Bacchus, Cérès en Vénus

COMPOSITEUR
Johan SCHENCK
LIBRETTISTE

 

ORCHESTRE
Camerata Trajectina
CHOEUR
DIRECTION
Louis Peter Grijp

 

Venus, Danskunst Renate Arends soprano
Gevolg van Ceres, Dichtkunst, Iris Mariët Kaasschieter soprano
Ceres, Maatzang Hieke Meppelink soprano
Menade Caroline Stam soprano
Landman Marco van de Klundert ténor
Sylenus Bernard Loonen ténor
Mercurius Nico van der Meel ténor
Bacchus Jasper Schweppe baryton

 

DATE D’ENREGISTREMENT avril 2006
LIEU D’ENREGISTREMENT Bunnik, De Oude Dorpskerk
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

 

EDITEUR Globe
DISTRIBUTION Codaex
DATE DE PRODUCTION 5 octobre 2006
NOMBRE DE DISQUES 1
CATEGORIE DDD

 

 

Critique de cet enregistrement dans :
Diapason – novembre 2006 – appréciation 4 / 5
« Du « premier opéra hollandais représenté », une sélection de vingt-huit airs est parvenue jusqu’à nous, publiée en 1687, l’année de la mort de Lully. L’esthétique générale de cette fantaisie mythologique contant les démêlés de Vénus avec Bacchus et Cèrés évoque en effet celle du surintendant de Louis XIV, même si à l’écoute, c’est davantage à Purcell, voire à Keiser, que l’on songe. Mais il faut faire la part de l’arrangement habile réalisé pour l’enregistrement par Louis Peter Grijp. Celui-ci a du combler les lacunes de la partition éditée, orchestrant les numéros conservés, les amplifiant pour plusieurs voix quand le livret le réclamait, adaptant d’autres pages du gambiste Johan Schenck pour en tirer l’Ouverture et les nombreuses sinfonie qui accompagnent les descentes divines, et, même, composant ex nihilo de brefs récits, qui semblent parfois plus savants que les morceaux de Schenck lui-même Ceux-ci ne possèdent évidemment pas la richesse harmonique des ouvrages purcelliens et déçoivent souvent par leur brièveté ; mais les mélodies en sont charmantes et les basses remarquables, prenant parfois la forme de chaconne ou d’obligati. L’instrumentation choisie par Grïjp (douze musiciens, les violes jouant les parties de dessus) est fort colorée, notamment dans les danses (trio de haut­bois et basson pour l’entrée de Bacchus, flûtes de tessitures différentes pour le ballet des paysans). Les neuf voix sont modestes, parfois trop (la Poésie), mais certaines ne laissent pas indifférent : la Cérés de Hïeke Meppelink, le Faune de Mark Omvlee et, surtout, la Vénus de Renate Arends, à qui est réservée une belle plainte. Un peu timide quand il s’agit d’évoquer le cortège bachique, Gnijp dirige néanmoins avec élégance et vivacité ce qui aurait pu n’être qu’un collage. Une jolie découverte. »