CD Admeto

ADMETO, RE DI TESSAGLIA

Admeto

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

D’après Aurelio Aureli

 

ORCHESTRE Il Complesso Barocco
CHOEUR
DIRECTION Alan Curtis

Admeto René Jacobs
Alceste Rachel Yakar
Ercole, Apollo Ulrik Cold
Orindo Rita Dams
Trasimede James Bowman
Antigona Jill Gomez
Meraspe Max van Egmond

DATE D’ENREGISTREMENT 1978
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Virgin Veritas
DISTRIBUTION EMI Classics
DATE DE PRODUCTION 1978 / juin 1998
NOMBRE DE DISQUES 3 (à l’origine 5 LP)
CATEGORIE

Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – octobre 1998 – appréciation 4 / 5

« En 1978, lorsque parut cet Admeto « authentique », seul Jean-Claude Malgoire avait, avec Rinaldo, tenté de se rapprocher au maximum des conditions d’interprétation musicale du XVIIIe siècle. Ces deux enregistrements étaient des pionniers, et n’ont pas à ce titre été suffisamment fêtés à leur sortie. Cet Admeto dirigé par Alan Curtis, comme le Rinaldo de Malgoire, était déjà admirablement chanté, d’une probité extrême dans son achèvement, même si l’ensemble sonne aujourd’hui un peu sec. La partition est donnée dans son intégralité, sans transpositions, avec un respect pour les intentions du compositeur qui, même de nos jours, est assez rare pour être mentionné. On trouvera son miel dans le travail des différents chanteurs ceux-ci expérimentaient in vivo un corpus de règles interprétatives oubliées depuis deux siècles. Alors on pardonne, ici et là, certaines hésitations, certaines raideurs, certaines maladresses (dans l’ornementation, surtout) pour ne retenir que le courage et la clairvoyance de pionniers fondateurs d’un renouveau musical.

René Jacobs et Rachel Yakar sont tous deux magnifiques même avec vingt ans de recul, il n’y a quasiment rien à redire sur leurs prestations. Il en est de même pour Ulrik Cold, l’une des meilleures basses haendéliennes que le disque nous ait révélées. Les autres chanteurs sont plus en retrait, mais ils ne déméritent vraiment pas. Alan Curtis dirige, avec beaucoup d’assurance, un orchestre d’instruments anciens encore un peu vert. Mais si l’on écoute l’ouverture ou l’accompagnement de l’air d’Alceste « Vedro fra poco », on est réellement enthousiasmé. Alors il ne faut pas hésiter, et se laisser aller à goûter (ou à redécouvrir) cet excellent enregistrement. »

Goldberg – automne 1998 – appréciation 4 / 5

« L’enregistrement pionnier d’Alan Curtis réalisé en 1977, fut l’une des premières interprétations d’un opéra baroque sur instruments anciens. Même si le son gagnerait a être plus concentré et la déclamation des récitatifs, plus rapide, les interprètes sont impressionnants et convaincants : leur jeu est plein de vie, leur chant excellent. Rachel Yakar et Jill Gomez composent un éblouissant duo Faustina/Cuzzoni pour lequel Haendel a imaginé la musique la plus captivante de son théâtre. »

Guide de la musique ancienne et baroque

« L’un des rares opéras de Haendel enregistrés avec un scrupule maniaque dans la réalisation du récitatif, la variation du da capo, sans la moindre coupure. L’oeuvre (1726) compte parmi les plus fortes de Haendel ‘ l’histoire du sacrifice d’Alceste a toujours inspiré les musiciens-dramaturges ‘, et le livret (de Paolo Rolli?) est une belle réussite. La plupart des chanteurs ont de merveilleux instants, auxquels un vrai travail d’équipe n’est sans doute pas étranger. Dommage seulement qu’Alan Curtis se soit contenté d’une lecture appliquée, oubliant que l’opera seria se joue au théâtre, que les états d’âme, les gestes tragiques ou héroïques, l’art du contraste, l’imagination n’y sont pas facultatifs mais essentiels. Un admirable travail, qui a servi d’éclaireur, sinon de modèle, à la génération suivante, mais que ses carences énergétiques rendent interminable. »