Le Triomphe de l’Harmonie

COMPOSITEUR François-Lupien GRENET
LIBRETTISTE Jean-Jacques Le Franc

 

Ballet héroïque en trois entrées, sur un livret composé en 1730 par Jean-Jacques Le Franc, futur marquis de Pompignan.

Il était dédié à Bonnier de la Mosson, Trésorier général des États du Languedoc.

Il fut représenté à l’Académie royale, le 9 mai 1737, repris le 23 janvier 1738, et le 24 juillet 1746, ainsi qu’à Lyon, en 1740.

Les acteurs du Prologue lors de la création étaient : Mlle Petitpas (l’Harmonie), Mlle Julie (la Paix), Mlle Fel (l’Amour), Mlle Monville (une Grace).

Les trois entrées étaient les suivantes : Orphée aux enfers, redemandant Euridice, avec Dun (Pluton), Person (le Styx), Tribou (Orphée), Mlle Petitpas (Eurydice), Lefevre (une Divinité infernale) ;

Hilas, avec Mlle Pélissier (Eglé, divinité du Fleuve), Mlle Fel (Doris, Nymphe des Eaux), Tribou, Argonaute, compagnon d’Hercule), Jélyotte (un Suivant d’Eglé) ;

Amphion, protégé de Tantale par Niobé, restaurant les murs de Thèbes, avec Chassé (Amphion, Roy des Thébains), Dun (Tantale, Roy d’une Peuple Sauvage), Mlle Eremans (Niobe, Fille de Tantale), Chassé (un Sauvage), Mlle Fel (une Thébaine).

L’accueil fut très froid lors de la création, et seuls les divertissements dansés empêchèrent la chute. On apprécia notamment celui de la dernière entrée, où parurent Dupré, Malter (*)et Marie Sallé, qui a des grâces lascives dont les jeunes gens sont charmés.

(*) Malter était surnommé Malter l’oiseau, en éloge de sa légèreté. Il avait un frère, également danseur, qui était surnommé Malter la petite culotte. Un autre Malter était surnommé Malter le diable, parce qu’il excellait dans les rôles de démons.

Une quatrième entrée, Apollon, fut ajoutée en 1746.

 Le ballet fut imprimé par Jean-Baptiste Christophe Ballard en 1737. Un exemplaire de la partition, gravée par Mathieu Degland, est conservée à la Bibliothèque municipale de Toulouse.

Avant de donner lieu à un opéra-ballet, le livret avait été utilisé par Mlle Buttier pour un divertissement de salon en deux scènes – la musique – perdue – comprenait une ouverture, un prélude, un rondeau (scène 1), deux menuets et une gigue (scène 2) .

En 1775, la seconde entrée fut réécrite par Joseph Legros (*) et Léopold-Bastien Desormery (1740 – 1810), et représentée sous le nom de Hylas et Eglé.

 (*) Joseph Legros (1739 – 1793), haute-contre et compositeur. Il créa le rôle d’Orphée de l’Orphée et Eurydice de Glück, chanta aussi dans des opéras de Piccini et Sacchini.
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