Agrippina (Arnold Östman)

 

COMPOSITEUR Georg Friedrich HAENDEL
LIBRETTISTE Cardinal Vincenzo Grimani

 

ORCHESTRE London Baroque Players
CHOEUR
DIRECTION Arnold Östman
MISE EN SCÈNE Michael Hampe
DÉCORS Mauro Pagano
LUMIÈRES
Agrippina Barbara Daniels
Nerone David Kübler
Poppea Janice Hall
Claudio Günter von Kannen
Ottone Claudio Nicolai
Pallante Ulrich Hielscher
DATE D’ENREGISTREMENT 1985
LIEU D’ENREGISTREMENT Théâtre de Schwetzingen
EDITEUR EuroArts
DISTRIBUTION Intégral Distribution
DATE DE PRODUCTION 9 novembre 2005
NOMBRE DE DISQUES 1
FORMAT Image NTSC · 4:3 – Son PCM Stereo · Dolby Digital 5.1 · DTS 5.1
DISPONIBILITE Toutes zones
SOUS-TITRES EN FRANCAIS oui

Critique de cet enregistrement dans :

  • Classica – novembre 2006 – appréciation 4 / 10

« Enregistrée en 1985 dans le théâtre rococo de Schwetzingen, l’Agrippina de Haendel, dirigée par Arnold Östman, pâtit de techniques vieilles de 21 ans. Les London Baroque Players sonnent maigres et les costumes accrochent la lumière avec une acidité miroitant à l’écran. La mise an scène de Michael Hampe dans une Angleterre néoclassique au temps de Wellington reste conventionnelle comme la distribution, sans contre-ténors ni travesti mais avec deux ténors (Néron, Narcisse) et un baryton (Othon) peu convaincants. Seule Barbara Daniels tire son épingle vocale dans cette profusion de pilastres blancs, de toges pourpres et de favoris gominés. »

  • Opéra Magazine – février 2006 – appréciation 2 / 5

« L’approche de Michael Hampe, qui a toujours donné le meilleur de son talent dans Haendel, est tout aussi pertinente pour cette Agrippina qu’elle l’était pour Serse, mais elle ne bénéficie malheureusement pas de la splendide distribution dirigée par Christophe Rousset. Dans cette production du Festival de Schwetzingen, datant de 1985, on retrouve l’intelligence des personnages et des situations, comme le refus d’une pseudo-modernité malmenant l’oeuvre. L’intrigue se trouve parfaitement en situation dans le cadre Premier Empire proposé ici. Les décors néoclassiques de Mauro Pagano, ainsi que les chatoyants costumes manifestement inspirés du Sacre de David, font de ce document un bel objet visuel.Il en va malheureusement tout autrement pour l’oreille. Les London Baroque Players ne déméritent pas et la direction d’Arnold Östman est précise, quoiqu’un peu sage. Mais, pour des questions de « vérité dramatique », il a été choisi de distribuer les personnages masculins à des hommes. Nerone, Ottone et Narciso, originellement soprano et altos, sont ainsi confiés à un ténor et des barytons. En 1985 pourtant, quelques contre-ténors de talent se faisaient déjà entendre et deux de ces trois rôles, au moins, leur étaient largement accessibles. La démarche rappelle le traitement longtemps infligé aux opéras de Haendel au XXe siècle, mais point de Dietrich Fischer­Dieskau ou de Fritz Wunderlich ici! Seul David Kuebler se tire honorablement de la situation périlleuse dans laquelle on l’a mis. Bien que Claudio reste dans sa tessiture d’origine, la prestation engorgée de Gùnter von Kannen n’offie pas beaucoup plus de satisfactions. Les dames s’en sortent mieux, sans pour autant justifier l’acquisition de ce DVD. »

  • Le Monde de la Musique – février 2006 – appréciation 2 / 5

« L’enregistrement d’Agrippina, réalisé en 1985 à Schwetzingen, témoigne d’une époque charnière où l’opéra baroque renaissant cherchait encore ses marques : à un orchestre d’instruments anciens où les timbres aigrelets sont encore légion se superpose un ensemble de chanteurs qui frôlent une authenticité stylistique en gésine. Pas de contre-ténor ni de mezzo-soprano pour semer la confusion des sexes, mais un ensemble de voix masculines et surtout quelques timbres graves et brouillés, aux intonations imprécises.La mise en scène, probablement pour ne pas ennuyer un public non encore domestiqué, a tendance à pousser les personnages jusque dans la trivialité : Claudio est en Don Juan bouffon et Poppea en déshabillé, affublée d’une voix de soubrette et affalée sur un grand lit pourpre. Les costumes évoquent un Premier Empire libertin sur fond de décors baroques, avec arches et perspectives à la Bramante. L’Américaine Barbara Daniels, qui alimentait alors un espoir de «future grande », se montre une comédienne astucieuse jusque dans les grimaces les plus convenues, mais, dans l’ensemble, le style des interprètes, ajouté à la médiocrité de leurs voix, reste trop approximatif pour séduire. »