Il Giustino (Estevan Velardi)

 

IL GIUSTINO

 

Giustino
 

 

COMPOSITEUR
 

Antonio VIVALDI
LIBRETTISTE
 

Nicolò Beregan

 

ORCHESTRE
Alessandro Stradella Consort
CHOEUR
DIRECTION
Estevan Velardi

 

 

Giustino
Gianluca Belfiori Doro
contre-ténor
Leocasta
Linda Campanella
soprano
Arianna
Silvia Bossa
soprano
Anastasio
Manuela Custer
mezzo-soprano
Vitaaliano
Leonardo De Lisi
ténor
Amanzio
Cristiana Presutti
soprano
Polidarte
Vincenzo Di Donato
ténor
La Fortuna
Francesca Tancredi
soprano
Andronico
Cristiana Emoli
mezzo-soprano

 

 

 

DATE D’ENREGISTREMENT
21 au 30 septembre 2001
LIEU D’ENREGISTREMENT
Oratorio S. Erasmo di Sori – Gênes
ENREGISTREMENT EN CONCERT
non

 

 

 

EDITEUR
Bongiovanni
DISTRIBUTION
DAM
DATE DE PRODUCTION
août 2002
NOMBRE DE DISQUES
4
CATEGORIE
DDD

 

 

 Critique de cet enregistrement dans :
 

  • Goldberg – décembre 2002 – appréciation 4 / 5

 

« Cette interprétation, qui reprend note pour note l’intégralité de la partition, a été préparée par Estevan Velardi, qui se charge également de la direction, dans un style toujours idiomatique. Il a su obtenir d’un orchestre de constitution généreuse vie et enthousiasme, même si le style n’est pas toujours parfaitement poli, et donner un bon rythme aux longs récitatifs. Toujours compétente, la distribution est dominée par la mezzo Manuela Custer, qui chante superbement le rôle d’Anastasio, mais Linda Campanella ne vient pas loin derrière dans le rôle sympathique de sa soeur, Leocasta. Le chant des deux autres rôles principaux, Giustino lui-même et Arianna, la soeur d’Anastasio, est moins assuré, les deux contre-ténors Dora et Bossa ayant des moments d’efficacité, surtout dramatiquement. Une réalisation courageuse, qui mérite bien une recommandation… Pour qui aime Vivaldi, l’intégrale de Velardi est le choix qui s’impose automatiquement. »
 

  • Opéra International – décembre 2002 – appréciation 4 / 5

 

 » Contrairement à Curtis, Estevan Velardi a choisi la voie de l’intégrale. Avec plus de quatre heures et demie de musique, la démarche est exceptionnelle et, faut-il vraiment s’en étonner, n’est pas due à l’initiative d’une major. La bonne surprise de cette version, dotée d’une distribution a priori inférieure à celle de Curtis mais relativement équilibrée, est qu’elle arrive à maintenir l’intérêt en se montrant plus contrastée que sa concurrente. Le rôle de Giustino, confié à un contre-ténor doté d’une musicalité certaine mais gonflant artificiellement sa voix, n’est pas, là en-core, le mieux servi. Par contre, Manuela Custer offre une solide prestation en Anastasio. Elle interprète même avec toute la munificence qu’ils méritent quelques airs magnifiques, comme Vedro con mie diletto ou Sente in seno ch’in pioggia di lagrime, où la pluie de larmes est évoquée par les pizzicati d’une partie des cordes. Au final, l’interprétation n’est pas toujours exceptionnelle, mais constitue un jalon dans la redécouverte de l’oeuvre lyrique du compositeur vénitien. »
 

  • Répertoire – décembre 2002 – appréciation 5 / 10

 

« Version archicomplète…avec tous ses récitatifs, tous les choeurs et le rôle d’Andronico rétabli avec ses trois airs (ici une très corecte mezzo au timbre corsé, Cristiana Emoli)…La mezzo-soprano Manuela Custer (Anastasio) a un timbre plus sombre que celui de Marina Comparato (version Curtis), une voix moins égale et moins autoritaire, mais aussi un pouvoir d’émotion supérieur. Dans le rôle de Leocasta, Lina Campanella est à peine inférieure à Geraldine McGreevy : même fraîcheur de timbre, plus de suraigu, mais moins de délié dans les vocalises et un legato imparfait. En Vitaliano, on retrouve le ténor Leonardo De Lisi, fin musicien, mais court de timbre et d’ampleur. L’impératrice de Silvia Bossa manque de noblesse et de la magie si prégnante chez Dominique Labelle. Et surtout il faut supporter le calamiteux Giustino de l’altiste Gianluca Belfiori Doro : voix laide, forcée, aigus inexistants, aucune homogénéité des registres, vocalises savonnées. Un vrai désastre ! »
 

  • Le Monde de la Musique – novembre 2002 – appréciation 3 / 5

 

« La version d’Estevan Velardi comporte l’intégralité de la musique et des récitatifs et trahit, pour les non-spécialistes, d’évidente longueurs. Les interprètes, très scrupuleux, ne possèdent ni de grandes belles voix, et certains sont même de timbres ingrats. Bien qu’il se montre soucieux de suivre dans ses moindres détails la partition autographe conservée à Turin, Estevan Velardi n’a pu jusqu’au bout de son respect musicologique puisqu’il a recruté six interprètes féminines et un seul contralto masculin. Mais son enregistrement est une première discographique d’envergure, qui rend hommage au génie complexe de Vivaldi. »
 

  • Diapason – octobre 2002 – appréciation 4 / 5 – technique 7 / 10

 

 « Velardi prend le temps de charger les longs récitatifs de pathos, de respirations. Les airs s’étirent parfois un peu trop, mais on partage le plaisir des chanteurs à s’attarder ou ornementer (souvent joliment)…Manuela Custer en Anastasio est agile, mais desservie par des graves poitrinés. Séduisent davantage l’Arianna de Silvia Bossa, joliment colorée et délicieuse dès qu’elle ornemente, le Giustino de Gianluca Beelfiori Doro, contre-ténor au timbre intéressant, et la Leocasta de Linda Campanella. »