DVD Motezuma

COMPOSITEUR Antonio VIVALDI
LIBRETTISTE Girolamo Alvise Giusti

 

ORCHESTRE Il Complesso Barocco
CHOEUR
DIRECTION Alan Curtis
MISE EN SCÈNE Stefano Alvizio
DÉCORS
LUMIÈRES Nevio Cavina

 

Motezuma Vito Priante
Mitrena Mary-Ellen Nesi
Fernando Franziska Gottwald
Teutile Laura Cherici
Asprano Gemma Bertagnolli
Ramiro Theodora Baka

 

DATE D’ENREGISTREMENT 23, 25 et 27 janvier 2008
LIEU D’ENREGISTREMENT Ferrare – Teatro Communale

 

EDITEUR Dynamic
DISTRIBUTION Codaex
DATE DE PRODUCTION 15 juin 2011
NOMBRE DE DISQUES 2
FORMAT images : 1.78 – vidéo 16/9 compatible 4/3 – NTSC –
DISPONIBILITE Toutes zones
SOUS-TITRES EN FRANCAIS oui

 

 

Critique de cet enregistrement dans :

Présentation Codaex

« C’est en 1733 qu’Antonio Vivaldi présenta pour la première fois Motezuma, opéra exotique mis en vers par Alvise Giusti, pour la saison d’automne au théâtre Sant’Angelo de Venise. A partir de ce moment et ce jusqu’en 1789, la fascinante histoire mettant en scène Mitrena et Montezuma, Teutile et Ramiro mais surtout la soif de conquête et de gloire de Fernando Cortés en opposition à l’amour de Montezuma pour son peuple – excita l’appétit de nombreux musiciens. A l’époque, Vivaldi avait cinquante-cinq ans et une carrrière de musicien pratiquement accomplie : plus de quarante opéras représentés et un grand nombre de livres de musique instrumentale déjà parus, sans compter l’imposante quantité de pièces instrumentales et vocales pour les effectifs les plus disparates qui résonnaient dans les palais vénitiens et que demandaient de pouvoir copier de nommbreux musiciens et visiteurs européens désireux de les exécuter dans leur pays d’origine.
Défenseur infatigable du style vénitien – en opposition au style napolitain, de plus en plus répandu – Vivaldi adhère totalement à la structure traditionnelle du mélodrame, s’appropriant les expériences de Haendel, qui avait débuté à Venise en 1709 avec Agrippine, mais sans négliger la structure dramatique adoptée par Alessandro Scarlatti. Fort de ses connaissances en matière instrumentale, il enrichit cependant l’architecture de la symphonie initiale et des airs en leur ajoutant, entre autres choses, une densité de timbres et un brio rythmique exceptionnel. Les passages virtuoses imposés à la voix révèlent indubitablement la nature instrumentale de l’invention dont, selon Tartini, il convenait de se méfier car « la gorge n’est pas un manche de violon ». Mais Vivaldi aimait mettre en valeur les admirables ressources des voix des castrats, de même qu’il entendait souligner la capacité expressive et dramatique des autres registres ~ le biais d’onomatopées longues et complexes et d’une riche orchestration. De plus, l’histoire du chef indigène défait par le conquistador Cortés présente d’autres motifs de nouveauté et de surprise dus d’une part au sujet du livret et au faste de sa mise en scène (sans doute inhabituelle pour un petit théâtre comme celui de Sant ‘Angelo) , et d’autre part à la présence de deux castrats et de plusieurs récitatifs accompagnés d’une grande intensité dramatique. Mais par-dessus tout domine l’originalité du matériel musical employé. Contrairement à d’autres cas, en efffet, Vivaldi ne « recycle» pas d’autres compositions en remaniant les arias ou les passages instrumentaux; il les compose expressément en faisant preuve d’une inventivité considérable. Seul un air – celui de Mitrena « La figlia, 10 sposo » – semble avoir été prélevé de Farnace (1732). Une partie de la partition (plus précisément deux arias « D’ira e furor armato », II, 8 et « Dov’è mia figlia », III, 10) semble avoir été réutilisée dans Bajazet. Nous savons aujourd’hui que la version actuelle de Motezuma est basée sur la reconstitution récente du manuscrit retrouvé en 2002 dans les archives de la bibliothèque musicale de la Singakademie de Berlin provenant de Kiev. Seuls dix-sept numéros sur les vingt-huit ont survécu mais on comprend néanmoins quel était l’objectif que s’était fixé Vivaldi et quels étaient les moyens qu’il comptait utiliiser pour y parvenir. Malgré la nouveauté du sujet, il semble que Motezuma n’ait plus été représenté ni à Venise ni dans d’autres villes, où Vivaldi continua cependant d’être appelé pour mettre en scène de nouveaux ouvrages ou remanier plus ou moins profondément, selon l’usage, des opéras déjà connus. »

