CD Der Geliebte Adonis

DER GELIEBTE ADONIS

 

COMPOSITEUR

Reinhard KEISER

LIBRETTISTE

Christian Heirich Postel

 

ORCHESTRE Capella Orlandi Bremen
CHOEUR
DIRECTION Thomas Ihlenfeldt

Venus Marietta Zumbült soprano
Adonis Ralf Popken alto
Eumene Susanne Ryden soprano
Dryante Mona Spägele soprano
Philistus Jan Kobow ténor
Gelon Knut Schoch ténor
Proteus, Mars Raimonds Spogis basse

DATE D’ENREGISTREMENT 30 avril 1999
LIEU D’ENREGISTREMENT Gutscheune Stuhr-Varrel
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

EDITEUR CPO
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION 2001
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Goldberg -printemps 2001 – appréciation 4 / 5

« Juste après le Croesus de René Jacobs (Goldberg 13), voici un autre excellent opéra composé pour Hambourg par Reinhard Keiser. Der geliebte Adonis est uneoeuvre antérieure à Croesus, représentée pour la première fois à l’opéra public du Gänsemarkt en 1697. Il marquait le début d’ une collaboration féconde entre Keiser et le librettiste Christian Heinrich Postel, qui choisit comme sujet l’ histoire de Vénus et Adonis, tirée des Métamorphoses d’ Ovide. Selon l’usage de Hambourg, le livret de Postel développe la simple histoire de la façon dont Adonis, chassant contre les souhaits de Vénus, est tué par un sanglier sauvage. Parmi les autres personnages se trouvent Mars, dont la jalousie pour l’amour de Vénus et Adonis devient l’instrument de la mort du héros, Eumène et Dryante, deux autres admirateurs d’Adonis, et Gélon, un berger plus âgé, cynique, qui est le personnage comique obligatoire dans les opéras de Hambourg.

Si l’opéra pastoral Der geliebte Adonis n’a pas, évidemment, le rythme de Croesus, il n’en est pas moins uneoeuvre remarquable qui mérite tout à fait d’être redécouverte. A travers cinquante brefs numéros, Keiser déploie à nouveau un talent d’une fertilité inépuisable pour les mélodies mémorables et une flexibilité de formes dans les arias et les ensembles allant des passages da capo aux chansons strophiques populaires. Le style est nettement antérieur à celui de Croesus, avec de nombreux numéros accompagnés seulement par le continuo et assez fréquemment construits sur des schémas de basse typiques du XVIIe siècle. Le jeune luthiste et chef d’orchestre allemand Thomas Ihlenfeldt a étudié Keiser de façon spéciale, et il obtient ici une interprétation extrêmement réussie et personnelle. Sa distribution n’est peut-être pas aussi brillante que celle de Jacobs, mais à l’exception du faible Adonis de Popken, tous s’acquittent admirablement de leur tâche, avec une mention spéciale pour l’ Eumène de Rydén. Fortement recommandé. »