Ballet d’Apollon

COMPOSITEUR Antoine BOËSSET
LIBRETTISTE René Bordier

     

Ballet d’Apollon vainqueur du serpent Python, dansé au Petit-Bourbon, les 19 et 21 février 1621.

Ce ballet, où le roi représentait le chef des forgerons et adressa aux dames une galante accusation sur les blessures qu’elles font avec les dards de leurs yeux, fut composé pour glorifier le duc de Luynes sous les traits d’Apollon. Le sujet fait référence au meurtre du maréchal d’Ancre, que les poètes de cour avaient comparé au serpent Python. (d’après Bibliothèque dramatique (1844) de Martineau de Soleinne).

Il semble que Théophile de Viau ait également participé aux vers.

Le ballet est considéré comme un des plus licencieux des ballets de cour.

Selon Henry Prunières : le Ballet d’Apollon marque une régression du point de vue dramatique. L’intrigue mythologique et allégorique est obscure, fastidieuse, dépourvue de l’attrait fantastique des ballets de Renaud et Tancrède (*) […] Les récits se succèdent sans donner pour cela plus de clarté à l’action. […] Tous les personnages entrent arbitrairement les uns après les autres, et viennent célébrer les louanges d’Apollon incarné en la personne de Luynes. (Le ballet de cour en France)

(*) respectivement janvier 1617 et février 1619 

 

Neuf airs de Boësset sur des textes de René Bordier ont été conservés :

récit des Muses : Le servage des grands Dieux Nous contraint de quitter le sejour des Cieux ; récit des Muses : Grand Roy, l’honneur des Roys, tout couvert de lauriers, Sois moins fier de tes faits guerriers ; récit d’Amphion et des Sereines : Quels doux suplices, Quelles delices, De brusler dans les flames De la beauté des Dames ; récit des Sereines enfermées dans les rochers attirez par la Lyre d’Amphion : Quel soleil hors de saison, Tire nostre destinée Des horreurs de la prison ; récit de Castor et Pollux : François reverés les Dieux, Qui nous font paroistre en ces lieux, tous inclus dans les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties (Ballard, 1621), d’Airs de cour mis en tablature de luth par Antoine Boesset (Ballard, 1621), d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1623/1624), et d’Airs de cour à 4 & 5 parties, (Ballard, 1689) – récit de la Prêtresse d’Apollon : Gravés en lettre d’or dans les marbres du Louvre Les propos que ma voix vous aura prononcés ; récit d’Apollon archer : Vous, qui contre le mont où neuf soeurs sont recluses Vomissés tout le fiel d’un courage felon ; récit d’Amphion : Je suis cet Amphyon, la merveille du monde, Si vous doutés qu’elle est la douceur de mes sons ; récit de Mnémosyne : Quelles beautés, ô mortels, Meritent mieux des Autels, tous inclus dans les recueils d’Airs de cour mis en tablature de luth par Antoine Boesset (Ballard, 1621), d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1623/1624) 

 

Le Sujet du ballet du Roy, faict dans la salle du Petit Bourbon, ce 19 février 1621 (en prose) parut chez Nicolas Rousset en 1621, et les Vers (par Bordier) pour le ballet d’Apollon que le Roy a dansé en mil-six cens vingt-un chez René Giffart.