Tutti Magazine

« On se souvient du Montezuma monté et gravé par Jean-Claude Malgoire en 1992 avec l’incomparable Dominique Visse dans le rôle-titre. Production passionnante dont on avait beaucoup parlé à l’époque mais qui se résumait en fait à une sorte d’ »Arlequin musical », montage voire panachage pas toujours très heureux d’œuvres éparses de Vivaldi.
Quant à la version de Montezuma présentée ici, c’est à l’investissement d’Alan Curtis qu’on la doit. En Russie, le musicologue, claveciniste et chef d’orchestre américain a retrouvé la partition originale et a décidé de lui redonner vie en demandant au violoniste baroque Alessandro Ciccolini de combler les quelques parties manquantes de l’œuvre.
Le résultat que le DVD nous permet aujourd’hui d’apprécie est hautement convainquant et redonne à l’œuvre à la fois sa cohérence, mais aussi sa force. Force que l’on retrouve chez les interprètes évoluant sur la scène du Teatro Comunale de Ferrara…
Au tout premier plan, on retiendra la performance remarquable de Mary-Ellen Nesi dans le rôle de Mitrena, l’épouse de Montezuma, sorte de Lady Macbeth aztèque qu’elle campe avec une énergie impressionnante et totalement maîtrisée. Son timbre lunaire lui permet de descendre dans des graves parfaits qui apportent une magnifique profondeur et vraie densité à son personnage, ce qui en fait le plus intéressant de l’œuvre.
Laura Cherici mettra plus de temps à chauffer sa voix, mais dès le milieu de l’Acte I, ses vocalises sont non seulement en place, mais peuvent se targuer d’une belle expressivité à défaut de contrastes. Qualité d’expression que l’on retrouve à un niveau encore supérieur chez la désarmante Theodora Baka. Il n’est même plus question de technique : elle incarne totalement Ramiro et l’on fait bien vite fi de l’incongruité visuelle de voir un rôle d’homme chanté par une femme tant sa présence sur scène remporte tous les suffrages.
Les couleurs du Montezuma de Vito Priante n’ont rien en commun avec celles de Dominique Visse, mais l’unique interprète masculin de ce plateau tire haut la main son épingle du jeu, même si son rôle n’est finalement pas le plus intéressant du livret et ne lui donne pas forcément la possibilité de faire la démonstration de l’ensemble de sa palette. Qu’importe, il s’en sort malgré cela fort bien.
Il n’y a vraiment que Franziska Gottwald qui pèche et ne parvient pas à s’imposer dans le rôle de Cortès, privé de tout charisme à travers un jeu et un chant trop approximatif.
Côté orchestre, la technique est de haut vol, notamment les solistes, et tout particulièrement le trompettiste Hannes Rux qui a su donner galbe et richesse à des solos somme toute assez convenus dans l’écriture.
Quant au chef, on sent bien qu’Alan Curtis aime cette œuvre, mais c’est plutôt sa personnalité qui pose problème tant sa soif de perfection se solde par une direction bien triste et finalement bien peu « baroque ». Les tempis sont assez sages et souvent trop maîtrisés, délaissant la folie et le lyrisme au profit de la lisibilité et de l’exactitude du texte. Cette approche a ses défenseurs, mais le fait est qu’on ressort de cette expérience convaincu intellectuellement, mais finalement pas aussi touché qu’on aurait aimé l’être.
D’autant plus que la mise en scène est elle aussi très littérale. On appréciera néanmoins les combats, joliment mis en lumière par Nevio Cavina ou encore cette pierre sacrificielle aztèque qui devient une croix, teintée du même sang, manière assez subtile de traiter le débat religieux sous-jacent. »

