
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1995 Nicholas McGegan Harmonia Mundi 3 italien

 

 

Opéra en trois actes (HWV 37), d’après le livret de Nicolo Beregan pour Legrenzi (Venise – 1683), modifié par Pietro Pariati pour Albinoni (Bologne – 1711) et repris par Vivaldi (Rome – 1724).
Terminé le 20 octobre 1736, il fut créé au Covent Garden de Londres le 16 février 1737, avec une distribution réunissant Anna Maria Strada del Pò, soprano (Arianna), Gioacchino Conti dit Il Giziello, soprano castrato (Anastasio), William Savage, soprano enfant (La Fortuna), Domenico Annibali, alto castrato (Giustino), Francesca Bertolli, alto (Leocasta), Maria Caterina Negri, alto (Amanzia), John Beard, ténor (Vitaliano), Henry Theodore Reinhold, basse (Polidarte). Il y eut neuf représentations.
Domenico Annibali
Le livret conte l’histoire de Justin, vaillant et naïf paysan à qui la Fortune vient prédire son destin. Diverses péripéties le conduiront à sauver la sœur de l’empereur de l’attaque d’un ours, l’empereur d’un naufrage, et l’impératrice attachée à un rocher d’un monstre marin.

 


Personnages : Arianna (soprano), Anastasio (soprano), La Fortuna (soprano), Giustino (mezzo-soprano), Leocasta (alto), Amanzio (alto), Vitaliano (ténor), Polidarte (basse).

 

Synopsis détaillé


Acte I
Une salle magnifique apprêtée pour le couronnement d’Anastase
(1) Ariane, veuve de Zénon, couronne Anastase du laurier impérial. Le choeur chante les louanges du nouvel empereur. Entre Amanzio qui invite Anastase à combattre Vitalien. On annonce justement un messager de l’ennemi. (2) Polidarte, le messager, annonce que Vitalien est disposé à faire la paix si Ariane devient son épouse. Colère d’Anastase qui le renvoit annoncer son refus à Vitalien. (3) Ariane restée seule, veut partager le sort de son nouvel époux.
Campagne avec des arbres fruitiers
(4) Justin voudrait échanger sa charrue contre une armure et conquérir la gloire. Il s’endort. (5) La Fortune descend dans une majestueuse machine, assise sur une roue qui tourne, et entourée de Génies porteurs de sceptres, de couronnes et de trésors. Elle einvite Justin à aller guerroyer et suivre son destin. Justin s’éveille brusquement. Il dit adieu à sa cabane, brise sa charrue. (6) Il aperçoit soudain Léocaste poursuivie par un ours. Justin attaque l’ours et le tue. Léocaste se sent troublée et invite Justin à la cour de l’empereur dont elle est la sœur.
Un appartement du palais impérial
(7) Ariane fait savoir à Amanzio qu’elle est décidée à suivre l’empereur à la guerre. Seul, Amanzio fait comprendre qu’il brigue le trône impérial et qu’il est prêt à ruser pour l’obtenir. (8) Anastase reçoit Justin et pour le remercier le fait chevalier. Il lui demande de délivrer Ariane qui a été faite prisonnière. (9) Seul Anastase se félicite de la vaillance de Justin.
Une vaste plaine sous Constantinople, où l’armée de Vitalien a déployé ses campements
(10) Vitalien encourage ses soldats. Polidarte l’informe qu’une attaque des Grecs a été repoussée et qu’une belle femme a été faite prisonnière. (11) Celle-ci arrive, entourée de gardes, et Vitalien reconnaît l’impératrice. Elle reste sourde aux offres de Vitalien. Celui-ci décide de se venger. (12) Tremblant de rage de l’attitude d’Ariane, il décide qu’elle sera exposée aux griffes d’un monstre qui ravage les abords du camp. Ariane chante sa fidélité à son époux. Les gardes l’emmènent.

 
Acte II
Une forêt donnant vue sur la mler déchaînée, des écueils et des escarpements. Au loin, on voit un bateau qui se fracasse sur le rivage, dont descendent Anastase et Justin.
(à suivre)

Représentations :

Vérone – Teatro Filarmonico – 18, 21, 24, 26, 28 avril 2009 – mise en scène Marco Gandini – nouvelle production

 

Karlsruhe – Grosses Haus – Festival Haendel – 29 février, 2 mars 2004 – dir. Michael Hofstetter – mise en scène, décors et costumes Peer Boysen – avec Kai Wessel (Giustino), Kirsten Blase (Arianna), Robert Crowe (Anastasio), Charles Maxwell (Amanzio), Janja Vuletic (Leocasta), Bernhard Berchtold (Vitaliano), Andrea Chudak (La Fortuna), Peter Lobert (Polidarte, Voce)

