CD Le Ballet des Arts

LE BALLET DES ARTS

COMPOSITEUR

Jean-Baptiste LULLY

LIBRETTISTE

Isaac de Bensérade

 

ORCHESTRE

La Simphonie du Marais

CHOEUR
DIRECTION

Hugo Reyne

Dorothée Leclair

dessus

Mélodie Ruvio

bas-dessus

Romain Champion

haute-contre

Arnaud Richard

basse

DATE D’ENREGISTREMENT 2008
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR

Accord

DISTRIBUTION

Universal

DATE DE PRODUCTION

16 juin 2008

NOMBRE DE DISQUES

1

CATEGORIE

DDD

Xe ouvrage de la série Lully ou le Musicien du Soleil

 

Critique de cet enregistrement dans :

 Le Monde de la Musique – juillet/août 2008 – appréciation 4 / 5

« En ce 8 janvier 1663, le Palais-Royal présente une affiche prestigieuse où se côtoient Louis XIV, sa belle-soeur, Madame, ses favorites, la La Vallière et la Montespan. Le public vient autant écouter la musique de Lully et de son beau-père Michel Lambert que voir danser la Cour. La danse, rappelons-le, reste un outil indispensable à l’ascension du compositeur florentin.

Enregistré pour la première fois, Le Ballet des arts s’organise en sept entrées où, de l’agriculture à la chasse en passant par l’orfèvrerie et la peinture, l’amour triomphe dans un décor pastoral. Isaac de Benserade, le premier librettiste de Lully, lui prête ses vers fleuris et ses habiles métaphores.

Ce divertissement galant ne manque pas d’invention ni de réelles beautés, comme les a justement signalées Hugo Reyne dans son texte. Ecouter l’« Entrée des pirates », l’irrésistible « Marche des courtisans » ou le tendre « Récit de Diane » suffit à s’en convaincre aussitôt. « Amour est le seul mal dont on se plaint ici. » Pourquoi alors aller ailleurs?

Pour ce dixième volume de son anthologie Lully, Reyne a renouvelé son équipe de chanteurs et a choisi de jeunes talents que l’on a déjà repérés ici ou là. L’orchestre prouve par ses couleurs et son homogénéité qu’il compte désormais parmi les meilleurs du genre. La prise de son, débarrassée des contingences de l’enregistrement public, en fait valoir, dès l’ouverture, l’assurance, la subtilité et l’énergie rythmique. »

Diapason – juillet/août 2008 – appréciation 5 / 5 – technique 7 / 10

« Le dixième volume de la série Lully d’Hugo Reyne confirme la maturité d’un ensemble fêtant à l’occasion ses vingt ans. Le maître mot du chef semble être la lisibilité, tant l’équilibre entre les différentes lignes, l’absence de « volontarisme », la clarté des choix d’interprétation, la souplesse élégante des phrasés confèrent d’évidence au ballet de cour dansé le 8 janvier 1663 au Palais royal. L’approche de Reyne frôle parfois la joliesse, mais la rondeur des basses, sur lesquelles s’épanouissent violons, flûtes et hautbois, évite toute mièvrerie.

Le Ballet des Arts est né du travail commun du Florentin (pour les danses notamment) et de son beau père Michel Lambert, sur une structure subtile imaginée par lsaac de Benserade : les sept entrées (qui, aux arts que nous considérons toujours comme tels, Peinture et Orfèvrerie, joint des sciences et techniques, comme la Navigation, la Guerre et même la Chirurgie) s’ouvrent chacune sur un récit (pour une ou deux voix) suivi de deux ou trois danses, faisant savamment alterner styles pastoral, noble et bouffe. Les meilleurs moments sont dus à Lambert, dont on reconnaît la sensuelle mélancolie dans les deux premiers récits. Des quatre chanteurs, ce sont les voix intermédiaires qui se distinguent : une excellente haute-contre et un bas-dessus émouvant, d’une belle présence.

La variété des textures offre un autre sujet de satisfaction (l’alliance des flûtes et cordes dans le récit de Junon, l’intervention des hautbois dans le duo Mars/Bellone, la polychromie du divertissement des Amazones ‘ le meilleur des sept), tandis que de petits ‘ gadgets sonores ‘(cris de mouettes. – – mimés par les cordes !) suppléent l’absence de spectacle, en attendant de découvrir dans plusieurs festivals celui qu’a conçu Hugo reyne en collaboration avec la chorégraphe Marie-Geneviève Massé. »