CD Dardanus (1998)

L’oeuvreLe compositeur

DARDANUS

Dardanus

COMPOSITEUR

Jean-Philippe RAMEAU

LIBRETTISTE

Charles-Antoine Le Clerc de la Bruyère

 

ORCHESTRE Les Musiciens du Louvre
CHOEUR
DIRECTION Marc Minkowski

Vénus Mireille Delunsch
Teucer Russell Smythe
Iphise Véronique Gens
Dardanus John Mark Ainsley
Anthénor Laurent Naouri
Isménor Jean-Philippe Courtis
Une Bergère, Première Phrygienne, un Songe Magdalena Kozena
L’Amour, un Plaisir, Seconde Phrygienne Françoise Masset
Un Phrygien Jean-Louis Bindi
Un Songe Jean-François Lombard
Un Songe Marcos Pujol

DATE D’ENREGISTREMENT janvier 1998
LIEU D’ENREGISTREMENT Maison de Radio France, Salle Olivier Messiaen
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Deutsche Grammophon
COLLECTION Archiv Produktion
DATE DE PRODUCTION 2000
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

 

Prix international du disque « Cannes Classical Awards » 2001 – catégorie Opéra XVII/XVIIIe
13e Grand-Prix du disque de l’Académie Charles Cros

 

Critique de cet enregistrement dans :

Classica – septembre 2002 – Rameau en 10 CD – appréciation : Recommandé

 

Goldberg – printemps 2001 – Les meilleurs disques de l’année 2000

« La direction de Minkowski d’une partition éclatante de génie est tout simplement électrisante, et les maniérismes qui ont gâché certains de ses disques sont ici pratiquement absents. Il a heureusement une brillante distribution pour seconder son projet visionnaire. Une des nouveautés les plus importantes des dernières années dans le domaine de l’opéra. »

Diapason – mai 2001 – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque

« Minkowski démontre à nouveau sa maîtrise du style et de l’architecture…il traverse d’un souffle ces pages fulgurantes… »

Opéra International – mai 2000 – appréciation 5 / 5

« Captée en direct à Radio France, cette nouvelle version est de bout en bout passionnante »… »Marc Minkowski ajoute ici une notable précision et un grand souci des timbres instrumentaux »… »La distribution vocale, de haute tenue »… »Dans le rôle titre, John Mark Ainsley trouve rapidement et dans une excellente élocution française, des accents touchants »…Véronique Gens incarne le chant noble que réclame la tragédie lyrique : une déclamation précise, mais sans emphase, un timbre chaud et toujours ductile »… »Laurent Naouri (Anténor) impose sans peine sa stature. Jean-Pierre Courtis (Isménor), montre sa grande classe »… »La prestation vocale de Mireille Delunsch est précise et plein de panache »… »Aux côtés d’une cheour efficace et bien déclamant, l’orchestre offre un travail toujours soigné. »

Le Monde de la Musique – mai 2000 (appréciation : CHOC)

« inépuisable énergie du chef »… »sonorités capiteuses des musiciens »…

Opéra International – mai 2000 (appréciation : 5 /5)

« une nouvelle version…de bout en bout passionnante »… « une présence dramatique indéfectible »… »distribution vocale de haute tenue »… »John Mark Ainsley trouve des accents touchants »… »Véronique Gens incarne le chant noble »… »Laurent Naouri impose sans peine sa stature »… »Jean-Philippe Courtis montre sa grande classe ».

Répertoire – juin 2000 – appréciation : Recommandé

« L’équipe réunie est magnifique »… » les femmes y brillent tout particulièrement de tous leurs feux »… »la superbe Vénus de Mireille Delunsch »… »Véronique Gens délivre des airs d’une grande délicatesse et d’une grande simplicité »… »L’Amour de Françoise Masset …est excellemment incarné »… »Les hommes ne sont pas en reste »… »Laurent Naouri est parfait »… »Jean-Philippe Courtis propose un magicien d’une belle ductilité vocale »… »John Mark Ainsley…est loin d’être parfait »… »Les rôles secondaires sont parfaits ».

Diapason – juin 2000 – appréciation : Diapason d’Or – technique : 8,5

« …une distribution en tous points parfaite »… »la noblesse touchante…de Véronique Gens »… »John Mark Ainsley fait entendre…une couleur de haute-contre inhabituelle mais convaincante »…Laurent Naouri se révèle incomparable ».

Ramifications – avril 2000

« Il n’est pas facile, à l’extrême bord du XXIème siècle, de prêter l’oreille à l’opéra français du XVIIIème, interminable, naïf et trop souvent inarticulé ! Pourtant Jean-Philippe Rameau déconcerta à son époque les auditeurs habitués à la sobriété des compositions lulliennes… Autant dire que ces querelles de clocher nous semblent désormais lointaines et très difficiles d’accès. Il convient donc de se remettre en situation et d’accepter un petit effort d’érudition pour aborder les terres étranges de la tragédie lyrique, aux décors bigarrés encombrés d’accessoires, dans laquelle des héros aux élans cornéliens cèdent à l’attrait du romanesque en exécutant d’insolites ballets. Rameau composa Dardanus à 56 ans après quatre autres opéras aux titres exotiques ou mythologiques : Hippolyte et Aricie (1733), Castor et Pollux (1737) et les Fêtes d’Hébé. Peut-on croire qu’il commença véritablement sa carrière à 50 ans, alors que les Français perdaient le goût de leur propre opéra et regardaient d’autres soleils ? Philippe Beaussant, notre grand spécialiste contemporain de l’époque baroque, explique dans le livret comment Rameau fut à la fois considéré « comme un homme d’avant-garde, par son génie, et du passé, par son goût et sa sensibilité. » Double effort pour nous dès lors : comprendre son inscription au XVIIIème siècle et nous fier à nos propres oreilles aujourd’hui. L’interprétation dirigée par Marc Minkowski, qui s’inspire de la première mouture de Dardanus avec deux emprunts à son remaniement en 1744, n’est pas toujours limpide, assez monocorde et plutôt inégale. On s’effraie parfois même de l’essoufflement de certains chanteurs, désorientés par la cavalcade des notes et abandonnés à contre-temps. Certes, il s’agit, comme dans la plupart des cas, d’un enregistrement live qui ne peut s’épargner les scories de la scène, mais nous éreinte l’attention ! Aux inconditionnels du genre de se faire une idée… Ils y retrouveront les vétérans de Minkowski. »