Diapason – juillet/août 2011 – appréciation 5 / 5

« En 2005, Alan Curtis révélait au disque le Motezuma de Vivaldi, tout juste redécouvert dans les archives de la Sing-Akademie berlinoise, Il y revient trois plus tard, avec de nouveau le baryton Vito Priante dans le rôle de l’empereur aztèque. Stefano Vizioli donne du livret de Girolamo Giusti une lecture de toute beauté, dont la captation au Teatro Comunale de Ferrare, en janvier 2008, bénéficie des subtils jeux de lumière de Nevio Cavina, Les couleurs moirées et douces des costumes indigènes, les scènes de combat entre guerriers espagnols et aztèques, l’occupation généreuse de l’espace scénique collent sans doute davantage à notre imaginaire que les toiles peintes et postures de mise en 1733 au Sant’Angelo de Venise. Une riche idée : la grande croix de métal sise sur un plan incliné, sur et autour de laquelle se déroule l’action, qui se relève en fin d’acte III, révélant une sinistre ombre portée. C’est que ce Motezuma (partiellement reconstitué par Alessandro Ciccolini) évoque l’élimination d’une culture par une autre : l’intrigue se déroule au moment de la conquête du Mexique, lorsque Cortez vainc l’empereur des Aztèques. Le personnage ambigu du rôle-titre, victime des Espagnols, il est aussi d’une grande violence – et son épouse Mitrena, une figure de femme aux contrastes puissants, affrontent en Fernando un conquérant impitoyable.
Priante reste un Motezuma coloré, théâtral et orgueilleux. La Mitrena de Mary-Ellen Nesi fait jeu égal avec Mijanovic, Laura Cherici n’a pas la fibre pathétique de Roberta Invernizzi mais un charme plus naturel, et la vaillance d’Asprano ne prend jamais Gemma Bertagnolli en défaut. Les Espagnols sont un rien plus ternes: Francizka Gottwald campe un Fernando agile, moins subtil peut-être que Maité Beaumont, et Theodora Baka ne peut rivaliser avec le velours d’une Romina Basso. Battue tranquille, assis devant son Complesso Barocco, Curtis savoure sa réussite. »

Opéra Magazine – octobre 2011 – appréciation 4 / 5

« La partition de ce Motezuma a été redécouverte il y a presque dix ans, et nous avions souligné ses nombreuses qualités lors de sa parution en CD chez Archiv Produktion, déjà sous la baguette d’Alan Curtis, en 2006. En DVD, musique et livret nous séduisent toujours autant – malgré quelques coupures -, et les personnages apparaissent au moins aussi consistants et intéressants à la scène qu’en studio. Les recettes employées sont globalement celles de l’opera seria, mais on reste frappé par la puissance dramatique que Vivaldi insuffle à chaque air.
Dans cette captation réalisée à Ferrare, en janvier 2008, Stefano Vizioli opte pour une approche assez simple et dépouillée, efficacement axée sur les implications politiques d’un livret qui n’en manque pas. Point de transposition cherchant à « moderniser » l’action : les costumes sont faits de pourpoints et de cuirasses pour les Espagnols, et de tissus colorés pour des Aztèques tatoués à souhait.
Le décor est unique, grand plan incliné en boiserie dorée avec des traces de sang, sur lequel repose une croix géante. Se dressant partiellement au dernier acte, elle projette son ombre sanglante sur les Aztèques.
Dans un théâtre aux dimensions raisonnables,Vizioli privilégie l’intimité avec le public, les chanteurs se déplaçant régulièrement autour de la fosse d’orchestre. Malheureusement, les microphones n’ont pas été placés en conséquence : et ce qui était proximité, vu de la salle, devient distance au petit écran, nous empêchant de jouir pleinementd’une mise en scène qui laissela musique et les personnages rayonner.
La distribution – entièrement renouvelée par rapport au CD, à l’exception du rôle-titre – est solide, mais n’atteint jamais les mêmes sommets. Alan Curtis dirige en bon père de famille et, si ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de cette musique, la scène compense le manque de relief de sa baguette. Les opéras de Vivaldi n’encombrant pas les vidéothèques, nous accordons, sans hésiter une place à celui-ci. « 

