CD La Finta Cameriera

LA FINTA CAMERIERA

La Finta Cameriera

COMPOSITEUR

Gaetano LATILLA

LIBRETTISTE

Giovanni Barlocci d’après G.A. Federico

 

ORCHESTRE La Cappella de’ Turchini
CHOEUR
DIRECTION Antonio Florio

Giocondo/Alessandra Roberta Invernizzi
Bettina Cinzia Rizzone
Erosmina Maria Ercolano
Dorina Giuseppe De Vittorio
Filindo Francesco Russo-Ermolli
Moschino Stefano Di Fraia
Don Calascione Giuseppe Naviglio
Pancrazio Pierre Thirion-Vallet

DATE D’ENREGISTREMENT 2000
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Opus 111
COLLECTION Tesori di Napoli
DATE DE PRODUCTION septembre 2000
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Critique de ce enregistrement dans :

Goldberg – avril 2004 – appréciation : 5 de Goldberg

« Ce double CD se distingue non seulement par l’identification totale de Florio au langage musical de l’opera buffa, mais aussi par la façon dont sa magnifique compagnie arrive à insuffler sous sa direction une vie palpitante à ce joyau longtemps endormi. Comme je l’écrivais dans ma critique originale, « s’il y a une star ici c’est Giuseppe Naviglio, dont la façon d’incarner le ridicule et pompeux Don Calascione le confirme certainement comme l’une des grandes basses actuelles de l’opera buffa ». Ce serait cependant une erreur de suggérer que Naviglio fait de l’ombre au reste de la troupe. L’interprétation du personnage de Giocondo/Alessandra ajoute de nouveaux lauriers à la couronne déjà bien garnie d’Invernizzi, aussi à l’aise dans les coloratures exigeantes de la pseudo-aria du premier acte qu’elle l’est dans le plaidoyer affecté du troisième acte où elle demande son pardon. De son côté, le riche soprano d’Ercolani est idéal pour son rôle faussement sérieux. Si l’interprétation de Pancrazio par Thirion-Vallet semble moins frappante, c’est peut-être parce que, quoiqu’il soit un buffo dans le style de Pantalon, le personnage n’atteint jamais la sublime stupidité de Calascione. »

Altamusica – septembre 2001

« Un peu caché par l’arbre Pergolèse et sa Serva Padrona, La Finta Cameriera de Gaetano Latilla a eu aussi l’infortune de subir la tempête provoquée par la fameuse Querelle des Bouffons. Pourtant, l’accueil mitigé que lui réserva la capitale des Bourbons lors de sa création française en 1752, ne doit pas faire oublier l’immense succès d’une oeuvre qui, créée en 1738, fut reprise dans l’Europe entière pendant plus de 30 ans. La Finta Cameriera est un opéra bouffe, nul doute possible. Après quelques mesures, on se surprend à regarder avec inquiétude le minutage de l’oeuvre, à compter sur ses doigts et avec crainte le nombre d’arias da capo qu’il va falloir subir, sans même le secours miséricordieux d’une mise en scène. Mais progressivement, la mauvaise humeur se calme et l’on se met même à rire de bon c’ur. On s’avoue avec un peu de honte que la musique est bien agréable, et si l’on se serait passé volontiers des reprises de certains airs, si l’on peut trouver une certaine uniformité dans leurs tempi presque immanquablement rapides et leurs colorations orchestrales, on se laisse prendre à la vitalité roborative d’un texte qui résonne des invectives choisies que se lancent à la figue la servante Betta et le très grotesque Don Calascione.

Mais pour animer ce tourbillon invraisemblable (le barbon Pancrazio veut épouser sa servante Alessandra qui est en fait Giocondo travesti en femme de chambre parce qu’il veut épouser Erosmina, la fille dudit barbon, dont le promis est en réalité le ridicule Don Calascione, qui finit par épouser’ la jardinière Dorina : ouf !), il faut des tempéraments, et de comédiens et de chanteurs. La Capella della Pietà de’Turchini n’a, en ce domaine, de leçon à recevoir de personne. Distribution drôlissime, presque entièrement italienne, avec une mention particulière pour la voix ravissante et la technique éprouvée de Roberta Invernizzi dans Alessandra/Giocondo, ou pour le Don Calascione plus vrai que nature de Giuseppe Naviglio, ou encore la jardinière épique de Giuseppe « Pino » de Vittorio. On regrette cependant que le disque n’ait pas laissé la trace, en Betta, de Roberta Andalou, irrésistible sur scène, et ici remplacée par une Cinzia Rizzone bien moins pétulante. Mais ne soyons pas injuste : ce disque est la réussite d’un ensemble, voix et instruments (une Cappella affûtée et brillante), et d’un chef, Antonio Florio, qui au fil de ses enregistrements, a établi une sorte d’hégémonie sur la musique de cette Naples si particulière. »

Classica – février 2001 – appréciation 5/5

« Roberta Invernizzi dispose d’une grande souplesse vocale qui lui permet de rendre aisément une partie conçue pour un castrat. On savourera aussi le beau timbre de Giuseppe Naviglio »… »Ce disque marque surtout le trimpohe de l’ensemble de Florio. La Cappella de Turchini dévoile une grande virtuosisté qui restitue à la partition sa complexité originale ».

Le Monde de la Musique – octobre 2000

« une intrigue pleine de quiproquos »… »l’intérêt de l’oeuvre réside dans la sensationnelle succession d’airs qui n’ont rien perdu de leur fraicheur »… »Antonio Florio…découvre une variété de rythmes et un flot d’imagination mélodique insoupçonnés »… » l’orchestre rayonne »… »la distribution rivalise en vivacité »… »les chanteurs s’imposent par leur sens comique ».

Opéra International – octobre 2000 – note 3 / 5

« la direction d’Antonio Florio est nerveuse et dynamique »… »Maria Ercolano est une Erosmina correcte, tout comme Roberta Invernizzi »… »La Bettina de Cinzia Rizzone possède un timbre plaisant »… »du côté masculin le bilan n’est guère plus brillant »… »on ne peut que déplorer que cette très intéressante Finta cameriera n’ait pas bénéficié d’un plateau vocal d’un niveau un peu plus élevé ».

Le Monde – 28 octobre 2000

« Grotesques ou facétieuses, mais toujours pittoresques, les silhouettes – tant vocales que théâtrales – sont impeccablement dessinées ; la fraicheur constante de l’inspiration, la variété des coloris et la richesse de l’inspiration mélodique font merveille…la bande d’Antonio Florio nous restitue ce joyau oublié, avec ce sens de la scène qui parvient même à passer au disque, tant le tempérament scénique des solistes de la Cappella est évident ».

Kritika – appréciation 18/20

http://perso.wanadoo.fr/alexandre.s/baroque.htm