Pierre MONTAN-BERTON

Pierre MONTAN-BERTON dit le Breton
7 janvier 1727 (Maubert-Fontaine – Ardennes) – 14 mai 1780 (Paris)

 

ADÈLE DE PONTHIEU
AMADIS DE GAULE
musique des choeurs et des divertissements par Pierre-Montan Berton et Jean-Benjamin de La Borde pour la reprise, le 26 novembre 1771, de la tragédie en musique de Lully et Quinault
BELLEROPHON
adaptation en quatre actes de la tragédie en musique de Lully, pour une reprise en 1773, le 20 octobre au Palais Royal (seconde salle), et le 27 novembre, à Versailles, à l’occasion du mariage du comte de Provence, futur Louis XVIII, avec Marie-Josèphe de Savoie, fille du roi de Sardaigne Victor Amédée III – en collaboration avec Louis Grenier
DEUCALION ET PYRRHA
ÉROSINE
pastorale héroïque en un acte – livret de François-Augustin Paradis de Moncrif – représentée le Fontainebleau, le 9 novembre 1765 – chorégraphie de Laval, père & fils. Distribution : Gaëtan Vestris, Teresina Vestris, Marie-Madeleine Guimard, Jean Barthélémy, Jean Dauberval, Marie Allard – reprise dans le cadre des Fêtes Lyriques, ballet héroïque, composé d’Anacréon, de Rameau, de Lindor et Isménie, de Francoeur le Neveu, et d’Érosine, représenté dans la Salle des Machines des Tuileries, le 29 août ou le 2 septembre 1766
SYLVIE
THÉONIS OU LE TOUCHER
LINUS
tragédie lyrique en cinq actes – avec Antoine Dauvergne et Jean-Claude Trial – livret de Charles-Antoine Leclerc de La Bruère – 1769 – Jean-Claude Trial et Pierre Montan-Berton avaient pris la direction de l’Opéra en 1767, au détriment d’Antoine Dauvergne et Nicolas-René Joliveau ; ils les rappelèrent en 1769 comme directeurs associés

 

Formé à Senlis, puis basse à Notre-Dame de Paris et à l’Opéra de Paris, puis chef d’orchestre à Bordeaux. Directeur de l’Opéra de Paris en 1767, avec Trial, puis seul à la mort de ce dernier en 1771. Admnistrateur général en 1775, puis directeur en chef en 1777. Auteur de quelques opéras. Père de Henri Montan-Berton (1767 – 1844). Pierre Montan Le Breton, ou Berton, était né à Maubert-Fontaine, dans les Ardennes, le 7 janvier 1727. Il avait été enfant de chœur à la Cathédrale de Senlis, dans la maîtrise de laquelle il avait étudié l’orgue, la harpe et la composition musicale — on y joua certains motets qu’il avait écrits dans sa jeunesse. Puis il était allé poursuivre ses études à Paris. A l’âge de 16 ans, il était entré au choeur de Notre-Dame comme ténor et deux ans plus tard avait été engagé à l’Académie Royale de Musique encore comme chanteur, poste auquel il avait renoncé bientôt au profit de celui de violoncelliste. Cependant vers 1746 on l’avait trouvé à l’Opéra de Marseille dans l’emploi de seconde basse-taille — et non plus de ténor.

Par la suite, il avait abandonné définitivement le métier de chanteur et s’était installé à Bordeaux où il était devenu chef d’orchestre au Grand Théâtre ainsi qu’au Concert, et organiste dans les églises. C’était là qu’il avait commencé sa carrière de compositeur.Il était revenu à Paris en 1755 pour succéder à Royer dans les fonctions de Chef d’orchestre de l’Opéra, scène où, la même année, devait être jouée sa première œuvre lyrique Deucalion et Pyrrha. Il avait composé aussi Silvie, opéra-ballet (1765), avec la collaboration de Trial, Erosine, pastorale héroïque (1766), Théomis, pastorale héroïque (1767) avec Trial, Adèle de Ponthieu, tragédie lyrique (1775), Linus avec Trial et Dauvergne. S’il avait remporté assez peu de succès par ces ouvrages, il excellait, en revanche à faire des arrangements, dans le goût moderne, de pièces du répertoire traditionnel telles que Amadis, Bellérophon, de Lully, Camille, reine des Volsques de Campra, voire des ouvrages de Rameau comme Castor et Pollux. (Ces hommes qui ont fait l’opéra – Jean Gourret) Berton, (M. le) Maître de la Musique du Roi ; & l’un des Directeurs de l’Académie Royale de Musique, a raccommodé en entier l’Opéra d’Iphigénie de même que celui de Camille. Il a fait l’Opéra de Silvie, en société avec Trial, de Théonis avec Trial & Grenier, celui d’Érosine seul, Deucalion & Pyrrhus avec M. Giraud ; plusieurs Morceaux dans les Fêtes Vénitiennes. Il a raccommodé en entier l’Acte de Tibulle dans les Fêtes Grecques & Romaines, ainsi que l’Acte du Feu & celui de Vertumne et Pomone dans les Eléments. Il a fait dans Zaïs , le monologue, Coulez, mes pleurs & d’autres changements ; il a raccommodé plusieurs endroits dans Nais. II a fait dans Dardanus une scène entièrement neuve , & d’autres changements ; dans Zaïde, plusieurs airs ; et le rôle d’Almanzor , qui étoit originairement composé pour une Haute-contre , il l’a remis en Basse-taille. Il a raccommodé en partie les Opéra de Phaéton et d’Issé, que des circonstances ont empêché de mettre au Théâtre. II a fait en société l’Opéra de Linus, dans Hippolyte & Aricie, plusieurs endroits retouchés, ainfî que dans Zoroastre, & dans l’acte de Coronis des Amours des Dieux. Indépendamment de ces ouvrages épars dans divers Opéras, il s’en est peu donné depuis quinze ans, à l’exception des nouveaux , ou il n’ait travaillé, soit pour les coupures ou augmentations jugées nécessaires ; soit pour ajouter aux effets de l’Orchestre , comme dans Castor & Pollux, & autres ouvrages de Rameau, qui l’en avait chargé. Il y a de lui plusieurs morceaux de Musique fort connus, tels que sa Chaconne, sa Marche, ses Ariettes.

Il a refait , en société avec M. de la Borde, tout l’Opéra d’Amadis de Gaule, avec le Prologue, à l’exception du récitatif ; Adèle de Ponthieu , en société avec le même ; il a fait toute la Musique nouvelle de l’Opéra de Bellerophon , & a retouché les divertissements de l’Opéra d’Issé. (Anecdotes dramatiques – 1775)