Janja Vuletic (Leocasta)Kai Wessel (Giustino)

Karlsruhe – Grosses Haus – Festival Haendel – 21, 25, 27 février, 1er mars 2003, 29 février 2003 – nouvelle production – dir. Michael Hofstetter – mise en scène, décors et costumes Peer Boysen – avec Kai Wessel (Giustino), Kirsten Blase (Arianna), Robert Crowe (Anastasio), Charles Maxwell (Amanzio), Janja Vuletic (Leocasta), Bernhard Berchtold (Vitaliano), Andrea Chudak (La Fortuna)


« …Le metteur en scène s’ingénie à tendre cran par cran des ressorts qui finissent par sauter à la figure du public les uns après les autres, ne lui laissant plus une minute de répit. La soprano dérangée par le téléphone au milieu de sa cadence, et qui se laisse entraîner dans une microscopique parodie de La Voix humaine (en italien), avant de raccrocher et de reprendre ses vocalises au point exact où elle s’est interrompue, le numéro de cabaret exécuté par une impératrice de Byzance qui n’a pas froid aux yeux, ce ne sont là que quelques exemples de cet enchaînement ininterrompu d’idées, à une telle cadence qu’elles en paraissent presque gaspillées. On ne pouvait pas imaginer meilleur contrepoint à une telle effervescence que les instruments modernes de la Badische Staatskapelle : la netteté du trait et l’absence d’ambiguïté des contrastes autorisent une parfaite synchronisation avec les gags visuels. Ceci au prix, sans doute, de certains tripatouillages du texte, mais que le pragmatisme baroque, après tout, autorise. Véritable point de focalisation du spectacle, le jeune chef Michael Hofstetter contrôle chaque détail. Par ailleurs, on lui doit d’avoir réuni une distribution d’un niveau véritablement international. Kai Wessel est un Giustino au timbre enchanteur, à la vocalisation impeccable et très inventive, Kirsten Blase une formidable impératrice Arianna, tour à tour émouvante et rouée, le falsettiste Charles Maxwell un Amanzio turbulent mais toujours musical, et il est impossible de résister à l’effet comique produit par les pépiements de l’Anastasio de Robert Crowe, rare voix de soprano masculin, intrinsèquement pas très belle, mais idéale dans ce rôle d’empereur falot et colérique. Mention finale pour la Fortuna d’Andrea Chudak, gentil personnage tout petit, tout rond, dans son costume à la Botero, qui n’a certes pas grand-chose à chanter, mais semble tirer continuellement toutes les ficelles de cette soirée particulièrement tonique. » (Opéra International – avril 2003)

Berlin – Komishe Oper – 15 et 27 avril 1998

 

Berlin – Komische Oper – 7 septembre 1995

 

Festival de Göttingen – 1994 – Kammerchor Cantamus Halle – dir. Dorothea Köhler – Freiburger Barockorchester – dir. Nicholas McGegan – mise en scène Drew Minter – décors Scott Blake – costumes Bonnie Krüger – avec Michael Chance (Giustino), Dorothea Röschmann (Arianna), Dawn Kotoski (Anastasio), Fortuna (Juliana Gondek), Dean Ely (Polidarte, Vode di Dentro), Jennifer Lane (Leocasta), Mark Padmore (Vitaliano), Drex Minter (Amanzio)

Berlin – Ludwigsburg – 1985 – en allemand – Orchester der Komischen Oper Berlin – dir. Hartmut Haenchen – mise en scène Harry Kupfer – avec Michael Rabsilber (Kaiser Anastasio), Dagmar Schellenberg (Arianna), Violetta Madjarova (Leocasta), Berns Grabowski (Amanzio), Jochen Kowalski (Giustino), Günter Neumann (Vitaliano), Hans Martin Nau (Polidarte)

 

Berlin – Komische Oper – 7 décembre 1984 – dir. Harmut Haenchen – mise en scène Harry Kupfer – avec Michael Rabsilber, ténor (L’empereur), Jana Smitkova (L’impératrice), Violetta Madjarowa, Jochen Kowalski, contre-ténor (Giustino), Grabowski, Neumann, Nau, Barbara Sternberger (la Fortune), Asmus

Jochen Kowalski (Giustino)

« Le parti-pris choisi est celui d’un conte souriant toujours à la limite de la parodie…Dans l’ensemble les interprètes s’efforcent d’abord de jouer et escamotent le côté périlleux de l’exercice. Mais l’excellent jeune contre-ténor Jochen Kowalski dans le rôle-titre justifie à lui seul la reprise de l’œuvre. »
Extrait vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=-cWJ51O0mdA

Abingdon – 1967 – première reprise moderne