CD The Fairy Queen (1970)

L’oeuvreLe compositeur

THE FAIRY QUEEN

COMPOSITEUR

Henry PURCELL

LIBRETTISTE

Elkanah Settle, d’après Shakespeare

 

ORCHESTRE English Chamber Opera
CHOEUR Ambrosian Opera Chorus
DIRECTION Benjamin Britten

James Bowman contre-ténor
Norma Burrowes soprano
Jennifer Vyvyan soprano
Mary Wells soprano
Alfreda Hodgson contralto
Charles Brett contre-ténor
Peter Pears ténor
Ian Partridge ténor
Owen Brannigan basse
John Shirley-Quirk basse

DATE D’ENREGISTREMENT 1970
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Decca
COLLECTION Double Decca
DATE DE PRODUCTION juin 2001
NOMBRE DE DISQUES 2 ( Dido and Aeneas)
CATEGORIE

Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – septembre 2004 – appréciation 4 / 5

« Quelle admirable Fairy Queen ! Mais pourquoi continuer à admirer Britten interprète, même lorsqu’on idolâtre le travail des « baroqueux » ? Parce que s’y trouve une coalescence de plusieurs points pour trouver une certaine respectabilité, Britten fut fortement engagé à s’inclure dans la chaîne historique anglaise, si peu peuplée de grands maîtres depuis la mort de Purcell ; puis il fut un des compositeurs les plus pragmatiques de son siècle (pragmatique au meilleur sens du terme, c’est-à-dire précis et au plus près du fonction-nement de ses instrumentistes) ; enfin, ce Britten, dont même ses détracteurs respectent l’esprit profondément lyrique, apporte à ses interprétations une conjugaison de continuité jamais forcée et de dramatisme justement dosé. Bref, le paradigme du néo-classicisme interprétatif. Dans ce semi-opéra, la distribution vocale ici réunie est formidable : des chanteurs chevronnés (Peter Pears, devenu presque dépourvu de moyens mais so british et bouleversant jusqu’au tréfonds de son être) sont associés à de jeunes pousses (Norma Burrowes, Charles Brett ou James Bowman, dont, a posteriori, la singularité néo-classique trouve ici son explication) et à de grands formats vocaux au seuil de leur maturation (John Shirley-Quirk ou Ian Partridge). L’imagination précise, vive et toujours à propos fait de cette version une référence. »

Opéra International – mars 1995

« Paru en 1973, postérieurement à celui de Deller, cet enregistrement nous apparaît pourtant d’un autre âge. Au premier chef par la version de la partition, réalisée par le ténor Peter Pears à l’occasion d’une représentation au Festival d’Aldeburgh en 1967. Les cinq actes originels sont amincis et redisposés en quatre parties. On entend dans l’ordre : l’acte IV, l’acte II avec la scène du poète ivre de l’acte I, l’acte III et, enfin, une partie de l’acte V. Ainsi rectifié, le propos original de The Fairy Queen est ramené à un simple script que mettent en images l’arbitraire de Peter Pears et le narcissisme de Benjamin Britten. Gâtée par le clavecin ferraillant et bavard de Philip Ledger, la sonorité n’est pas toujours heureuse. Si Britten sait tenir les mouvements lents par un lyrisme souvent exagéré, il confond truculence et pompe officielle. Heureusement, une distribution vocale masculine éblouissante parvient à donner une cohérence à un projet difficilement cernable… »