Bibliographie 2003

Claudio Monteverdi – Philippe Beaussant – Fayard / Mirare – Les Chemins de la musique – 117 pages – 9 janvier 2003 – 6,5 E

Claudio Monteverdi
« Publié à l’occasion des Folles Journées de Nantes (22-26 janvier 2003) consacrées à la musique italienne du XVIe au XVIIIe siècle, cet ouvrage présente l’oeuvre d’un compositeur qui, pleinement accompli dans l’héritage polyphonique de la Renaissance, rompt avec cette tradition et inaugure l’ère baroque. » (Chapitre.com)


Alessandro et Domenico Scarlatti – Adélaïde de Place – Fayard / Mirare – Les Chemins de la musique – 93 pages – 9 janvier 2003 – 6,5 E

Alessandro et Domenico Scarlatti


Antonio Vivaldi – Marcel Marnat – Fayard / Mirare – Les Chemins de la musique – 105 pages – 9 janvier 2003 – 6,5 E

Antonio Vivaldi


Jean-Baptiste Pergolèse – Patrick Barbier – Fayard / Mirare – Les Chemins de la musique – 117 pages – 9 janvier 2003 – 6,5 E

Jean-Baptiste Pergolèse


Georg Philipp Telemann ou Le célèbre inconnu – Gilles Cantagrel – Editions Papillon (Suisse) – collection Mélophiles – 174 pages – mars 2003 – 13,95 E

« Il nous manquait, en français, une biographie de Telemann, celui que Romain Rolland appelait « le rival heureux de Bach ». Gilles Cantagrel, à qui l’on doit plusieurs ouvrages sur Johann Sebastian Bach, était le plus qualifié pour l’écrire. Il connait non seulement l’oeuvre et la personnalité du Cantor de Leipzig, mais aussi bien l’environnement, la société et les pratiques musicales de l’époque. Georg Philipp Telemann n’était pas pour lui un inconnu. Gilles Cantagrel a eu recours, pour illustrer son livre, à des extraits de l’autobiographie de Telemann, témoignage vivant du plus grand intérêt, car ce compositeur, qui fut un enfant prodige écrivant à douze ans un premier opéra, était doué dans tous les domaines, aussi bien pour l’écriture que pour la pratique instrumentale et la conduite de sa carrière. Ambitieux. réaliste, infatigable, il a de son vivant pris le pas sur Johann Sebastian Bach, mais la postérité a renversé les rôles, ce qui n’est pas une raison pour mésestimer Telemann. Gilles Cantagrel rétablit la juste perspective avec le sérieux et le talent que l’on sait. » (Le Monde de la Musique – juin 2003)


Agrippina – L’Avant-Scène Opéra – septembre/octobre 2003 – 20 E


Mille et un opéras – Piotr Kaminski – Les Indispensables de la Musique – Fayard – 1 819 pages – novembre 2003 – 30 E

« Un successeur au Kobbé – La nouvelle bible de l’opéra – Le Kobbé aurait-il enfin trouvé son successeur? Ce nouvel «Indispensable de la musique » consacré aux opéras semble avoir tous les atouts pour reléguer aux oubliettes la bonne vieille bible des lyricomanes. Le travail mené par Piotr Kaminski est en effet sidérant : la masse d’informations contenues dans ce livre, la qualité des analyses, l’intelligence des avis, toujours personnels, mais jamais partiels, la pertinence des informations qui servent à comprendre la naissance et l’importance de l’oeuvre par rapport à son milieu et son époque, tout cela laisse admiratif… Le schéma est d’une lisibilité parfaite: petite biographie, données techniques relatives à l’opéra dont il est question (date et lieu de création, rôles et tessitures, argument), l’histoire du temps et celle de l’oeuvre elle-même (sans aucun doute la partie la plus intéressante et la plus novatrice de ce livre), mais aussi productions marquantes et discographie sélective. Travail de Titan d’une ampleur et d’une richesse étonnantes, ce nouvel « Indispensable »porte bien son nom. Il devrait n avoir aucun mal à s’imposer comme la référence durable en la matière. » (Classica – décembre 2003/janvier 2004)
« Pour bien comprendre de quoi il s’agit, il faut d’abord peser la masse de travail accompli par notre érudit confrère afin de produire ce guide à l’usage de l’amateur d’opéra en devenir, comme du lyricomane non repenti. Et s’incliner devant un tel monument, appelé à figurer en bonne place dans une collection (Les indispensables de la musique), ici fort justement dénommée, voire à reléguer le vieux Kobbé (Tout l’opéra, éditions Robert Laffont), si sec et vieilli en regard, au rang de rapport de gendarmerie.
Après une malicieuse préface d’Ivan A. Alexandre, l’ouvrage décline près de mille opé-ras avec une mécanique parfaitement huilée, en présentant sous une précieuse fiche technique (librettiste, date, lieu et distribution de la création) d’abord l’argument, puis l’histoire de chaque opus (le contexte de son écriture, les productions marquantes) avant un fin commentaire musical et littéraire. Pour chaque compositeur, une notice biographique intelligemment synthétique vous met l’eau à la bouche en fin de volume, une  » chronologie des créations  » permet un aperçu utile et rapide de l’histoire de l’opéra, de La Dafne de Peri (1597) au Conte d’hiver de Philippe Boesmans (1999). Au pied de chaque oeuvre, un « choix discographique « , qu’on eût peut-être aimé plus sélectif (sept enregistrements proposés pour Don Giovanni), invite à quelques prolongations sonores. Evidemment, chaque lecteur, selon son goût, sa sensibilité, pourrait fort bien établir une liste d’oeuvres injustement oubliées, relever quelques jugements contestables. Mais ce serait pinailler. Ce serait surtout ne pas saisir l’enjeu d’un ouvrage qui n’est que choix – choix du coeur, larges d’esprit, multiples, mais délibérés, et parfaitement assumés. » (Diapason – février 2004)