Louis-Nicolas CLÉRAMBAULT

Louis-Nicolas CLÉRAMBAULT
19 décembre 1676 (Paris) – 26 octobre 1749 (Paris)

Louis-Nicolas Clérambault - remerciements à Tassos Dimitriadis

LE DÉPART DU ROI ou L’IDYLLE DE SAINT-CYR
livret de Pierre-Charles Roy (1683 – 1764) – exécutée à Saint-Cyr, le 13 mars 1745
LE TRIOMPHE D’IRIS

Issu d’une famille de musiciens où l’on se transmettait le métier de père en fils, Nicolas Clérambault a dû longtemps sa renommée essentiellement à son œuvre d’orgue et de clavecin ainsi qu’à ses innombrables cantates profanes qui n’ont cessé d’être jouées et chantées par les plus grands interprètes. Mais c’est la récente redécouverte de sa musique vocale religieuse, comme ce fut le cas il y a plusieurs années pour Marc-Antoine Charpentier, qui amène à présent à considérer ce musicien comme l’un des compositeurs français les plus importants de son époque.

Fils d’un des Vingt-quatre Violons du roi, Clérambault (1676-1749) traverse une grande partie du règne de Louis XIV, la Régence, et près de la moitié du règne de Louis XV. Plus qu’à la Cour, son talent va s’épanouir principalement dans les milieux proches de celle-ci comme la Maison royale de Saint-Cyr. C’est ici qu’il mène sa carrière d’organiste et de compositeur, en même temps qu’à l’église Saint-Suplice que chez les Jacobins. Il organise également des concerts chez lui, rue du Four, tout en étant invité par les Jésuites du collège Louis-le-Grand à composer des intermèdes pour leurs tragédies et leurs comédies. À la fin de sa vie, Clérambault adhère à la doctrine de la franc-maçonnerie, alors naissante en France, et compose sa dernière cantate, les Francs-maçons.

 

Pour en savoir plus :

Bibliographie

Musicologie.org http://www.musicologie.org/Biographies/c/c007.html

Fiche biographique de Radio France

« Son père, violoniste des Vingt-Quatre Violons du Roy lui enseigne la musique. Puis le jeune Clérambault apprend l’orgue avec Louis Raison ; Jean Baptiste Moreau l’initie à la composition. Publication de son Livre d’orgue en 1710, il est alors organiste de l’église des Jacobins, rue Saint-Jacques. Publication de son vivant du Livre de pièces de clavecin. 1715, année de la mort de Louis XIV, la cour se déplace de Versailles à Paris, Clérambault prend la succession du compositeur et organiste Guillaume Gabriel Nivers à Saint-Sulpice. Il est promu organiste et compositeur à Saint-Cyr chez les Demoiselles de Maintenon. Clérambault compose avec talent des cantates pour les Demoiselles de Saint-Cyr, il est l’un des premiers à utiliser la forme française de ce genre. La cantate française s’apparente à un opéra de poche avec accompagnement de clavecin et basse, et occasionnellement un violon ou une flûte solo, le sujet en est le plus souvent mythologique. Le compositeur écrira vingt-sept cantates, Orphée, Médée, Les Forges de Vulcain qui sont jouées au Concert Spirituel créé en 1725 à Paris. Il compose également des cantates scéniques pour la Cour, Le Soleil vainqueur (1721), Le Départ du roi (1745). On connaît peu de choses de la vie de Clérambault, bon époux, bon père, d’un tempérament heureux mais de santé fragile ; il habite rue du Four à Saint-Germain des Prés, ses voisins proches sont Campra et Marc-Antoine Charpentier. »

Opéra International – novembre 1998 – Le retour de Clérambault – à l’occasion des Grandes Journées du centre de Musique Baroque de Versailles (25-27 septembre 1998)