Forum Opéra

« Reconstituée en pasticcio par Jean-Claude Malgoire en 1992, retrouvée dix ans après dans les archives de la Sing-Akademie de Berlin, la partition de Motezuma fut complétée par Alessandro Ciccolini et enregistrée en 2006 par Alan Curtis, qui a les moyens de s’offrir toutes sortes de caprices grâce à celle qu’il appelle « my friend Donna Leon ». Pour la résurrection scénique, on a beaucoup sabré dans les récitatifs, tant dans ceux composés par Ciccolini que dans ceux qui sont du pur Vivaldi, et même dans les arias.
Le spectacle de Stefano Vizioli se laisse regarder, sans plus. Dans un décor jonché de cadavres, s’agitent des personnages en costumes historiques ou exotiques. Le metteur en scène fait ce qu’il peut pour occuper l’espace pendant les da capo, avec une bonne vingtaine de figurants. Le socle qui occupe la scène tout au long du spectacle, censément destiné aux rites sanglants des Aztèques (merci au décorateur de nous l’expliquer dans le bonus) finit par devenir une énorme croix surplombant la scène, image de l’aliénation infligée aux « sauvages » par le biais de la religion catholique. Quant à la distribution, elle est dans l’ensemble correcte, mais il y manque ces monstres vocaux qui semblent aujourd’hui indispensables pour redonner vie aux opéras de Vivaldi. De plus, c’est sans doute une mauvaise idée que de faire interpréter certains airs sur la passerelle séparant l’orchestre du parterre, car les voix s’y dispersent (ou bien les micros sont très mal placés).
Seul revenant de l’enregistrement dirigé par Alan Curtis (Archiv, 2006), la basse Vito Priante est un Motezuma vocalement et scéniquement très convaincant, en souverain humilié, aux abois. Dans l’air désormais bien connu « Dov’è la figlia ? », il livre quelques aigus glorieux. Son épouse Mitrena, rôle destiné à la légendaire Anna Girò, peine à susciter l’enthousiasme. Ce n’est pas que Mary-Ellen Nesi chante mal, loin de là, mais le personnage n’a rien de cette Lady Macbeth vivaldienne qu’évoquent les défenseurs du livret. Dans le DVD d’Ercole sul Termodonte, dirigé par le même Alan Curtis, une mise en scène scabreuse faisait de la mezzo grecque un sex-symbol en cuissardes dorées dans le rôle d’Antiope, mais Mitrena paraît ici bien trop sage, dans son chant comme dans son allure. Leur fille Teutile est campée par une fragile mais touchante Laura Cherici (elle avait déjà Mary-Ellen Nesi pour mère dans Ercole). Gemma Bertagnolli en Asprano, l’un des deux rôles initialement écrits pour un castrat soprano, s’autorise quelques incursions acides dans le suraigu en guise d’ornementation lors des reprises. Son costume « mexicain » (longue robe et coiffe emplumée) ne l’aide malheureusement pas à être crédible dans un rôle masculin, et ses gestes, qui se voudraient farouches et guerriers, ne sont que ridicules. Totalement crédible en revanche, dans les habits de Fernando (Hernàn Cortès), l’autre rôle de castrat, la magnifique Franziska Gottwald qu’on avait déjà pu admirer dans L’Olimpiade de Galuppi, où elle campait un formidable Licida. Elle allie ici une autorité vocale impérieuse à un timbre et à un physique androgynes. Theodora Baka, l’autre mezzo grecque de la distribution, compose un solide Ramiro.
Direction métronomique, imperturbable d’un Alan Curtis incapable d’assouplir sa battue. Tout cela manque cruellement de folie, d’abandon. Un bonus de vingt minutes laisse la parole aux différents protagonistes (y compris le claveciniste et le théorbiste, les assistants à la mise en scène et à la chorégraphie): on y entend notamment le chef s’y exprimer en italien avec un accent américain à couper au couteau.
Au total, rien d’indigne, mais rien de bien exaltant non plus. Par-delà la qualité de la direction et de la distribution se pose une autre question : pourquoi s’acharner à vouloir monter un Vivaldi qu’on ne connaît que de façon fragmentaire, alors qu’il existe tant d’autres partitions intégrales ? A cause du livret, sans doute : ces conquistadors, cet empire anéanti, tout ça devrait marcher. Sauf que non, pas vraiment. Surtout, côté musique, Vivaldi a fait mieux, beaucoup mieux. Alors attendons : quand le chef et le metteur en scène ad hoc seront réunis, Vivaldi devrait bien un jour avoir son Atys. »

