CD Ariodante

ARIODANTE

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

L’Arioste/Antonio Salvi

 

ORCHESTRE

Il Complesso Barocco

CHOEUR
DIRECTION

Alan Curtis

Ariodante

Joyce DiDonato

Ginevra

Karina Gauvin

Polinesso

Marie-Nicole Lemieux

Dalinda

Sabina Puértolas

Lurcanio

Topi Lehtipuu

Il Re di Scozia

Matthew Brook

Odoardo

Anicio Zorzi Giustiniani

DATE D’ENREGISTREMENT
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR

Virgin Classics

DISTRIBUTION
DATE DE PRODUCTION

16 mai 2011

NOMBRE DE DISQUES

3

CATEGORIE

DDD

Critique de cet enregistrement dans :

 Opéra Magazine – mai 2011 – appréciation 4/5

« Bon musicien, qui ne méconnait pas le style, loin s’en faut,Alan Curtis, par nature et par choix, nous propose, une fois encore, un Haendel policé, peu contrasté, où l’orchestre n’est quasiment jamais partie prenante du drame et se contente d’accompagner. Le théâtre est totalement absent de cet Ariodante, sauf quand les chanteurs parviennent à transcender les limites du chef, ce qui arrive moins souvent que dans l’Alcina parue en 2009. La mollesse de la direction est d’autant plus regrettable qu’il existe, chez Archiv Produktion, un enregistrement prodigieux d’Ariodante, sous la. baguette d’un Marc Minkowski maître du contraste et de l’engagement dramatique. La comparaison avec celui-ci est aussi cruelle que frustrante, surtout que la distribution réunie par Curtis avait tous les atouts en mains pour accomplir des prouesses. Excellente chanteuse et musicienne, Joyce DiDonato est un remarquable Ariodante. Mais le paradoxe veut qu’avec davantage de moyens qu’Anne Sofie von Otter chez Archiv, elle s’avère incapable de l’égaler en termes d’émotion. De même, Marie-Nicole Lemieux offre probablement, en Polinesso, sa plus belle prestation dans le répertoire baroque à ce jour, surclassant la monolithique Ewa Podles choisie par Minkowski. Mais comment accepter un « Se l’inganno sortisce » – où ce personnage noir dévoile sa vraie nature (« Je déteste à jamais la vertu ») – accompagné comme une gentille comptine? Solides performances de Sabina Puertolas et de Topi Lehtipuu,ce dernier faisant quasiment jeu égal avec Richard Croft. Gauvin, en revanche, ne possède pas cette luminosité dans le timbre qui faisait tout le prix de la Ginevra de Lynne Dawson. »

 Classica – juillet/août 2011 – appréciation 2 / 4

« La distribution de choix réunie pour ce sixième enregistrement d’Ariodante n’échappera à perrsonne. DiDonato, à l’aise dans tous les registres (sourire dans la voix pour « Con l’a Ii di cosstanza », couleurs sombres dans le lamento « Cieca natte, infidi sguardi ») parvient même à faire oublier Anne-Sophie von Otter, détentrice du rôle-titre dans la version incontournable de Marc Minkowski (Archiv). Lemieux en Polinesso, machiavélique à souhait (mâchoires serrées dans « Coperta la frode »), campe un rival à la hauteur, si bien caraccérisé par le timbre capiteux de la contralto québécoise. On ne tarie pas d’éloges non plus sur Karina Gauvin, la plus belle Ginevra que le disque nous ait laissé. Son grand air de l’acte II, « Il mio crudel martoro », donne un aperçu fidèle de son art. Mais y a – t – il un pilote dans la fosse? Alan Curtis, tout comme les membres du Complesso Baarocco, ne sont pas à la hauteur de l’entreprise que le plateau vocal rendait pourtant si promettteuse. Que ce soit dans le soutien des chanteurs ou dans les épisodes adventices (ballets et sinfonie), c’est un orchestre aux semelles de plomb qui officie, totalement étranger aux subtilités belcantistes si importantes dans la musique de Haendel. Difficile, malgré un somptueux festival de grandes voix, de faire abstraction de l’indigence de l’accompagnement orchestral ; la note fait figure de compromis. »

 

 

 

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