Classica – octobre 2011 – appréciation 3 / 4

« L’inédit Motezuma de Vivaldi a été redécouvert en 2002 par le musicologue Steffen Voss et enregistré par Alan Curtis (Archiv Produktion). Il a ensuite fait l’objet d’une prooduction scénique par l’Italien Stefano Vizioli agrémenté par l’intelligent éclairage de Nevio Cavina. Le génie dramatique de Vivaldi, porté à la scène, explose. La concision des airs, l’ enchaînement des humeurs harmoniques et la rapidité de l’action ne laisssent pas de répit. Cette surprenante modernité offre un opéra en adéquation avec la sensibilité d’aujourd’hui, zapppeuse. La mise en scène s’en tient à une illustration littérale mais juste, du livret. Cortez et les siens portent casques bombés et costumes 1510, Motezuma et sa cour les plumes et les tissus rutilants des adorateurs du dieu Serpent. Un masque de jade apparaît en surimpression sur le décor sobre et puissamment symbolique. Une croix latine, en acier boulonné, fait office de praticable comme de carrefour à ce choc des civilisations que développe un livret aussi décapant que l’intermède des Incas du Pérou dans Les Indes Galantes de Rameau. Les Espagnols n’y sont pas sous leur jour le plus glorieux et les Aztèques suscitent une piitié confuse. À la fin, cette même croix se lèvera, menaçante et totalitaire, sur un nouveau Mexique baptisé dans le sang et la variole. Le spectacle utilise l’intégralité de la salle. Mitrena, l’épouse de Mootezuma, traverse le parterre sur un palanquin. Les airs les plus poignants sont chantés depuis le praticable installé entre orchestre et premier rang. De la distribution choisie par Alan Curtis pour son enregistrement, on retrouve le Motezuma du Napolitain Vito Priante, un baryton aux petits moyens mais habité par son rôle. Dans le rôle rageur de Mitrena, MaryyEllen Nessi s’avère cinglante dans ses coloratures de résistante. Les amoureux malheureux, le frère de Cortez et la fille de Motezuma, sont en retrait, souvent apeurés par les sauts techniques réclamés par Vivaldi. Quant au Complesso Barocco, si souvent inégal, il se montre cette fois vif et souple, les cors naturels et les trompettes sonnent juste, les vents sont assurés et les cordes d’une belle couuleur donnent à la partiition la chair nécessaire à sa résurrection. »